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Par AlbatorConterdo
#2718608
Hé bé...c'est pas plus facile depuis que tu es rentré en France, finalement. :pinch:

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Par Le sucre sportif
#2718757
Dimanche 30 juillet : Etape 53 : Autour des volcans !
Spoiler : :
Saint-Cernin (15) – Combrailles (63) 140kms D+ 2385m, difficulté 4/5
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Village-départ : Saint-Cernin (15)
Spoiler : :
Saint-Cernin est un village du Cantal situé à 20kms au nord d'Aurillac, dans le pays de Salers. Il se situe sur les hauteurs de la vallée de la Doire, et a environ 1000 habitants.

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La place du village, vue depuis l'église où j'ai fini ma nuit. En arrière-plan, la côte d'où je suis arrivé

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La vallée de la Doire, que j'emprunterai en début de matinée, vue depuis Saint-Cernin :love:

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Depuis le plateau de Saint-Cernin, on peut apprécier une vue sur les monts du Cantal (ici le Puy Chavaroche à gauche). Et dire que je suis passé par cette route de nuit et que je n'ai rien vu :mouchoir:

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Le Puy-Mary (1783m), 30kms à l'est de Saint-Cernin :w00t:

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Le plomb du Cantal (1855m), 40kms à l'est de Saint-Cernin :love:

Je vais donc contourner les monts par l'ouest, même si la route du jour, direction le nord, sera bien casse-pattes !
La chanson du jour :


Je me réveille donc dans ce village d'Auvergne, il est dimanche, tout est paisible mais il a fait froid, et le ciel est gris. Je vais trouver au petit jour des toilettes et un lavabo, j'y fais ma toilette et rempli les gourdes. Mais voilà une grosse averse :evil: . J'aimerai trouver un café pour m'abriter, et refaire mon trajet, le plus court possible jusqu'à la Normandie, vu les péripéties de la veille. Heureusement pour moi, j'en trouve un, et plannifie à la va-vite un itinéraire bis pour traverser le massif central. Les plus gros cols sont derrière moi, mais je ne m'attends pas à rouler sur du plat aujourd'hui :study:

Plus d'objectifs, je suis dorénavant sur la défensive, et compte profiter de la vue sur les pâturages et les monts du Cantal. Je cherche à me diriger vers Montaigut puis Nevers où je pourrais profiter de la Loire à vélo :hole: . Vu l'état de mon vélo, il vaut mieux faire un petit détour vers l'est pour pouvoir rouler en sécurité sur les pistes cyclables du bord de Loire :reflexion: .

J'ai de la chance avec la pluie, je ne subirai qu'une fine pluie de temps en temps, rien de bien méchant, étant reparti après la grosse averse. Alors que je sors du village, dans une descente sinueuse et sous la pluie pour reprendre la D922 que j'ai quitté hier soir, je croise un VTTiste cherchant à faire une course dans le coin, il est vrai que nous sommes dimanche ! Etant sur les freins, je prends le temps de lui répondre mais je ne lui ai pas été d'une grande aide :spamafote:

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Le lac du Val Saint-Jean, à Mauriac

Je reste sur la D922, qui me garantie un moindre dénivelée. Le ciel est toujours aussi gris et je fais un arrêt sandwich vers 11h à Mauriac (km31). Je ne roule pas très vite mais la roue arrière semble plus stable que la veille. En fait moins je force et moins la roue a de jeu. J'essaie de comprendre le problème pour ménager ma monture. Mais pour l'instant, ce n'est pas catastrophique :reflexion: .

Après Mauriac, je descend vite vers Bort-les-Orgues. Nous sommes dimanche et je m'inquiète pour le ravitaillement de l'après-midi car nous sommes dimanche. J'hésite à m'arrêter à un camion-pizza près de Ydes mais je préférerai faire une vraie pause cette après-midi avant d'attaquer la grosse difficulté de la journée. Je rate d'ailleurs de peu la fermeture des supermarchés à Ydes, je n'aurais pas la possibilité d'acheter de quoi tenir l'après-midi, cela s'annonce tendu.

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Les orgues de Bort :love:

Je poursuis donc jusqu'à Bort-les-Orgues où j'aperçois à ma gauche, en haut des falaises, des colonnes de roche façonnées par Dame-Nature, les orgues donc ! De nouveau j'en prends plein les yeux, et comme j'ai ralenti la cadence, j'en profite un peu plus. Je m'arrête faire une sieste à l'ombre, à l'arrière d'un parking à Bort les Orgues (km61), puis mange en début d'après-midi. Les nuages ont laissé place à un soleil radieux, et le thermomètre s'affole ! Pas bon avant la côte...

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Le centre-ville de Bort-les-Orgues, arrosé par la Dordogne, que je passe lors de mon court passage en Corrèze.

