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Par AlbatorConterdo
#2701436
damienleflahute a écrit :
11 oct. 2017, 21:43
Je savais qu'il y avait une gonzesse là dessous. :siffle:
Elle doit avoir quelques arguments à faire valoir pour que l'on se donne tout ce mal. :fume:
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Par JFKs
#2701438
AlbatorConterdo a écrit :
12 oct. 2017, 09:32
damienleflahute a écrit :
11 oct. 2017, 21:43
Je savais qu'il y avait une gonzesse là dessous. :siffle:
Elle doit avoir quelques arguments à faire valoir pour que l'on se donne tout ce mal. :fume:
Bah, c'est juste qu'il n'y a pas de vol Easy-jet vers Bucarest. :elephant:
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Par Le sucre sportif
#2701705
Lundi 12 juin : Etape 21 : Dure reprise !
Bucarest (Roumanie)– Mihail Kogalniceanu (Roumanie) 197 kms, D+270m, Difficulté 2/5
Spoiler : :
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Chanson du jour :
:elephant:

Je reprends mon vélo en ce début de matinée. Mais j'ai du mal à repartir, je me sens comme un lundi :spamafote: . Je commence très rapidement à cogiter : je me suis motivé à faire 2400 kms en deux semaines pour atteindre Bucarest qui était mon objectif. J'étais tellement motivé que je me suis surpassé. Maintenant, je me dis qu'il est bizarre de devoir se forcer à tourner le dos de là où l'on voudrait être :pt1cable: . Bref, je dois me retrouver de nouveaux objectifs, de nouvelles motivations pour de nouveau me surpasser car je n'ai fait que le tiers du voyage :cheval: .

Je pars en début de matinée et traverse Bucarest . Fort heureusement, j'ai repéré les pistes cyclables qui me mèneront à la banlieue est, pour prendre la direction de la mer noire. Le plus rapide est d'aller à Constantsa, mais seule une autoroute permet d'y accéder (la E81 sur la carte). Je ferai donc un détour plus au nord, pour trouver un pont accessible aux cyclistes me permettant de traverser une dernière fois le Danube. J'ai du mal, comme d'habitude, à sortir de la ville car je me retrouve face à l'autoroute pour Constantsa, j'ai perdu la nationale qui est censée la longer. Sauf que cette nationale, il faut la prendre bien plus au centre de Bucarest :boulet: . Demi-tour. Je quitte la ville à 11h, prend une courte pause et me met en mode CLM. Histoire d'aller de l'avant sans trop réfléchir.

Je me retrouve dans une longue route toute plate, il n'y a rien de spécial à voir ici, cela ressemble à la première étape picarde de mon périple. En milieu d'après-midi, je suis sur la nationale 2 et doit rejoindre la nationale 2A plus au nord pour aller à Slobozia. Il me faudra pour cela prendre des petites routes bitumées.

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La ville de Lehliu, où je trouve une superette pour me ravitailler. Heureusement car je me retrouve à nouveau dans la pampa :green:

Quand soudain, fin du bitume, il me faut passer une petite côte par une route caillouteuse. Les riverains m'indiquent que c'est bien cette route là qu'il faut prendre, et que le tronçon non bitumé fait environ 5 kilomètres, jusqu'à atteindre le village d'Orezu. Pas de crevaisons à noter cette fois-ci.

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Au moins je suis à l'ombre car c'est une journée caniculaire !

Je me remets en mode CLM pour cette fin de journée mais je commence à sentir des gênes : à être resté trop longtemps dans cette position, et avec la canicule et la transpiration, mon cuissard, qui me picotait jusqu'à présent me brûle :euh: . Vraiment une mauvaise journée. Je m'arrête à un arrêt de bus au bord de la route et change mon cuissard pour mettre ... mon short de plage :banana: . Le mal est fait, je finis la journée quasiment tout le temps en danseuse. Je m'assied aussi peu que possible et il est compliqué de maintenir un rythme lorsque l'on est sans cesse en danseuse...

