Le forum cyclisme des pratiquants et cyclosportifs. Pour tout savoir sur le matériel vélo, l'entraînement, la préparation des courses, les récits de vos exploits, ou encore ce qui concerne des outils comme Zwift ou Strava.
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Par Xav_38
#2714892
Le sucre sportif a écrit :
16 nov. 2017, 23:24


Si j'avais pu, je serais reparti plus vite, c'est pas évident de s'arrêter plus d'une semaine après avoir forcé comme ça, on ne sait pas si on va vraiment pouvoir repartir :sylvain84:

Au final, on m'a conseillé de faire une coupure de deux semaines histoire de bien recharger les batteries, le fait de rédiger les résumés de la première semaine le matin, et de voir le TdF l'après-midi m'ont permis de garder ma motivation intacte :cheval:
Et tu as repris combien de kilos en 2 semaines ? Tu devais être affamé et t'enfiler des parts pantagruéliques non ?
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Par Le sucre sportif
#2715474
Jeudi 13 juillet-Jeudi 27 Juillet : Avant de repartir !
La chanson des vacances :

:love:


Je suis arrivé jour-pour-jour à la date prévue pour profiter d'un long weekend en famille :hole: . Mais suite à mes efforts des derniers jours et à l'enchaînement Lombardie-San Remo-Ventoux, je suis l'ombre de moi-même. Le soir de mon arrivée, je me pèse, et me voilà avec 15kilos de moins qu'en partant, 10 de moins que mon poids de forme. Je ne me reconnais plus physiquement (plus de graisse, les veines qui ressortent, le ventre squelettique, le visage pâle et sans expression), et l'état de motivation/satisfaction qui me permettait de me maintenir en forme a disparu en quittant le vélo :sylvain84: .

Je vais donc tenter de récupérer un maximum, le temps de réparer mon vélo qui est, lui aussi, en sale état. Le vendredi, je cherche plusieurs vélocistes à Béziers, Clermont l'Hérault, Pézenas pour réparer mon vélo. Le plus inquiétant étant la roue arrière voilée, et la patte de dérailleur qui a dû prendre un coup lors de ma chute à Montpellier :reflexion: . Je ne suis pas inquiet concernant la chaîne et les pignons, ce sont des pièces facilement changeables. Mais personne ne fait le même diagnostic, ça va me coûter un bras, votre patte de dérailleur doit être changée, il faut la commander chez Sunn aux Etats-Unis ... L'affaire est mal embarquée car les vélocistes sont déjà très occupés par les vacanciers qui profitent des randonnées le long du canal du midi, du littoral, et des vignobles de l'arrière-pays bittérois et ne semblent pas motivé à s'occuper de mon cas...

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Le canal du midi, entre Béziers et la mer, idéal pour roulotter à l'ombre :love:

Finalement, je trouve un vélociste compétent, qui va me changer ma chaîne, ma cassette. Je fais le pari de passer du triple au double plateau, car le Ventoux m'a fait comprendre que je pouvais passer les cols sur le 39 dents :metalhead: . Je garde mon grand plateau nécessaire pour la compétition et mets un 38 dents comme petit plateau. Le vélociste s'engage à redresser la patte de dérailleur et à nettoyer le moyeu de la roue arrière, sans garanties de résultats ... Je n'ai pas le choix si je veux finir mon tour avant le 15 août ; ça passe ou ça casse :popcorn:

En attendant, je souffre les premiers jours, car je n'ai plus de réserves caloriques, et je dois manger constamment, comme lorsque j'étais sur le vélo, car j'ai du mal à digérer de surcroît :sorry: . Par habitude, je me réveille la nuit pour manger, dormir. Traditionnellement, nous allons en Espagne passer quelques jours à la plage, mais même le fait de rester à ne rien faire au soleil est compliqué, je cherche de l'eau, de l'ombre ... C'est bien de se cacher de la tramontane pour avoir une eau assez chaude pour se baigner, mais moins quand on a pris l'habitude d'être aéré toute la journée par un vent de face où de côté comme je l'ai eu depuis la Turquie :sweat:

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La plage des Elmes, à Banyuls-sur-mer :catalogne: Comment peut-on se plaindre dans un endroit pareil ? :non:

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Les vignobles de Banyuls :love:

Avant de rentrer à Gabian, le samedi soir, j'achète des confiseries et des gâteaux au chocolat que je mangerai pendant continuellement tout le long du trajet . Me voilà complètement déphasé : jour ou nuit, quelque soit l'heure, je mange, je dors, je me fais à manger... Je vais reprendre environ 8kilos en 2 semaines, je retrouve mon poids de forme. Je le fais tout en gardant mon régime végétarien : je ne faisais pas de carences mis à part en sels minéraux, d'où mes problèmes de tensions en fin de journée, quand je transpirais. Je me mets donc à saler mes aliments, et voilà que je retrouve petit à petit la forme :banana:

Mais malgré cela, ma motivation est toujours intacte : j'ai été surpris par mon niveau de la semaine dernière, et je me dis que je peux, après cette coupure bienvenue, repartir à l'assault du Massif Central, puis revenir en Normandie y faire quelques courses pour voir mon niveau :niark: Le matin des 10 jours suivant, je commence à rédiger mes premières semaines, je refais mon parcours sur internet, me remémore les villages par lesquels je suis passé, cela me motive pour la suite :hate:

Le dimanche, je regarde l'étape du tour partant de Sévérac l'Eglise allant vers le Puy en Velay. Cherchant de nouveaux objectifs, je me dis que ça serait sympa de la tenter dans la journée (190kms environ) car les paysages de l'Aubrac sont magnifiques, et je ne connais pas la Haute-Loire :metalhead: . De là je pourrais suivre la Loire pour aller jusqu'à Orléans, puis rentrer en Normandie. Voilà un beau programme, la Loire à vélo !

Aussi, je souhaiterai me tester et faire une course en pass'. Avec ma prépa et mes kilos en moins, mon vélo réparé, je suis motivé à voir où j'en suis. Je me dis que, même si je risque de passer à la fenêtre à la première relance, ça vaut le coup d'essayer :reflexion: . Comme il y a une course prévue à Bex-Ytrac, dans la banlieue d'Aurillac, à 250kms de chez mon père, je pourrais y être en 2 jours. Si je fais, en étant frais, 180kms le premier jours, il me restera 70kms le matin du deuxième jour, cela est dans mes standards. Je serais alors "chaud" pour me tester.

Il me faut pour cela reprendre mon vélo le jeudi de ma deuxième semaine de pause, et je constate que la patte de dérailleur à été remise dans l'axe du cadre et que la roue est moins voilée, mais il y avait trop de jeu pour enlever le voilage complètement. Je peux repartir ! Ma grosse erreur, en y repensant aujourd'hui, a été de ne pas prendre une roue arrière neuve pour assurer le coup, car un programme chargé m'attends pour cette dernière semaine :cheval:

Voilà donc le programme de cette dernière semaine "sprint" à travers la France:
Spoiler : :
Vendredi 28 juillet : Gabian (34) – Entraygues-sur-Truyères (12) 200kms
Samedi 29 Juillet : Entraygues-sur-Truyères (12) – Bex-Ytrac (15) – Séverac l'église (12) 200kms (course de 68kms en Pass'Cyclisme :pompom: )
Dimanche 30 Juillet : Séverac l'église (12) – Le Puy en Velay (43) 190kms (15ème étape du TdF 2017 :pompom: )
Lundi 31 Juillet : Le Puy-en-Velay (43) – Roanne (43) 175kms
Mardi 1er Août : Roanne (43) – La Charite-sur-Loire (58) 200kms
Mercredi 2 Août : La Charité sur Loire (58) – Pithiviers (45) 160kms
Jeudi 3 Août : Pithiviers (45) – Duclair (76) 220kms (mon MSR à moi :pompom: )
Dernière édition par Le sucre sportif le 10 août 2018, 02:20, édité 3 fois.
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Par loloherrera
#2715497
Eh bah...c'est pas de la reprise en douceur. Je me demande quelles seront tes sensations le premier jour. Perso, je trouve la coupure trop longue, mais je suppose que mentalement comme physiquement, c'était nécessaire...
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Par Le sucre sportif
#2715633
C'est vrai que la reprise, j'aurais aimé la faire plus vite mais il fallait réparer le vélo ... Au bout de 10 jours ça allait mieux et j'ai repris les sessions de gainages après 10 jours, histoire de patienter et de garder la forme :niark:

Oui j'avais ma licence sur moi :green: . En fait j'avais dans une chaussette mon passeport, ma carte bancaire, ma carte vitale et ma licence. J'ai vraiment pris le strict minimum :elephant:

Par contre je ne serais pas sur le net la semaine prochaine donc je reprends les résumés dans 8 jours :jap:
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Par Momo2
#2716466
Voilà, j'ai rattrapé mon retard. Tout bonnement impressionnant Le Sucre, encore une fois, un immense bravo. :applaud: :applaud: :applaud:
J'ai hâte de lire la suite, pour cette dernière semaine à travers la France.
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Par Le sucre sportif
#2717114
Momo2 a écrit :
22 nov. 2017, 16:09
Voilà, j'ai rattrapé mon retard. Tout bonnement impressionnant Le Sucre, encore une fois, un immense bravo. :applaud: :applaud: :applaud:
J'ai hâte de lire la suite, pour cette dernière semaine à travers la France.
Merci Momo, ça va être difficile de faire mieux qu'en Italie mais on verra bien ce qu'il adviendra :green:
Toneke-60 a écrit :
25 nov. 2017, 11:15
Fantastique !
Je me suis inscrit sur le forum en suivant tes aventures ! Un grand respect pour tout ton parcours !

:belgique:
Merci Toneke ! J'espère que je n'ai pas dit de bêtises sur la traversée de ton beau pays :belgique:
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Par Le sucre sportif
#2717845
Vendredi 28 Juillet : Etape 51 : La traversée du désert !
Spoiler : :
Gabian (34) – Sévérac-le-Château (12) 134kms, D+2009m, difficulté 3/5
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Village-départ : Gabian (34)
Spoiler : :
Gabian est un village à 20kms au nord de Béziers. Son nom signifierait goéland leucophée en occitan :occitan16: . Il contient une source d'où fut construit un aqueduc pour alimenter Béziers en eau dans l'antiquité. Il en reste des vestiges dans le village voisin de Fouzilhon. Du pétrole a été trouvé dans les alentours notamment à Pouzolles ce qui a fait prospérer la ville, mais il n'y en a plus :green: .

La ville est également entourée de vignes, produisant le vin d'AOC Faugères :chimay:

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Gabian entouré de ses vignes (à consommer avec modération :balloon: )

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La Thongue qui sort de son lit dès qu'il pleut (ce qui n'arrive pas souvent dans le coin :elephant: ) et le vieux-Gabian.

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A 30kms plus au nord se trouve le lac du salagou, avec sa magnifique terre rouge. On peut y louer des VTT pour faire le tour du lac (environ 40kms) :love:

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Mon terrain de jeu quand je séjourne à Gabian, autour du Vailhan et de son barrage, entre Clermont-l'Hérault et Bédarieux. Des petit cols de 5kms, des routes sinueuses, des vignes, de la végétation, le paradis :love:


La chanson du jour :
:metalhead:

Après deux semaines de récupération, me voilà reparti avec un vélo comme neuf pour boucler la boucle :niark: . Je prend la direction du nord, en longeant l'autoroute A75, et en passant notamment par Millau. L'objectif minimal de la journée est de passer les deux premiers cols: celui du Caylar (7,5kms à 10%) pour monter sur le plateau du Larzac (à environ 900m d'altitude) puis celui d'Engayresque (6,5kms à 6%) après Millau :pompom: .

Je pars donc en direction de Bédarieux. Je connais bien cette route car j'ai l'habitude d'y terminer mes entraînements par un long faux plat, vent favorable :metalhead: . Sauf qu'aujourd'hui, je vais la prendre dans le sens inverse. Je débute donc avec mon double plateau dans ce terrain hostile. Mais il fait bon, et je profite d'avoir un dérailleur neuf pour mettre tout à gauche. Je trouve mon rythme, et m'arrête faire une première pause café à Bédarieux, il est 9h30 (km18).