Je repars vers 16h, bien reposé, bien restauré et ayant attendu que les heures les plus chaudes passent, vers le nord-est. Je monte une côte assez roulante, mais très longue en direction du Puy de Dôme. Je vois au sommet le Mont Dore sur ma droite, et les volcans d'Auvergne. Il n'y a pas grand monde sur la route, je suis loin des grands axes, en cette journée annoncée noire à cause des départs/retours de vacances. Je n'en verrais rien :hole:

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Le Mont Dore, symbolisant mon arrivée dans le Puy-de-Dome :love:

Peu après la fin de la côte, je m'arrête à Tauves, dans un hôtel où l'on me fait un sandwich sur mesure avec pain traditionnel, jambon de pays et fromage local :banana: . Le serveur croyait que j'avais fait le CLM en côte qui se déroulait aujourd'hui, et en comparant vite fait les temps, j'ai été bien à la ramasse apparemment (j'ai mis plus du double du temps que le vainqueur passé lui aussi par cet hôtel à midi :rieur: )

En cette fin de journée, je prend les petites routes de campagnes. La route que j'empreintais menait trop à l'est, vers Clermont-Ferrand. Je prend la direction de Pontaumur, et vois autour de moi des paysages somptueux :w00t: .

Je vais cependant me perdre entre Saint-Sauves et Laqueuille, car il y a beaucoup de dénivelée et les routes sont très escarpées, dur de savoir vers quelles directions elles mènent vraiment ! A Laqueuille, je prend la N89 pour monter une côte et arrive à Saint-Sulpice. Au sommet, je vois des panneaux Ussel, vers le limousin, me voilà perdu :w00t: . Je commence à redescendre non sans-craintes jusqu'à Saint-Sulpice où l'on me redonne les indications pour prendre les petites routes vers le nord.

Me voilà roulant sur les hauteurs du Puy-de-Dome (le département pas le volcan :tonton: ) et trouve par chance, au milieu de nulle part, peu avant 20h, un bistrot où l'on accepte de me faire un sandwich au cantal en guise de repas, alors qu'il allait fermer! L'hospitalité auvergnate :agenou: En plus, on mange très bien entre fromages et jambons de pays :metalhead:

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Les paysages près de Tortebesse, où je peux me restaurer par miracle :banana:

Je repars et m'inquiète pour ma roue. La situation devient critique : quand je la resserre, elle n'est plus droite et frotte contre le cadre. Mon fidèle compagnon semble HS :mouchoir: . Mais je suis au milieu de nulle part et donc, à part appeler quelqu'un qui accepte de faire 400 bornes pour venir me chercher, ou un taxi me menant jusqu'à la gare la plus proche (laquelle d'ailleurs :confused: ), je dois aller jusqu'au bout : il faut boucler la boucle :metalhead:

Je dors dans une cabane en bois servant d'arrêt de bus à Combrailles. Mais le banc n'est pas assez large, je vais devoir dormir par terre dans la poussière :evil: . Je remarque que dans de nombreux villages en France, en plus de ne plus avoir de toillettes publiques/fontaines à eau potables pour accueillir les voyageurs, certains abris bus sont conçus pour ne pas qu'on y dorme Tout un a coût donc en France : boire, manger, dormir, c'est bien dommage :reflexion: Pas grave, je suis au chaud, et j'évite de possibles averses. Mon vélo rentre aussi dans la cabane, nous allons pouvoir dormir ensemble ce soir :kisskiss: .
Dernière édition par Le sucre sportif le 10 août 2018, 02:48, édité 1 fois.
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Par Le sucre sportif
#2718767
Ah oui quand même ! Le pas de Peyrol ça a vraiment l'air d'être une boucherie :w00t: T'as bien mérité la vue au sommet ! Perso, je préfère les vues en contre-plongée :green:

Tout au long de la journée, j'ai été impressionné par les montagnes qui se dressaient des deux côtés : j'ai roulé dans les vallées ou sur des plateaux, la route est bien faite pour éviter de passer des cols trop durs. J'ai quand même eu de la chance de me retrouver sur des routes par trop raides même si il n'y a pas de plat au Cantal !

Au final, tu n'es pas du passé très loin de là où je suis passé (20kms plus à l'ouest). Mais tu te serais ennuyé sur les faux-plats :elephant:

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Par Le sucre sportif
#2718786
El_Pistolero_07 a écrit :
29 nov. 2017, 15:03
C'est un peu ma faiblesse, j'adore faire des cols. Du coup si je fais un tour de l'Europe, je ferais tous les grands cols et je n'arriverai pas au bout ! :ambulance:
:green:

Mais l'approche que tu as, de faire les cols de chaque région/département petit à petit est très intéressante car au sommet d'un col/d'une côte on peut vraiment apprécier les paysages environnants. J'ai plutôt tendance à vouloir faire ça maintenant : me fixer des départements à visiter sur 2-3 jours, en randonnée ou à vélo, on profite plus je pense car l'approche que j'avais (faire des bornes pour faire des bornes) a ses limites :reflexion:

Et puis, comme il y a déjà pas mal de compte-rendu de sorties sur le forum, ça permet de bien planifier son parcours :hole:

Par contre je dois revoir mon entraînement de manière radicale si je veux faire des cols : plus de travail en force notamment :study:
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Par Le sucre sportif
#2719444
Lundi 31 Juillet : Etape 54 : Stop ou encore ?
Spoiler : :
Combrailles (63) – Cérilly (03) 132kms D+1499m, difficulté 2/5
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Village-départ : Combrailles (63)
Spoiler : :
En plus d'être un village, les Combrailles sont une région naturelle et culturelle du nord-ouest du massif central. Elle se trouve à cheval entre le Puy-de-Dôme, l'Allier et la Creuse, et a environ 50 000 habitants.