Fin de journée, j'arrive à Tanderei, la capitale des gens du voyages. On m'avait prévenu que l'architecture de la ville était très colorée et très kitsch :metalhead: . Allons voir ça ! Arrivé dans la ville, je dois prendre à gauche à un rond-point. Un camion tente de me dépasser pour sortir du rond-point. Klaxons, insultes, le ton monte, il s'en est fallu de peu... :colere: puis une voiture me fait une queue de poisson juste avant un passage à niveau. On s'arrête, mais je n'ai plus la force de m'expliquer (et je ne parle pas roumain). Je me rend compte que c'est en fin de journée, et que, comme souvent, je perds en vigilance et en concentration. J'essaie de me calmer. Dans la ville un peu plus tard, c'est une portière que je me serai pris si je ne m'étais pas arrêté avant. Heureusement que je ne roule pas vite.

Je m'arrête manger, et une discussion amicale s'engage avec une table voisine, après tout, je suis du voyage moi aussi :green: On m'offre l'hospitalité pour cette nuit. Je refuse poliment : j'ai de la route et je ne suis pas d'humeur en repensant à où j'étais la veille :paf-mur: .
La nuit approche et je préfère aller chercher un motel un peu plus loin, je n'aurai pas vu les maisons kitsch qui apparemment valent le détour mais je préfère trouver un endroit plus tranquille pour dormir. J'ai toujours du mal à m'asseoir sur la selle mais ça va mieux après la pause. Je trouve un motel sur la route après avoir un peu roulotté.

En ayant fait le profil, je me rends compte que j'ai fait quasiment 200 bornes, alors que j'ai eu l'impression d'en faire bien moins. Mais comme la route était toute droite, toute plate, et le vent certainement favorable, j'ai pu avancer, ça m'a permis aussi d'éviter de trop réfléchir. Demain, si tout va bien, l'objectif est de traverser le Danube une dernière fois, pour atteindre la mer Noire :love:
Dernière édition par Le sucre sportif le 07 août 2018, 00:02, édité 2 fois.

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Par Nopik
#2701721
Ah je pensais que tu faisais demi tour mais non pas encore :super:
Journée stressante alors, encore une fois tu t'en sors bien tu n'as pas morflé réellement
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Par Le sucre sportif
#2701995
Merci ! J'ai exagéré pour les paysages : j'ai été gâté en Transylvanie puis dans les Carpates. Il est vrai que 100kms avant et après Bucarest, il y a surtout de la plaine. Comme autour de Paris. Et comme je ne me suis pas beaucoup hasardé hors de la nationale, c'était très monotone. Le compromis entre "aller aussi vite que possible jusqu'à l'objectif et profiter des petites routes de campagnes sans trop se perdre et pas évident à trouver, ça dépend de l'humeur du jour, ou de ses objectifs ! Et là l'objectif et d'arriver très vite aux bords de la mer Noire :metalhead:
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Par Le sucre sportif
#2702010
Mardi 13 juin : Etape 22 : Et voilà la mer noire !
Spoiler : :
Mihail Kocageanu (Roumanie) – Vama Veche (Roumanie) 172kms, D+ 947m, difficulté 2/5
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Encore du plat pour cette étape, avec quelques côtes au sortir de la vallée du Danube.
Village-départ : Țăndărei (Tsaèndaèrey)
Spoiler : :
Tandarei est la capitale officieuse des Roms et est donc réputée pour ses immeubles colorés et à l'architecture particulière !
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Finalement les maisons particulières sont hors de la route nationale, et comme je m'étais peu aventuré en fin de journée, je les ai raté, dommage :spamafote:
La chanson du jour :



Je repars donc en suivant la nationale pour aller vers l'est. Très vite, dans la matinée, je repasse le Danube à Giurgeni que j'ai plus ou moins suivi depuis la forêt noire, jusqu'aux portes de la mer noire.