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Le pont-vieux de Bédarieux sur l'Orb

Je souhaiterai arriver en haut du Caylar avant midi, pour éviter les grosses chaleurs. Je refais une pause à Lunas (km34), au pied du premier col, car il commence à faire très chaud. Je ne suis pas très efficace avec le vent de face et le faux-plat montant, je prends mon mal en patience. Un cycliste retraité discute avec moi, et me mets en garde : il va être difficile de se ravitailler dans le Larzac :gafauvel: .

J'entame donc la côte montant jusqu'au Caylar. Elle débute dans la végétation, je croise des randonneurs sur la route, il y a peu de voitures car je longe l'autoroute gratuite reliant Paris à la méditerranée, à quelques kms de là. Vers la fin du col, j'arrive à une intersection : à droite, la route menant vers Lodève et l'autoroute; à gauche, la fin du col vers Roqueredonde, Romiguières, bref sans manquer de respect à ces villages, vers nulle part :w00t: .

Je suis dorénavant seul, à part une voiture de touristes néerlandais que je vois faire demi-tour au loin et que je croise. Ils s'étaient perdus :green: Moi aussi je me perds, mais j'en fais exprès ! Je pensais arriver après l'intersection au sommet du col, mais il y a encore quelques kms moins raides mais difficiles car la végétation laisse peu à peu place à la garrigue, il n'y a plus d'ombre. J'admire sur ma gauche la vue sur les gorges de l'Orb, que j'avais remontées jusqu'alors :love: .

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Le massif des grandes causses, plateau calcaire caractéristique du Larzac. Les amateurs de cailloux ont de quoi apprécier :genance:

Devant moi, des éoliennes, c'est le seul bruit que j'entends dans le coin, à part le vent et mes roues. Ca me fait drôle, j'ai l'impression de déranger en brisant le silence et le calme qui caractérisent les environs. J'arrive au sommet du col, qui n'est pas délimité, puis je continue sur un long faux plat. J'ai noté tous les villages par lesquels je vais passer, un peu comme pour San Remo, histoire de voir où je peux me ravitailler :study: . Sauf que les villages sont quelques kilomètres en contrebas de la route,et je n'ai pas envie de redescendre :non: . Je suis à sec, il est midi, et je vais heureusement trouver un temple bouddhiste, ouvert aux visites. J'y vais, et y trouve mon bonheur :jap:

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Le temple bouddhiste de Lerab Ling :jap:

Ayant très soif, j'essaie de ne pas boire trop vite, l'endroit m'invite à la patience ! Je vais rester là une bonne trentaine de minutes, buvant à intervalle régulier, avant de repartir seul face au Larzac :metalhead: . Là, il n'y a plus rien. Pas d'ombres, pas âme qui vive, rien. Je cherche un endroit à l'ombre pour faire une sieste, je vais mettre une vingtaine de minutes à le trouver car le soleil tape ... Je vais patienter dans les sapins le temps que le soleil se calme un peu :sleep:

Je suis réveillé par deux motards qui passent en trombe :colere: . Il faut dire que le silence règne ici, alors le moindre bruit réveille ! Je vais de nouveau chercher de quoi me ravitailler à l'Hospitalet du Larzac, sauf que tout les bars sont fermés le midi (jusqu'à 16h). Le village porte mal son nom :evil:

Comme je longe l'autoroute, je vais finir par arriver à l'aire d'autoroute du Larzac . J'y entre par une porte laissée entrouverte pour les travailleurs :banana: . Je vais me fondre parmi les touristes, avec ma dégaine particulière: je me prend pour un cowboy ayant trouvé une oasis au milieu du Far-West : je cadenasse mon Jolly Jumper métallique à l'entrée et ouvre les portes du saloon. La foule de vacancier qui vont ou quittent les plages du sud me font face. Le bruit de mes cales ont annoncé ma venue :cheval: . J'entre dans les toilettes et dégaine mes gourdes :pt1cable:. J'ai le sourire après avoir tant cherché de l'eau, je suis content de mon coup. Je vais pouvoir boire, manger, et puis j'aime bien aller sur les autoroutes à vélo :hole: .

En repartant en direction de Millau, je retrouve sur ma route les voitures qui ne souhaitent pas franchir le viaduc, préférant passer par la ville de Millau. Il y a une 4 voies, et je ne comprends pas pourquoi elle est limitée à 110 celle là, alors que les vélos y sont permis :colere: Bref, je me fais raser par des campings cars et des caravanes pressées, ce n'est pas l'idéal. Le weekend du Grand Chassé-Croisé approche. Mais j'ai été relativement tranquille aujourd'hui je ne me plaint pas.