La ville de Combrailles est à 50kms à l'ouest de Clermont-Ferrand.
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Le Sioulet qui arrose le village

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La ville de Pontaumur, au nord de Combrailles où je prends mon petit-déjeuner

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Le château-Dauphin de Pontgibaud, à 25kms à l'est de Combrailles

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La méandre de Queuille, à 30kms au nord-est de Combrailles, où passe la Sioule :love:

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10kms plus loin, l'église Notre-Dame des montagnes de Loubeyrat
La chanson du jour:


Me voilà reparti en direction du nord-est, et de l'Allier. Je commence à m'approcher du Nord de la France et de la Loire où je devrais trouver des pistes cyclables et un terrain plat :banana: . Mais je vais devoir auparavant gérer mon pneu arrière qui frotte contre le cadre. Rien de catastrophique : après avoir enlevée ma roue arrière, je me rend compte que le pneu laisse une trace noire sur le cadre à l'endroit du frottement, dure à enlever, mais le pneu ne s'use pas énormément. Mes craintes d'exploser le pneu en route s’atténuent :reflexion: .

Le vrai problème est donc que je suis moins efficace, et que pour un même effort, je risque d'aller moins vite. Je me rassure en me disant que je n'ai plus d'objectifs, et que je peux passer une journée supplémentaire sur la route et profiter un peu plus longtemps de mes derniers jours sur mon vélo, avant de retrouver une vie normale. Je n'avance plus, et pourtant, j'ai passé l'Auvergne : aujourd'hui, je vais pouvoir progressivement descendre jusqu'à la vallée de la Loire en traversant l'Allier :pompom: .

Je prend la route de Pontaumur, en descente, où je prends le petit-déjeuner. Après Pontaumur, c'est relativement plat et les volcans d'Auvergne laissent petit à petit place à de grandes plaines, couvertes de forêts ou de pâturages.

Je vais avoir une frayeur après à peine 20 bornes: Je crève de l'arrière (décidément), c'est une crevaison lente. Je vais regonfler plusieurs fois, dans une côte, jusqu'à atteindre Saint Priest des Champs (km25), où je passe en revue mon vélo. Le cadre est fissuré au niveau de la patte de dérailleur :cry: .

Dégouté, je n'arrive plus à enlever le pneu arrière. Je demande aux employés du village qui nettoient la place si je peux emprunter un canif. Je découpe le pneu, ça me passe les nerfs, et j'en ai marre de ce pneu tellement résistant, qu'on met une heure à démonter/remonter. Mon vélo est mort, je suis au milieu de nulle part. Je vais finir par changer la chambre à air, et mettre un pneu "normal" (Michelin, beaucoup plus flexible que son homologue allemand :jap: ), de toute façon, je roule sur de bonnes routes maintenant, je n'ai plus besoin de pneus aussi résistant que lorsque j'étais en Bulgarie ou en Albanie :jap: .

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La cascade de Saint-Priest des Champs :w00t:

Je subi une nouvelle averse quand je finis de remettre le pneu. Heureusement, la chambre à air n'a pas été trempée, c'était juste :hole: Je cherche maintenant une solution pour rentrer. Rentrer avec un cadre fissuré? D'ailleurs, depuis combien de temps est-il fissuré :scratch: Si ça se trouve, cela fait des centaines de kilomètres que je roule comme ça. Peut-être même depuis San Remo, où ma roue à commencer à se voiler. Je me dis que ça doit être jouable de terminer ainsi :rabbit: . En resserrant la roue, je serre également le cadre, il tient comme ça. La roue frotte maintenant continuellement, je trouve la parade en serrant la roue comme jamais, tout en la maintenant vers la gauche (c'est la droite du pneu qui frotte). J'arrive à éviter les frottements quand je suis assis. Dès que je me mets en danseuse, et que j'appuie plus sur les pédales c'est reparti les ennuis.... Je vais donc traverser l'Allier comme ça :evil: .

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Les paysages à l'approche de Montaigut-en-Combraille, en hiver :love:

J'approche de Montaigut-en-Combraille (km54), je vais descendre puis remonter la vallée de la Bouble. Au sommet, entre Youx et Montaigut, la vue est superbe. Je vais m'arrêter manger dans une pizzeria, où je discute avec des néerlandais et des belges venu visiter la région. Je suis exténué et pourtant je n'ai roulé que 60 kilomètres. Mais avec mes pépins, les kilomètres ne sont plus les mêmes qu'à San Remo ...Je vais rester très longtemps dans cette pizzeria, me reposant et attendant que les heures les plus chaudes passent, je ne suis pas pressé :tdf: .

Je repars vers Commentry (km80), ville où j'avais vu un CLM du tour de France il y a 9 ans. La route sur cette portion est en faux-plat descendant, mais craintif, j'ai du mal à prendre de la vitesse :evil: La ville est accueillante pour les cyclistes : il y a de belles pistes cyclables partout :hole: . Je fais une sieste dans un parc, puis repart.