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Le Danube, sur le pont de Giurgeni

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Le Danube à Harsova, sur la rive est

Vers midi, voilà des travaux. Je vois un feu pour faire une circulation alternée sur 7kms. C'est beaucoup trop ! Par habitude, je laisse les voitures passer devant pour éviter qu'on me mette la pression. Aujourd'hui encore, grosse chaleur si bien que le bitume fond autour de moi :w00t: Il y a seulement une fine bande où je peux encore rouler, au milieu de la route. Le reste, c'est des graviers et du bitume fondu. Arrivé à la moitié, on me klaxonne avec insistance. Il faut se ranger, mais où ? On me force à me rabattre. Je m'arrête, et porte mon vélo sur le côté :paf-mur: . Grosse discussion avec les travailleurs. Je leur montre mon vélo et l'état de mes pneus. Je met dix minutes à enlever les graviers, qui tapaient contre les rayons et les dérailleurs puis lime avec du papier mes pneus pour en enlever le bitume fondu. Sympathiquement, les travailleurs du chantier m'offrent une bouteille d'eau :super: . Le prochain village pour se ravitailler est encore loin. Je repars, et finalement, avec la couche de bitume fondu séché j'ai l'impression que mes pneus ont une deuxième jeunesse :green: . Mais 100m avant d'arriver à la fin du chantier, je vois les voitures d'en face s'élancer : elles ont le feu vert. Sympa :colere: . 100m à vélo, ça se fait en 20 secondes. Ils auraient pu attendre car m'arrêter en plein soleil est pénible et dangereux à ces températures-là. Vivement le prochain village ou je vais pouvoir tranquillement manger et me réhydrater à l'ombre.

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Enfin la mer noire :love:

En fin d'après-midi, j'arrive dans les faubourgs de Constanta. La ville est grande, je mettrai 30 minutes à la traverser. Je suis une piste cyclable en direction de la mer. Et voilà! La mer noire :hole: Je n'ai jamais été autant à l'est à vélo de ma vie, et je n'irai pas plus loin. Je savoure, car ça n'a pas été chose facile d'arriver jusque là. Je m'arrête prendre le café dans une place au-dessus du port. J'y resterai assez longtemps. La satisfaction d'être arrivé me coupe l'envie de repartir :siffle:

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Petite pause café à Constanta :glasses:

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Une mosquée, vers le sud, qui me rappelle mon objectif suivant : la Turquie :metalhead:

En face de moi, le sud, et la première mosquée sur ma route. Certainement un reste de l'occupation ottomane. Cela me motive à repartir, et revenir en Turquie, moi qui n'y avais pas mis les pieds depuis 4 ans. Je m'élance vers cette ruelle piétonne (roulant au pas bien évidemment), et tente de trouver un passage pour longer la mer. Il est 18h, et le trafic s'intensifie. Mais c'est un cul-de-sac. Je tente ma chance en longeant plus à droite, mais c'est le port de Constanta qui est immense. Je ne vais pas m'y risquer, d'autant que la descente est raide, je ne veux pas la remonter :siffle: Je vais donc faire marche arrière, ressortir de la ville pour reprendre la nationale.

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Constanta, au bord de la mer noire. J'ai vraiment le don pour passer à côté d'endroits magnifiques :genance:

Après ma longue pause, je vais essayer d'atteindre au plus vite la frontière Bulgare, pour m'arrêter comme prévu à Vama Veche. Je vais donc rester de la 4 voies. Peu après Constanta, 4 cyclistes me dépassent sur la nationale alors que le trafic est de plus en plus dense. J'imagine que c'est leur sortie du soir, qu'ils effectuent quotidiennement :w00t: . Je suis impressionné par leur abnégation, car faire du vélo dans ces conditions, ce n'est pas une partie de plaisir. Chapeau messieurs :applaud: Je m'accroche quelques bornes, et les recroiserai trente kilomètres plus loin, vers Mangalia, alors qu'ils retournent chez eux. Faire un aller-retour sur la seule route praticable de la région, voilà leur entraînement. J'ai de la chance d'avoir eu des petites routes plus tranquilles en Bretagne pour me préparer :breton:

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La plage de Mangalia. A partir de Constanta, le littoral est très touristique. Je vais donc éviter de me retrouver dans la foule de vacanciers qui quittent la plage en cette fin de journée.