Par contre, je comprends que le choix de passer en double plateau n'est pas judicieux : en passant la plaque, je me rends compte que mon dérailleur n'est pas bien réglé, la chaîne a du mal à passer du 38 au 53, et lorsque je redescends sur le 38, la chaîne tombe là où étais mon troisième plateau, s'entremêlant, je déraille ... Je vais mettre un peu de temps à comprendre comment changer de plateau, il faut que je sois plus précis dans mes changements. La 4 voies n'est pas l'endroit idéal pour remettre sa chaîne :evil: .

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Le viaduc de Millau, 2,5km de long, 270m au dessus du Tarn :w00t:

Je vois de nombreux courageux en VTT avec les sacoches, qui finissent de grimper la côte pour sortir de Millau, sur la voie opposée. Je les encourage, tout à l'heure ça sera à mon tour :manolo: . Ca doit être le dernier col menant vers la mer pour eux :pompom: . Comme je suis confiant avec mon vélo, je descend vers Millau (km98) très vite. Ca me permet de ne pas me faire dépasser par les voitures dans les virages, donc en descendant à 70/80 je me sens plus en sécurité. Je traverse la ville puis trouve une buvette au bord du Tarn. Il est 18h, je suis dans les temps. Sur les conseils de la tenante de la buvette, je prend une piste cyclable (qui m'avait a priori l'air d'être une rue piétonne) qui me fait longer le Tarn, en direction d'Aguessac :hate: .

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Vue panoramique de Millau et de la vallée du Tarn :love:

La piste cyclable s'arrête quelques kms plus loin, après le dernier camping. Peu avant Aguessac (km99), à Carbassas, je crève de l'arrière.
Je marche une centaine de mètres en arrière pour trouver l'ombre d'un arrêt de bus. Je suis anxieux de ne pas réussir à enlever ce pneu qui m'avait causé malheur à Dubrovnik, lieu de ma dernière crevaison ! Je cherche à garder mon calme et prend mon temps pour enlever ce pneu indéformable. Je prends toutes mes précautions en utilisant le démonte pneu. Je vais mettre une heure quand même pour changer la chambre à air, mais je l'ai fait proprement :winner: . Me voilà en retard en prévision de ma course de demain après-midi, près d'Aurillac, à 130kms de là :manolo: .

Je m'attaque au second col, l'Engayresque :pompom: . Nous sommes en début de soirée, il fait moins chaud. Après quelques lacets, je retrouve l'autoroute, que je vais longer dans la fin du col. Cette fin est interminable: une longue ligne droite de plusieurs kilomètres, je vois le sommet au loin :evil: . Je regarde les bornes de l'autoroute, où est inscrit l'altitude, ce qui me permet de voir combien de dénivelée il me reste à réaliser (un peu comme pour la montée du Ventoux). Je suis bloqué sur mon petit plateau, et j'aurai bien aimé passer le troisième, mais il n'est plus là. Je passe donc en force, et je finis la côte complètement lessivé.

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J'arrive au sommet du col (888m d'altitude), prend une photo des paysages avec le viaduc de Millau au loin. J'espère en avoir fini avec ce désert hostile !

Je traverse l'autoroute via un pont et cherche un restaurant ou un bar dans le hameau de Molières. Il y en a un, mais il est fermé :mouchoir: . On me conseille d'aller à Sévérac le château, à 10km en descente. Je vais donc redescendre vers la vallée du Lot. Arrivé là-bas, et ayant réalisé mon objectif du jour, je vais trouver un hôtel où dormir, vu que les abris ne sont pas légions dans cette région et je souhaite être en jambe pour la course FFC de Bex-Ytrac qui m'attend demain :metalhead: ... Je pense avoir fait 150kms, ce qui m'en laisserait 100 à faire demain avec un dernier col pour atteindre l'Auvergne. Bref, si je me repose bien à l'hôtel, je serai prêt et en forme pour la course :popcorn:
Dernière édition par Le sucre sportif le 10 août 2018, 02:30, édité 1 fois.
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Par Xav_38
#2718040
Le sucre sportif a écrit :
27 nov. 2017, 12:11
Arrivé là-bas, et ayant réalisé mon objectif du jour, je vais trouver un hôtel où dormir, vu que les abris ne sont pas légions dans cette région et je souhaite être en jambe pour la course FFC de Bex-Ytrac qui m'attend demain :metalhead: ... Je pense avoir fait 150kms, ce qui m'en laisserait 100 à faire demain avec un dernier col pour atteindre l'Auvergne. Bref, si je me repose bien à l'hôtel, je serai prêt et en forme pour la course :popcorn:

Je lis bien que tu vas faire 100km d'échauffement avec sac à dos le matin, juste avant de faire ta course l'après midi... C'est ça ? :metalhead: :metalhead: :metalhead: :metalhead:
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Par Momo2
#2718044
Xav_38 a écrit :
27 nov. 2017, 17:21
Le sucre sportif a écrit :
27 nov. 2017, 12:11
Arrivé là-bas, et ayant réalisé mon objectif du jour, je vais trouver un hôtel où dormir, vu que les abris ne sont pas légions dans cette région et je souhaite être en jambe pour la course FFC de Bex-Ytrac qui m'attend demain :metalhead: ... Je pense avoir fait 150kms, ce qui m'en laisserait 100 à faire demain avec un dernier col pour atteindre l'Auvergne. Bref, si je me repose bien à l'hôtel, je serai prêt et en forme pour la course :popcorn:

Je lis bien que tu vas faire 100km d'échauffement avec sac à dos le matin, juste avant de faire ta course l'après midi... C'est ça ? :metalhead: :metalhead: :metalhead: :metalhead:
C'est ce que j'ai cru comprendre aussi. Venant du Sucre, c'est plutôt banal non? :elephant:
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Par Le sucre sportif
#2718146
Pour remettre dans le contexte, j'ai rongé mon frein pendant 2 semaines en regardant le TdF, repris des forces, repensé à mes 10 derniers jours de selle. Comme le dirait Liam, j'ai surcompensé mon MSR/Ventoux :metalhead: Je me suis dit que comme je fonctionnais à la motivation, il fallait me trouver quelque chose de semblable aux monuments. Et faire une course FFC dans ce contexte, ça me paraissait un truc à la fois farfelu et à la fois réalisable :tonton: .

Je ne vous parle pas de l'itinéraire envisagé, 200 bornes par jours, enchaînement de difficultés 4/5 - 5/5 en comptant les dénivellées du massif central, il y a clairement surenchère, me voilà atteins du péché d'orgueil :reflexion: Moi qui cherche à rester raisonnable malgré les événements, c'est la fuite en avant ! La veille de San Remo, l'ambiance c'était "il y a un monde entre faire 220 bornes et en faire 300", ce soir-là c'était "il y a un monde entre rouler à 20 km/h et rouler à 40km/h" :popcorn:
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Par Le sucre sportif
#2718461
Samedi 29 Juillet : Etape 52 : Un cycliste parmi les cyclistes !
Spoiler : :
Sévérac-le-Château (12) – Saint-Cernin (15) 158kms, D+ 2208m, difficulté 4/5
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La côte de Montsalvy (km95) est notée 2ème catégorie au TdF (11,5km à 7%), et le dernier à l'avoir passé en tête est David Moncoutié, en 2004 :hole:
Village-départ : Sévérac-le-château (12)
Spoiler : :
Sévérac-le-château, dénommé Sévérac d'Aveyron depuis 2016, ou Severac del Castèl est une commune de l'Aveyron, et se situe dans le parc naturel régional des Grands Causses.