A partir de là, je me rapproche de l'autoroute et me retrouve dans le traffic. Vu l'état du vélo, je suis mal à l'aise et je cherche un itinéraire bis. On me conseille d'aller chercher la Loire à vélo, à Nevers. Pourtant dans ma tête, Nevers, c'est la Bourgogne, donc à l'est, donc pas sur ma route :non: Je vais couper "à travers champs" par des petites routes en direction du Nord-Ouest. Je finirai bien par retrouver la Loire un peu plus loin :metalhead:

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Le château de Hérisson :love:

Me voilà maintenant perdu dans la forêt. L'endroit est paisible, je relativise mes problèmes. Je roule, c'est le principal. Et même si une ligne noire se dessine sur mon pneu rouge, à force de gratter le cadre, il tient. Je vais descendre jusqu'à Hérisson (km110), belle ville médiévale, où je commande une pizza. Beaucoup de restaurants sont fermés le lundi, c'est aussi compliqué de se restaurer un lundi qu'un dimanche finalement. Comme il y a une longue attente, je patiente au bistrot du village, où l'on me conseille de longer l'Aumance, il y a un sentier de randonnée cyclable mais ce n'est pas ma direction :study: .

Je quitte la ville à la tombée de la nuit, et passe une côte assez roulante menant vers Cérilly. Au sommet, je commence à desespérer de devoir une nouvelle fois repositionner ma roue :paf-mur: . Je décide donc de passer une nuit à l'hôtel à Cérilly, juste après, et en profite pour prévenir mes amis orléanais que je devrais passer dans deux jours (il y a 250kms à faire). Je refais mon parcours, en allant chercher la Loire dès demain matin pour profiter de la Loire à vélo. Et surtout, une bonne douche et au lit :hole:
Dernière édition par Le sucre sportif le 10 août 2018, 02:54, édité 2 fois.
Par Fuenté d'Éze
#2719567
Quel parcours/récit encore :w00t: Le CLM que tu as vu à Cerilly c'est celui où Froome fait 15ème sans qu'on sache qu'on tient le futur co-recordman du Tour :green: Chrono "remporté" par le Schumacher stratosphérique :sarcastic: du Tour 2008 c'est bien ça ?
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Par Nopik
#2719596
Etape 54 quand même :rieur:
Le vélo semble en bout de vie ? D'ailleurs, c'est un carbone ?
Et 2 pizzas en une journée, bravo.
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Par Le sucre sportif
#2719704
Fuenté d'Éze a écrit :
30 nov. 2017, 23:30
Quel parcours/récit encore :w00t: Le CLM que tu as vu à Cerilly c'est celui où Froome fait 15ème sans qu'on sache qu'on tient le futur co-recordman du Tour :green: Chrono "remporté" par le Schumacher stratosphérique :sarcastic: du Tour 2008 c'est bien ça ?
Merci ! Je crois que c'est celui-là : j'avais 18ans, première fois que je descendais dans le sud en voiture :hole: Par contre je ne suis pas resté longtemps, il était midi et je me souviens surtout avoir quelques coureurs s'échauffer et voir Robert Hunter partir :metalhead: Pas de souvenirs du jeune Froome :green:

Nopik a écrit :
01 déc. 2017, 00:37
Etape 54 quand même :rieur:
Le vélo semble en bout de vie ? D'ailleurs, c'est un carbone ?
Et 2 pizzas en une journée, bravo.
Le cadre est en acier et la fourche en carbone. Il a 10 ans et plus de 20000 kms donc il a eu une belle vie :jap: Je me demande encore si mon cadre a pu se fissurer à cause de la patte de dérailleur mal usinée (pourtant ça se joue au millimètre :w00t: ) où si une roue voilée peut finir par déformer un cadre avec le temps :reflexion:

Concernant l'alimentation, j'ai été traumatisé par ma perte de poids, donc je ne suis pas très regardant. Il est important de manger autant de calorie qu'on en dépense :hole:
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Par Le sucre sportif
#2719777
Mardi 1er Août : Etape 55 : La Loire à vélo !
Spoiler : :
Cérilly (03) – Saint Firmin sur Loire (45) 150kms, D+540m, difficulté 1/5
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Pour le profil du jour : c'est tout plat :banana:
Village-départ : Cérilly
Spoiler : :
Cérilly est une commune du nord-ouest de l'Allier, d'environ 1300 habitants. Elle se situe dans le bocage bourbonnais et la forêt de Tronçais, forêt de chênes réalisée par Colbert, à l'époque où le besoin en bois augmentait pour produire les navires permettant d'explorer les océans et de combattre l'armée britannique.

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L'église Saint-Martin à Cérilly

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Vue aérienne du bocage bourbonnais :love:

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La forêt de Tronçais, dans laquelle je m'étais perdu la veille au soir :love:

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La route menant à Couleuvre, premier village à traverser du jour
La chanson du jour :


Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas ! J'ai pu pendant la soirée faire mon programme pour la suite, j'ai deux jours pour arriver à Orléans, 4 jours pour arriver à Duclair :niark: . Je vais pour cela suivre la Loire à partir de Marseilles-les-Aubigny, peu après Nevers. J'espère avoir mangé mon pain noir, aujourd'hui devrait être plus calme, sur un terrain plat et sans voitures :banana:

Je quitte Cérilly vers le nord-est, la route est plate et les paysages deviennent de plus en plus monotones. J'espère atteindre le Loiret d'ici la fin de journée, ce qui me permettra de passer une journée encore plus tranquille demain :fume: . Sauf qu'aujourd'hui, le temps est menaçant, et j'ai le droit à une successions d'averses ce matin :evil: La seconde, assez violente, m'oblige à m'arrêter à Lurcy-Lévis (km17), où j'attends patiemment que le temps se calme dans une boulangerie. J'y prend mon café, mais vais ressortir braver la pluie pour pouvoir protéger un minimum mon vélo, qui est en train de prendre cher dehors !