Je mange à Mangalia. A Vama Veche, dernière ville balnéaire avant la Bulgarie, je redoute un tarif spécial touriste à l'hôtel. Je trouve une chambre pas chère, qui rivaliserai avec le placard d'Harry Potter en terme de volume. Tant mieux, je ne demande rien de plus que de m'abriter car dehors, il pleut. Mon vélo, lui, a moins de chance. Il prendra l'humidité (pas de place pour dormir avec lui ce soir :rieur: ). J'espère que ça n'endommagera pas mes câbles de freins et de dérailleurs.

Même si j'ai éviter la plage en cette fin de journée, je compte me lever demain matin, à l'aube (5h30) pour profiter du lever de soleil sur la plage. Je me mets au lit de bonne heure donc !
Dernière édition par Le sucre sportif le 07 août 2018, 00:11, édité 2 fois.
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Par Le sucre sportif
#2702305
Mercredi 14 juin : Etape 23 : La Bulgarie !
Spoiler : :
Vama Veche (Roumanie) – Суроворо (Surovoro) (Bulgarie). 167Kms, D+ 1351m, difficulté 2/5

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Le profil est plat jusqu'à ce que je tourne vers l'ouest pour quitter le littoral, mais rien de bien méchant. J'ai quelques vallons en fin de journée.
Village-départ : Vama Veche
Spoiler : :
Vama veche est la station balnéaire la plus au sud de la Roumanie, aux portes de la Bulgarie. Elle signifie "Vielle Douane".

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Vama Veche est une petite ville assez préservée, et on peut s'y loger pour pas cher (si on est pas trop regardant sur le confort :green: ). C'est donc la paradis des étudiants et des cyclotouristes souhaitant voyager pour pas cher tel que moi !

20 kilomètres plus au nord se trouve la ville de Mangalia, plus grande et pouvant accueillir plus de monde. Après je ne suis pas rester assez longtemps pour vous dire si c'est l'endroit parfait pour passer ses vacances au bord de la mer mais les photos parlent d'elles-mêmes :
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La chanson du jour :

:elephant:

Il est 5h15, je me lève quelques instants avant le lever du soleil pour pouvoir le regarder se lever au-delà de la mer noire. Les premiers rayons arrivent, éclairant le ciel grisâtre. Je prend une photo. C'est sombre on ne voit rien. Voilà, je me suis levé pour rien. Je retourne me recoucher, car il repleut :paf-mur: .

Plus tard en faisant mon sac, je m'aperçois que j'ai oublié mon étui à lunettes (j'ai des lunettes de vélo adaptées à ma vue, mais il faut que je change les visières en fonction de la visibilité et avec l'écran spécial grand soleil, je ne vois pas grand'chose avec ce ciel desespéremment gris). Hier, peu avant l'averse, j'avais changé ma visière au restaurant, à Mangalia, 20kms plus au nord. Furieux contre moi-même je laisse mon sac et pars pour 40 bornes de vélo, afin d'aller les rechercher. Rouler sans le sac me fait du bien : j'ai l'impression d'aller très vite, je mets la plaque. Je suis affuté comme jamais :cheval: ! Arrivé au restaurant, pas de nouvelles des lunettes. Je repars bredouille. Le retour est moins enthousiasmant : j'ai le vent de face, et je vais moins vite. Voilà, j'ai trop pris la confiance, ça me calmera pour la suite :balloon: . Au retour, je refouille ma petite chambre. Je retrouve mes lunettes qui était tombées au fond de la poubelle :hole: .

Je prend donc la direction de la Bulgarie mais avant, j'achète un gros tube de crème solaire, histoire de me délester de mes derniers lei roumain. La crème solaire, c'est un autre truc auquel il faut penser pour un long voyage comme celui que j'aie fait. En tout, j'aurai utilisé à moi seul 1,5l de crème solaire indice 50+ pendant ces deux mois :w00t: . Vous n'imaginez pas la trace de bronzage que j'aurai à la fin du voyage :green: .