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Vue aérienne du Parc Naturel régional des Grands Causses :w00t:

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Le château de Sévérac

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Autre vue du château et de la ville en contre-bas

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La cité médiévale, avec ses maisons en pierre
La chanson du jour :


Je me lève ce matin bien reposé, et prend un bon petit déjeuner à l'hôtel pour arriver à la course FFC prévue à 15h. Je suis prêt à partir à 9h, je suis motivé ce matin :cheval:

Je repars de Sévérac-le-Château, et on me confirme qu'il est possible d'aller à Lapanousse par la nationale à vélo. Il suffit de suivre les panneaux Rodez. Je prend donc la direction de Rodez, en espérant arriver le plus vite possible à Aurillac, où a lieu la course que je compte faire cet après-midi. Sorti de la ville, je vois la nationale, qui est interdite aux vélos ... Il aurait fallu que je traverse la ville par son centre pour arriver à l'endroit où la nationale est empreintable :boulet:

Je vais donc changer de route, et pend une petite côte qui mène vers Saint-Saturnin, et Saint Géniez d'Olt. Je suis dans les pâturages, dans des petites routes de campagnes, et plus je monte, plus je domine la vallée de l'Aubrac, verte, et un peu brumeuse ce matin. Ca me rappelle ma Normandie :love:

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L'Aubrac :love:

Après une dizaine de kilomètres, je sens que ma roue arrière a de plus en plus de jeu : elle tape maintenant les freins :w00t: Je m'arrête, resserre la roue, et repars. La roue arrière tient en place. Mais 10kms plus loin, rebelotte. Je desserre mes freins arrière :sweat: . Pas possible de courir avec un vélo dans cet état-là. Je suis dépité. De toute façon, je suis en galère avec un détour d'une bonne vingtaine de kilomètres, et j'ai bien forcé la veille. Et j'ai encore toute l'Auvergne à traverser. Bref, j'ai vu trop grand. Je vais donc revoir mes objectifs et tenter de passer Aurillac dans la journée, afin de m'avancer sur le programme :study: .

J'avais prévu de faire l'étape du tour le lendemain, celle avec des murs à plus de 15%, où des coureurs avaient dû zig-zaguer pour passer la bosse :stereoking: . Avec mon double plateau, et ma forme, je suis déjà en difficulté au-dessus de 10% (c'est à dire à la limite de mettre pied à terre). Et vu l'état de ma roue arrière, je vais m'appliquer à rentrer sans accentuer les pépins. Je suis maintenant sur la défensive :mouchoir: .

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Le Lot passant à Saint-Géniez

Arrivé à Saint-Géniez d'Olt (km24), je retrouve la route du Tour, mais dans le sens inverse. Je vais y aller jusqu'à Laissac (km42), où je croise beaucoup de cyclistes. Je suis satisfait car j'ai un vent favorable et il est encore tôt, cela me change de la tramontane de la veille. A Laissac, je me rend compte que j'avais confondu la veille "Sévérac-le-Château" avec "Sévérac-l'Eglise" qui est prêt de Laissac. Je me suis donc arrêté bien trop tôt hier soir, les mauvaises nouvelles s'accumulent :paf-mur:

Après la pause sur la place principale du village, qui affiche toujours les décorations mises pour accueillir le Tour de France, je reprends la direction d'Aurillac. De mémoire, je m'arrête encore pour resserrer ma roue à la sortie du village. Ça va être comme ça après chaque pause...

Je poursuis dans une vallée jusqu'à Entraygues-sur-Truyère, que j'atteinds vers 14h. De nombreux cyclistes roulent le long du Lot, l'endroit est plaisant :hole: .

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Le Lot à Entraygues-sur-Truyères, au pied du col menant vers le Cantal :love:

Je réussi à m'accrocher à un groupe pendant quelques kilomètres, je les retrouverai au café à Entraygues, où je les remercierai de leur coup de pouce. Car ça ne paraît rien, mais pouvoir m'abriter quelques kilomètres, et rouler en sécurité à l'arrière d'un groupe, ça me permet de me concentrer à rester dans les roues, garder un rythme, plutôt que de papillonner. Bref, j'ai bien avancé :super: .

Me voilà en ce milieu d'après-midi, au pied d'un col qui me mènera jusqu'à Montsalvy, au Cantal. C'est le troisième grand col de ma traversée de la France (vous remarquerez que j'ai choisi de passer par des cols assez softs, en contournant le massif central par l'ouest) il fait tout de même 550m de dénivelée positive, et comme la veille, je galère avec mon double plateau :cheval: .

La route est large, et peu ombragée. Au 2/3 du col, je me réfugie derrière une balise de virage à gauche et casse la croûte pour éviter la fringale. C'est la où je me sens le plus en sécurité pour m'arrêter dans un col, étant bien à l'extérieur du virage. L'ombre est mince derrière le panneau, mais c'est mieux que rien car la montée est interminable !