Me voilà maintenant dans le Cher. J'arrive au marché de Sancoins (km29) où je vais pouvoir acheter des provisions, après deux jours au milieu de nulle part :hole: Tout va mieux d'autant que je m'habitue à la conduite de mon vélo.

Je me mets ensuite à longer la vallée de l'Allier, qui devrait me mener bientôt vers la Loire, le soleil fait progressivement place et commence à sécher la chaussée.

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Le port de Marseilles-les-Aubigny, sur un canal latéral à la Loire :love:

Arrivé à Marseilles-lès-Aubigny (km60), je trouve enfin la Loire, sa piste cyclable et des VTTiste en promenade :hole: . Je mange mon pain d'épice dans un abri-bus face à la Loire avant de pouvoir tranquillement repartir.

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Le pont de Pouilly-sur-Loire

J'apprécie la Loire à vélo : les routes sont bitumées, c'est plat et je peux gérer mes problèmes de roue-arrière. Je ne suis pas en danger ici, et j'ai le temps pour arriver à Orléans. Je vais m'arrêter prendre un café à Pouilly sur Loire (km87), où je commence à voir des vignes autour de moi, et aussi pour faire un court passage en Bourgogne.

Dommage que le pont soit en travaux, je ne profite pas de la vue lors de ma traversée de la Loire, mais le centre-ville est magnifique. Je m'arrête ensuite près de l'église, et me fais un bon casse-croûte, je suis surpris de voir à quel point j'ai besoin de manger, même sans aller trop vite à vélo :w00t:

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Les vignes sur les hauteurs de Pouilly-sur-Loire :love:

Je retraverse la Loire pour revenir dans le cher, où je vais maintenant contourner le Sancerrois. J'évite ainsi de passer des bosses, et peut admirer la vue sur les coteaux et le château à ma gauche.

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Sancerre et ses vignes, vus certainement depuis la Loire à vélo !

Il y a beaucoup de cyclistes sur la piste cyclable, et qui vont à la même vitesse que moi. J'ai un peu honte d'être aussi lent, je dois être entre 10 et 15kms/h, mais j'en profite pour passer des relais et m'abriter un peu. Je me fais la peau pendant que les autres sont en roue libre :green:

Au niveau de Saint-Satur, je me perds car il y a plusieurs itinéraires : comme sur le Danube, des itinéraires bis permettent de rejoindre les villes les plus proches pour se restaurer ou trouver un hébergement :study: . Mais je souhaite rester sur la Loire. Or, je me retrouve sur un canal au niveau de Saint-Satur, après avoir suivi des VTTistes. Je galère à retrouver une rue longeant la Loire, mais c'est une impasse menant à un chemin caillouteux :paf-mur: . Je fais donc demi-tour et vais longer la D955 jusqu'à Bannay.

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Le port de Saint-Satur, où il faut quitter la Loire quelques kms.

Je vais ensuite retrouver un itinéraire plus tranquille en bord de Loire. Plus la nuit approche et moins je vois de cyclistes. J'arrive enfin dans le Loiret, l'objectif du jour et tout à coup je vais me retrouver à longer la centrale nucléaire de Belleville :w00t: . C'est la deuxième fois de tout mon parcours que je vois un lieu aussi fermé, ou l'arrêt et les photos sont interdites, sécurité oblige. Cela me fait penser à la frontière entre la Turquie et la Grèce :reflexion: .

D'ailleurs, il n'y a plus de cyclistes à cet endroit-là : il commence à être tard, et on est loin des paysages du sancerrois et des vignobles de Bourgogne. La piste cyclable s'arrête et l'itinéraire de la Loire à vélo passe maintenant par la départementale. Je fais une nouvelle pause à Belleville (km124), dans un troquet, où je discute des répercussions de la Loire à vélo sur son commerce. Il voit très peu de cyclistes s'arrêter ici car les gîtes sont plus en amont, au niveau de Sancerre et peu de cyclistes s'aventurent dans cette partie du Loiret apparemment. Je prend un saucisson pour avoir de quoi manger cette nuit, au cas où il fera froid et repars m'avancer encore un peu en prévision de demain.

Le soir, je m'arrête manger à Briare en passant par le Pont-canal, puis retour dans la rive gauche, à Saint-Firmin sur Loire, où je trouve un arrêt de bus un peu éloigné de la départementale. Encore un abri-bus avec un banc trop étroit pour s'y coucher :colere: C'est pas grave, le sol y est plus propre que dans la cabane en Auvergne. J'ai bien avancé aujourd'hui, et me voilà proche de lieux que je connais, ce qui me rassure. Et j'ai passé une belle journée entre la Loire et les vignobles :love:
Dernière édition par Le sucre sportif le 10 août 2018, 03:12, édité 2 fois.
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Par Le sucre sportif
#2720217
Mercredi 2 Août : Etape 56 : Promenade en Loiret :
Spoiler : :
Saint Firmin sur Loire (45) – Cercottes (45) 114kms, D+361m, difficulté 1/5
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Village-départ : Saint-Firmin sur Loire (45)
Spoiler : :
Saint-Firmin sur Loire est un village du sud-est du Loiret, près de Gien. En amont se trouve Briare et son pont-canal. Après vérification, il me semble que je me sois endormi entre Saint-Firmin et Saint-Brisson sur Loire, entre Briare et Gien donc, les deux villes touristiquement intéressantes des environs :study:

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Le pont-canal de Briare, bien que piste cyclable, à traverser au pas !