J'arrive très vite au pays de Kivolanov, où je suis chaleureusement accueilli par un "Soyez les bienvenus en Bulgarie" et aussi mes premières indications en cyrillique. Le ton est donné :metalhead:
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A l'image de la frontière roumaine, j'ai quelques écueils arrivé en Bulgarie : la route faisant le littoral est interdite aux cyclistes. Je poursuis pendant 10 kilomètres pour sortir de cette route et tourne vers l'ouest (pas le choix). En fait, il aurait fallu que je tourne bien plus tôt vers Spasovo mais comme on ne m'a pas prévenu de l'interdiction avant d'emprunter la route supposé interdite et que je n'ai pas envie de faire demi-tour dans une quatre voie... :colere:

Concernant les routes secondaires, chaque pays rencontré a sa spécificité : en Hongrie, des chemins plats et sans cailloux, en terre battue voire même du sable. En Roumanie, des cailloux, pas très pratique pour un vélo de route. En Bulgarie, la spécialité, c'est les nids de poule :green: . Toutes les routes sont bitumées, mais les axes secondaires paraissent laissés à l'abandon. Heureusement, aucune voiture (j'en ai compté trois ce matin en 30 kms). Donc je peux slalomer entre les nids de poule, pas de soucis mais il faut être vigilant, surtout dans les descentes et les virages. De toute façon je ne roule pas très vite. C'est très calme et les rares fois où je suis inquiété, c'est par les chiens qui surgissent des habitations. Les pauvres doivent s'ennuyer vu le peu de passages sur ces routes :hello:

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Je traverse des champs de lavande ce matin, paysages colorés au nord de la Bulgarie !

Le problème, c'est que je m'enfonce dans la campagne et je ne vois aucun endroit pour me restaurer. Je vais changer de stratégie. Je trouve finalement une supérette, achète du pain de mie et des tomates, 2l d'eau et 1/2l de soda. Voilà le schéma que je répéterai pour éviter la fringale ou la soif. A chaque pause, je rempli mes gourdes et fini l'eau et le soda restant. Je mange des légumes ou des fruits crus avec du pain complet (car je n'ai pas de réchaud), ce qui remplacera mes barres de céréales, que je ne trouve pas ici. Je m'installe devant une petite église orthodoxe, dans la place centrale d'un village où tout est en ruine, sauf l'église.

Dans l'après-midi, je monte une côte. Au sommet, aucune inscription. Descendre à gauche ou continuer de monter à droite ? J'ai la flemme, je descend. Après 10 bornes, je retombe sur la nationale/autoroute. C'est plein de camions, je préfère retourner tranquille dans la campagne. Je vais donc me farcir une côte pour quitter le littoral qui n’apparaît pas dans le profil , car je ne sais pas où j'étais.

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Le littoral de la mer noire à Kavarna

Je retombe en fin d'après-midi à Dobritch, où je trouve tous les commerces nécessaires pour me ravitailler et prélever des lev bulgare, la monnaie nationale. Je décide ensuite de suivre une route nationale bien bitumée (la 27) moins fréquentée que le bord de mer. Parfait. Mais je vais trop à l'ouest si bien que je remet le cap au sud pour cette fin de journée. Je vais alors rouler à un bon rythme : il fait plus frais, la route rend bien et comme j'ai pas mal traîné pendant la matinée, je suis relativement frais pour une fois :metalhead: .

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La ville de Dobritch où je trouve de quoi me ravitailler en cette fin d'après-midi

Après Cherventsi, je prend une petite route vers le sud, et là, ça grimpe ! Je passe dans un terrain vallonné, dans la forêt, il n'y a pas beaucoup de voitures ici donc je me régale !
Vers 20h, le ciel s'assombri et alors que tous les commerces sont fermés, je vois par miracle quelqu'un venir dans ma direction avec un sac rempli de provisions. Je quitte la route principale et m'enfonce dans le village, je trouve une supérette/cafétéria avec une table dans une terrasse couverte. Je vais manger et boire ici en attendant la fin de l'averse. Malheureusement, j'essaie de discuter avec les locaux mais on ne peut pas se dire grand' chose, dommage. Déjà que je galère avec les affichages en cyrillique pour commander mon repas alors pour parler même de choses simples grosse galère :green: . Mais je suis marqué par la sympathie des bulgares d'une manière générale.