Je vais arriver à Montsalvy (km102), où c'est la fête au village à 16h. Je patiente pour trouver une place en terrasse (tout les bars sont blindés) et refait le plein. Je repars sur la grande route en direction d'Aurillac.

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Le lac du Moulinier, à Montsalvy. Après les amateurs de cailloux hier, ce sont les amateurs de bovidés qui sont servis aujourd'hui :hole:

Le col m'a épuisé. Il faut dire que je perds de l'énergie avec cette roue arrière voilée, et que j'ai été en plein soleil tout du long. Je fais une vingtaine de kilomètres plutôt en descente mais cherche un endroit à l'ombre pour me reposer. Je trouve un abris-bus le long de la nationale, essaie de m'y endormir, mais les voitures roulent très vite ici :colere: . Il y a beaucoup de bruit donc impossible de me reposer. Je vais finalement faire une sieste à l'ombre d'un muret dans le village suivant à Lafeuillade en Vézie. Et dire que je souhaitais courir cet après-midi :tonton:

J'arrive à Arpajon-sur-Cère (km130) en début de soirée, et m'arrête acheter des chambres à airs et quelques barres de céréales dans une célèbre enseigne de sport. Il y a une piste cyclable qui me mène jusqu'au centre-ville d'Aurillac :hole: . Je peux admirer à ma droite les monts du Cantal que j'évite, soigneusement, en restant sur du plat. C'est beau le cantal :love: . Je m'arrête manger une pizza au centre-ville, il est 19h, il y a de la musique dans la rue, parfait pour décompresser !

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Vue d'Aurillac depuis Naucelles.

Je repars vers Naucelles, on me conseille de passer par le cimetière d'Aurillac pour éviter la nationale. Je vais donc franchir un mur, bien raide, en pleine digestion. :metalhead: Là, je me fais la peau : contrairement à mes habitudes, je passe à l'arrache, avec les épaules qui bougent, la langue qui pendouille façon Thomas Voekler pour atteindre enfin le cimetière. De là, je vais passer par une route sur une crète, avec une très belle vue sur la ville d'Aurillac. J'en profite pour m'arrêter et mettre ma tenue de "nuit", tout fluo, avec les éclairages adéquats.

La descente est tout aussi pentue, je ne prend pas de vitesse et je suis sur les freins (que j'ai resserré pour la descente). En fin de journée, j'essaie d'être prudent. Le village en bas, est limité à 30 avec un dos d'âne en guise de bienvenue, je suis particulièrement craintif au moment de l'aborder.

Je vais ensuite suivre une rivière en direction du nord. La nuit tombe et je vois un abri de bus à Jussac. Il m'a l'air parfait, le bourg est calme, il y'a peu de passages. Sauf qu'il y a un camping car juste à côté et que je préfère être discret. Je suis quelqu'un de pudique :green: . Je continue la route de nuit, vers Saint-Cernin, et je vois un panneau "Saint-Cernin par les monts". La route à l'air plus courte, mais il va falloir passer une côte de nuit. Celle-là, je la passe quasiment à l'arrêt, au train j'ai le temps de faire un inventaire de la faune et de la flore environnante :tonton: . Pas de sanglier en vue, mais des vaches qui s'occupent en meuglant. Quel vacarme !

C'est au sommet de la côte, au croisement d'une route menant vers Freix-Anglards que je me pose. J'ai trouvé un petit talus en bord de route, et de l'autre côté, une aire gravillonnée. Je vais me poser là. Mais je crains le froid des nuits cantaliennes et de la pluie est annoncée demain. J'ai cependant un bon stock de barres de céréales pour me réchauffer. Les vaches se calment, je peux m'endormir :sleep: .

En milieu de nuit, je me les caille ! Je repars vers Saint-Cernin, et fais la descente tranquillement, ma roue arrière m'inquiète. Et puis, plus je vais vite, plus le vent est violent :balloon: Je trouve un abri à l'entrée de l'église du village pour y terminer ma nuit, sur des pierres sèches, à l'abri du vent et de la pluie annoncée :sleep: .
Dernière édition par Le sucre sportif le 10 août 2018, 02:39, édité 3 fois.
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