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La passerelle des Prés-Gris, près de Briare :love:

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Vue sur Gien et le vieux pont depuis la rive gauche de la Loire, à une dizaine de kms en aval de Saint-Firmin. Gien est la ville dont est originaire Pierre Rolland :cheval:
La chanson du jour :

Le vent a particulièrement bien soufflé aujourd'hui !

Réveil dans la vallée de la Loire, il a fait froid cette nuit et je profite d'un cadre buccolique avec une petite brune, magnifique ! Pendant la nuit, j'ai repris mes vieilles habitudes en faisant un footing et en prenant un repas au milieu de la nuit, mais ce soir, si tout va bien, je devrais dormir chez un ami au chaud, à seulement 80kms de là :banana: . J'ai donc le temps pour gérer aujourd'hui et souhaite longer tranquillement la Loire et faire un tour dans Orléans, ville dans laquelle j'ai habité il y a quelques années, histoire de rouler sur mes anciennes routes d'entraînements :hate: .

Je prends un chemin marqué la Loire à vélo, mais je vais devoir passer une bosse et m'éloigner de la Loire, bizarre :scratch: . En fait, je vais passer la matinée à rouler dans des routes communales et éviter ainsi la départementale. Il n'y a pas de pistes cyclables longeant la Loire à proprement parler dans cette portion, car il y a une zone naturelle protégée, tant mieux pour la faune et flore locale. Je vais ainsi faire des détours mais j'ai le temps, donc a priori, pas de stress !

Je fais une première pause à Poilly-lez-Gien (km13), où je prends mon petit-déjeuner, voyant le centre-ville de Gien sur la rive opposée. Je me souviens avoir fait une course avec une bosse assez violente dans cette ville, je suis content de l'avoir évité :hole:

Je repars sur la départementale, puis vois à mon grand plaisir un nouveau tronçon bitumé de la Loire à vélo. Comme j'ai le temps, et que je ne vais pas faire une grande distance aujourd'hui la randonnée se transforme en entraînement : sur le plat je fais du fractionné. Ayant raté la course en Auvergne, j'aimerais en faire une ce weekend en Normandie, le samedi. Si tout se passe bien, je serai rentré d'ici-là et j'espère que sans le sac, je pourrais me faire plaisir :niark: . Aujourd'hui, j'ai un vent de côté mais je me fais violence sur ce terrain plat, en passant par moment la plaque histoire de forcer un peu, ça rompt ma monotonie et me rassure pour la suite.

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Le château de Sully-sur-Loire :love:

J'arrive à Sully-sur-Loire en fin de matinée (km38) où je prend un café puis décide de traverser la Loire. Il commence à faire très chaud et alors que je tentais de rattraper un groupe de VTTiste particulièrement coriace, je me retrouve dans un tronçon gravillonné :colere: . C'est pénible car je dois faire plusieurs kilomètres en arrière pour retrouver la départementale.

Finalement, je trouve la parade en prenant un chemin agricole me menant dans un lieu-dit puis sur la départementale. Il faut aussi être prudent sur cette portion là, car la piste cyclable traverse plusieurs fois la départementale. Finalement, je préférais la Loire à vélo dans le Cher, où l'on a une vraie piste bien bitumée, alors que dans le Loiret, il faut accepter de faire du gravel pour suivre le cours du fleuve :study: .

Je m'arrête peu après manger à Saint-Benoît sur Loire (km48), car il commence à faire chaud, et vais attendre là deux bonnes heures avant de repartir quand le temps sera plus clément, j'ai le temps !

Je retraverse la Loire à nouveau entre Saint-Denis de l'hôtel et Jargeau, puis retrouve la piste cyclable que je prenais il y a 8ans pendant mes entraînements :pompom: . Me voilà près d'Orléans, mais il fait très chaud et il n'est pas facile de se ravitailler ici. Heureusement pour moi, il y a de plus en plus de monde en approchant de l’île Charlemagne, et, une fois n'est pas coutume, je vais pouvoir taxer de l'eau et continuer sur ma lancée :agenou: .

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La Loire et Jargeau, vus depuis Saint-Denis de l'Hôtel

Arrivé dans l'agglomération orléanaise vers 15h, je continue sur la piste cyclable menant au quartier universitaire de La Source. Souvenirs, souvenirs ... Je profite d'être en terrain connu pour racheter deux chambres à air, cela faisant deux jours que je roulais dans la campagne sans chambre à air de rechange :boulet: .

Je retraverse ensuite Orléans en longeant la ligne de tram sans problèmes en cette fin d'après-midi malgré le trafic, puis passe par la RN20 jusqu'à Cercottes où je vais passer la nuit comme prévu. La journée fut courte, mais j'ai tenu à faire 100 bornes, le minimum syndical, et j'ai pu passer la plaque en prévision de la course de samedi.