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Valchi Dol, que je passe à la tombée de la nuit

Conscient de mes détours, et après avoir attendu la fin de l'averse, je décide de rouler de nuit : il n'y a quasiment pas de voiture sur ma route et les villages sont assez éclairés. Petite frayeur en repositionnant mon éclairage avant, celui-ci tombe par terre alors que je roulais :paf-mur: . Je retrouve les deux piles par miracle sur le bord de la route, ce qui me permet de continuer à progresser. Alors qu'il recommence à pleuvoir, je vais trouver refuge derrière un gymnase pour y passer la nuit dans la ville de Surovoro. Des jeunes font la fête de l'autre côté du parking , mais partent vers 23h-minuit. Je ne serai pas inquiété et je décide alors de prendre leur place dans le hall d'entrée du gymnase, voilà un toit pour m'abriter d'une très probable nouvelle averse pendant la nuit.

Ce soir là, j'ai décidé à rouler de nuit alors que je n'ai plus spécialement d'objectif. Mais je préfère rouler quand il fait frais comme en début de soirée, c'est plutôt agréable et j'ai apprécié à rouler dans les forêts de l'arrière-pays bulgare, cela me changeait des 4 voies que j'ai emprunté la veille pour longer la mer noire :jap:
Dernière édition par Le sucre sportif le 07 août 2018, 00:20, édité 3 fois.
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Par Nopik
#2702314
40 bornes pour aller récupérer un truc même pas perdu :rieur: #enflammage

Et rouler la nuit sur des routes inconnues en bulgarie.

Non mais j'en peux plus :rieur: :green:

Petite question : les cartes que tu mets c'est le parcours prévu ou le parcours réel ?
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Par _ChaletReynard
#2702316
Le sucre sportif a écrit :
14 oct. 2017, 22:29
Je vais donc me farcir une côte pour quitter le littoral qui n’apparaît pas dans le profil , car je ne sais pas où j'étais.
:pt1cable:

C'est vraiment les passages que je préfère: quand tu te perds en toute simplicité.
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Par angelsB
#2702354
loloherrera a écrit :
14 oct. 2017, 22:58
'Tain, c'est pire que le Dakar des années 80...tu dois avoir un bon sens de l'orientation :jap:
+1 :super:
Ton récit est vraiment excellent (mais l'aventure est aussi exceptionnelle :applaud: !)
Franchement un grand moment d'aventure et de passion cycliste sur VCN ! :flags:
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Par Le sucre sportif
#2702495
Nopik a écrit :
14 oct. 2017, 23:05
40 bornes pour aller récupérer un truc même pas perdu :rieur: #enflammage
Petite question : les cartes que tu mets c'est le parcours prévu ou le parcours réel ?
Ca m'a fait du bien de rouler sans le sac cette matinée-là car la veille, je me suis une fois de plus pris un vent par des cyclistes à l'entraînement donc il fallait que je retrouve de la confiance car c'est primordial de se dire que l'on est toujours capable de faire X kms dans la journée (de se dire que l'on est toujours capable de rentrer chez soi avec son vélo ) :rieur:

Pour les cartes, elles reflètent autant que possible le parcours que j'ai fait vraiment : j'avais sur moi un bloc notes où j'ai noté toutes les villes par lesquelles je suis passé (avec pas mal de correction du coup) et je me suis servi de ce bloc note pour raconter ce que j'ai fait, car les souvenirs me reviennent en revoyant les routes et les profils par lesquels je suis passé.

Pour cette étape, j'ai mis un détour similaire à celui que j'ai fait, je ne suis pas sûr que ce soit le bon mais au niveau du kilométrage, 170kms environ ça me semble plausible :reflexion:
_ChaletReynard a écrit :
14 oct. 2017, 23:42
C'est vraiment les passages que je préfère: quand tu te perds en toute simplicité.
Au final, ce crochet m'a permis de me repérer : je n'étais qu'à 10-15kms du littoral, et je savais que je devais en faire une cinquantaine faire l'ouest (à la louche) pour ensuite reprendre vers le sud et Bourgas, car je m'étais pas mal perdu dans la matinée :green: . Je n'étais pas serein du tout mais le détour que j'ai fait était dans la forêt (donc j'étais à l'ombre pendant les heures les plus chaudes et c'était une "montée plate" que j'ai pu monter à mon rythme.

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