Promis, les deux prochains jours, où je vais tenter de rentrer coûte-que-coûte avant la course FFC de samedi, seront plus intéressants :popcorn:
Dernière édition par Le sucre sportif le 10 août 2018, 03:18, édité 2 fois.
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Par Le sucre sportif
#2720301
jimmy39 a écrit :
03 déc. 2017, 07:56
Tu veux faire une course avec ce vélo juste pour pour la casse ou tu en as un autre :reflexion: :w00t:
Non j'espère la faire avec ce vélo car plus ça va et plus je m'habitue. D'ailleurs je n'ai pas été dérangé lors de l'étape autour d'Orléans : j'ai réussi à passer la plaque sans trop de soucis et en serrant bien la roue je n'ai plus les problèmes que j'avais dans le massif central. Bien sûr c'est plus un test qu'autre chose, si je sens le jour J qu'il y a un problème, je bâche :reflexion:

C'est plus histoire d'avoir un objectif pour terminer et ne pas trop traîner :jap:
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Par Le sucre sportif
#2720330
Jeudi 3 Août : Etape 57 : Souvenirs, souvenirs
Spoiler : :
Cercottes (45) – Orphin (78) 125kms, D+450m, difficulté 1/5
Image
Parcours plat, avec une bosse pour quitter Dourdan en fin de journée
Village-départ : Cercottes (45)
Spoiler : :
Cercottes est un village de 1400 habitants, à 10kms au nord d'Orléans, sur l'ancienne RN20 menant vers Paris. Donc parlons plutôt d'Orléans, ville aux frontière des plaines de la Beauce au programme du jour et de la forêt d'Orléans plus au sud.

La ville est connue historiquement pour avoir été libérée lors de la guerre de 100 ans par Jeanne d'arc, le 18 mai 1429. Depuis, des fêtes Johanniques sont célébrées tous les ans en souvenir de cette libération et une statue équestre représente la Pucelle au centre-ville d'Orléans :study: . Les tourelles-Dauphine, sur la rive gauche qui protégeaient la ville lors du siège par les anglais sont encore visibles sur la rive gauche, au pied du pont George V, emprunté par le tram pour passer la Loire.

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Jeanne d'Arc, libératrice d'Orléans, brûlée vive à Rouen :siffle:

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La cathédrale Sainte-croix vue depuis la rue Jeanne-d'Arc

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La cathédrale, vue au loin depuis l'île Charlemagne quelques kms en amont de la ville, où je suis passé hier, via le bord de Loire. Le site est prisé des Orléanais qui souhaitent flâner ou faire du sport loin de la ville :glasses:

Plus au sud de la ville, se trouve le quartier universitaire de la Source, nommé pour abriter la source du Loiret, résurgence de la Loire, que l'on peut voir dans le parc floral de la Source.

Image
La source du Loiret, dans le parc floral

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Pour les amateurs d'arbres exotiques, le parc floral est un lieu à ne pas manquer :w00t:
La chanson du jour :


J'ai passé la soirée chez un ami, ça ma permis de décompresser et de me motiver à retrouver rapidement une vie normale :green: . Je sens que je suis bientôt arrivé. La veille, j'avais fait un petit tour à Orléans, où j'avais été étudiant et aujourd'hui, je vais passer par Pithiviers, la ville où j'ai grandi, et où j'ai débuté le vélo, au VC Pithiviers :hole: . A l'époque, je rêvais de faire dans la journée Pithiviers-Duclair, 220kms de plat, mais je n'avais pas l'autorisation des parents :elephant: . C'était mon Milan-San Remo à moi, ce qui m'a motivé à prendre un jour cette route vers Angerville, et à tenter d'aller à chaque sortie au village plus loin :pompom: .

Maintenant, je n'ai plus rien a me prouver, et la fatigue physique et de mon vélo m'empêche d'accomplir ce rêve de gosse. Environ 260kms sont au programme sur deux jours, je peux donc gérer, car la Beauce est réputée pour son plat, j'ai de la marge.

J'en profite pour faire une grasse mat' et quelques étirements, vérification le matin, pour comprendre un peu mieux comment gérer ce problème de roue voilée. Je l'ai à nouveau bien resserrée , enlevée la couche de caoutchouc qui s'était collée sur mon cadre à cause des frottements de mes pneus. Ça à l'air d'aller :rabbit: .

Je repars sur la nationale 20 jusqu'à Chevilly, il n'y a pas d'autres routes pour sortir de Cercottes mais je ne suis pas dérangé longtemps par le trafic. Je prend ensuite direction le nord-est vers Neuville-aux-bois où je retrouve mais premières routes d'entraînement :banana: . Le vent est de 3/4 dos, c'est agréable, je n'ai plus besoin de forcer, pour l'instant. J'arrive vers 16h à Pithiviers (km42), où rien a changé. Je vais faire un petit tour de la ville, et une pause dans le centre-ville, mais je souhaite me dépêcher pour m'avancer au plus vite, afin d'avoir moins à faire demain.

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l'église de Pithiviers

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Petite pause dans la rue piétonne de la Couronne :glasses:

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J'en profite pour faire de la pub' pour Pithiviers : voici le pithiviers fondant :nuts:

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Mais Pithiviers, c'est surtout ce brave et sérieux soldat qui a bravé l'ennemi en compagnie de Chaudard et Tassin pour mettre en place la stratégie de la "tenaille" lors de la seconde guerre mondiale :elephant:

Je repars donc en direction d'Angerville. Je sors de Pithiviers par une longue ligne droite dans les champs de céréales de la Beauce. C'était ma première route d'entraînement, celle qui a vu les bordures se déclencher à Paris-Nice cette année :metalhead: . Pas de chance pour moi, il y a un vent de 3/4 face. Je ne vais guère plus vite que lors de ma toute première sortie en VTT (12/13 km/h). Avec mon poids plume, je n'avance plus sur le plat, car je manque de force, c'est déprimant mais j'avance :twisted: . Je mets du braquet, les jambes ne tournent quasiment pas, mais c'est plus efficace face au vent.

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Le train touristique sur la ligne Pithiviers-Bellebat, sur la route d'Angerville. Il y a également un musée des transports à Pithiviers, pour les amateurs de trains à vapeur.

Ne roulant pas vite, je refais une pause après seulement 12kms, à Charmont-en-Beauce (km56). N'ayant pas trop roulé et étant bien reposé, je vais tenter de rouler assez tard pour passer Rambouillet dans la soirée.
Nouvelle pause à Angerville (km70), il est 18h30 et je vais continuer en direction du nord dans la Beauce. A partir de là, je me retrouve à nouveau en terrain inconnu :cheval: . J'ai la liste des villes par lesquelles je dois passer mais en rase campagne, et à la vitesse où je vais, la moindre erreur d'aiguillage peut être coûteuse en temps et en énergie.

Par chance, la départementale que je souhaite prendre est barrée. Je vois un cycliste en sortir, il me fait signe que la route est empruntable à vélo. C'est bon, je m'y engage ! Là je suis tranquille et me remets à chanter à plein poumons, même si parfois, sans trop prévenir, ma roue fait encore des siennes :banana: .

J'ai beaucoup de chance lorsqu'une heure plus tard, je trouve une boulangerie encore ouverte vers Authon-la-Plaine (km87) où je prend de quoi manger pour demain matin. Mais j'aimerai manger quelque chose de chaud avant la nuit et il n'y a rien à l'horizon sur des kilomètres :reflexion: . Je vais donc faire un petit détour par Dourdan (km97), où je suis sûr de trouver quelque chose d'ouvert.

En bon cycliste, je cherche des féculents. Mais les pizzerias sont fermées et il ne me reste que des brasseries avec pour menu viandes/frites ... pas l'idéal, et c'est plutôt cher pour quelqu'un qui a passé plus de 2 mois à enchaîner les restos et les hôtels :study: D'autant que je suis plutôt végétarien. Je trouve finalement un bar à cocktail qui fait aussi à manger. Au menu : des pâtes. Parfait ! J'espérais croiser à Dourdan Tony Gallopin ou Marion Rousse dans la ville, mais non :spamafote:

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Le château de Dourdan

Je mange bien et repars vers l'ouest, car j'ai peur de me retrouver rapidement dans la banlieue, où les abris-bus sont moins bien réputés :elephant: . Il commence à faire nuit et je me sens bien. Etant parti à 13h, et puisque je n'ai pas trop roulé hier, je suis frais. Il fait bon, il n'y a pas de voitures, donc je roule une dizaine de kilomètres. A chaque village je cherche un endroit pour dormir mais rien de très enthousiasmant : à Ablis, il y a beaucoup de monde qui se promènent. Je ne veux pas être embêté. Je continue mon chemin mais mes éclairages n'ont bientôt plus de batteries. Il est temps que je m'arrête.

Je roule maintenant quasiment sans lumière. Heureusement, la lune et les étoiles me guident. Je précise que je suis bien visible, habillé en fluo, et avec les éclairages arrières qui fonctionnent. C'est juste moi qui ait des difficultés à voir. Me voilà maintenant dans une forêt et il commence à faire très sombre. Je suis quasiment à l'arrêt sur les freins, par prudence, il n'y a pas un bruit, pas une voiture mais ce sont plus les possibles traversées d'animaux qui m'inquiète : concentré comme je suis pour voir le bitume devant moi, je ne serais pas très réactif si du gibier cherche à traverser :reflexion:

J'ai fait n'importe quoi ce soir là, je cherchais un abri pour dormir, et ce n'est pas évident dans le coin. D'autant qu'avec le temps, je suis devenu regardant sur la qualité des abri-bus :green:

D'ailleurs, on le voit sur la carte, je n'ai pas pris la route optimale pour aller en Normandie. J'ai roulé vers l'ouest alors qu'il fallait prendre le nord.. Sans soleil, j'ai toujours du mal à savoir où je vais, d'autant que les routes sont rarement en ligne droite. Peu après, dans un hameau éclairé, entre Prunay-en-Yvelines, Orphin et Orcemont, je trouve un arrêt de bus en bas d'une descente. Il est 23h30 et après m'être changé, je peux m'endormir sereinement. Je ne suis plus très loin de l'arrivée maintenant :smile:
Dernière édition par Le sucre sportif le 10 août 2018, 03:31, édité 1 fois.
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Par AlbatorConterdo
#2720341
D'autant qu'avec le temps, je suis devenu regardant sur la qualité des abri-bus :green:
:green:
ça y est, les caprices de stars...

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