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#2675101
Hier (samedi), j'ai pris le départ de mon gros objectif de la saison : l'Alpen Brevet, en Suisse. Si le kilométrage ne me faisait pas peur (172 km), c'est le dénivelé qui m'impressionnait davantage : 5300 mD+. Et je vous parle là du parcours dit "Gold", les fous furieux étant alignés sur le "Platine" de 270 km pour 7000 mD+. Jamais de ma vie je n'avais dépassé les 5000, mes deux perf approchantes (4700 et 4900) étant toutes récentes et conclues dans la douleur (musculaire et gastrique), qui plus est sur des routes connues.

Prépa de course pas optimale, encore une fois : mauvaise nuit (car très chaude), repas de la veille trop chargés (pour l'anecdote, j'ai commandé des "beignets" en pensant avoir de la pomme de terre rissolée mais sont arrivés deux gros cubes de fromage dégoulinant…), longue route sans avoir le temps de pédaler un peu pour dégourdir les pattes.

Voilà pour le contexte. Départ à 6h45 (le plus tôt de mon expérience de cyclo), le jour à peine levé, sous une petite pluie. Hum, pas très engageant quand on se lance dans les grands cols du centre de la Suisse. Je vais les citer par leur petit nom. Premier à se dresser sous un ciel gris : le Grimsel. J’ai bien regardé son profil avant de partir : les 10 dernières bornes (sur 26 !) sont les plus dures. Donc mode gestion activé. Et passage au sommet sans souci, malgré des sensations moyennes. Il ne pleut plus. Mais la route est encore très mouillée. Pour me le rappeler, un Anglais s’étale dans un virage juste devant moi. Je m’arrête pour lui demander comment ça va alors qu’il est déjà debout à remettre sa chaîne. Je ramasse son bidon sur la route… qui n’est en réalité pas le sien. Mais d’où sort ce bidon plein ?!

Descente finie, on enquille directement sur le Nufenen. Celui que je craignais le plus de par sa pente (8,5% pendant plus de 13 bornes). Mode cheville souple activé. J’essaie de me freiner pour rester dans de petits groupes : ce serait bête d’exploser tout seul comme un grand à plus de 100 bornes de la fin. La première moitié de la descente, s’effectuant sur des plaques en béton, n’est pas très fun. Peur de coincer un pneu dans les jointures. En plus, il faut doubler les bagnoles lentes. Après dix autos passées, je tombe sur un os : un bus. Je fais donc du « derrière bus » pendant 2-3 km.

J’avais prévu de monter le troisième col tranquillement. 15 km à 6,5 %, ça semblait parfait pour récupérer. Sauf que… je n’avais pas imaginé que l’on monterait le Gottard par son côté pavé. C’est une sacrée expérience, assez enthousiasmante, mais on y laisse du jus. J’avoue : je me suis pris quelquefois pour Sep Vanmarcke en doublant deux ou trois mecs en injection sur la section pavée pour aller rechercher la « rigole ». Après, j’ai davantage pensé que j’étais Dario Pieri : « Mais c’est quoi cette caravane que je tire, là ?! » Les 6 derniers kilomètres sont entièrements pavés, sur des routes en lacets, c’est sublime. Et ça m’a rappelé une étape du Tour de Romandie de ma jeunesse.

Je vous passe la descente rapide, le petit plat et les ravitaillements à base de fromage-banane : voilà le dernier monstre du jour. Le Susten. Les jambes sont bien, mais le sel dessine des bois d’élan sur mon cuissard et mon ventre commence à gronder. Il reste 17 km. Du très régulier, au soleil. Plus possible de manger quoi que ce soit. Mode survie activé : je chope la roue arrière d’un Néerlandais. Gert-Jan de son prénom. Gérard-Jean m’a sauvé. Je me suis arraché pour ne pas le lâcher. J’ai même imaginé que sa roue était une copine à moi qui me parlait. Première phrase de sa part : « Waouh, c’est bien ! Même si je ne comprendrai jamais pourquoi tu t’infliges ça… »

A 3 km du sommet, je remonte à la hauteur de GJ pour avoir une vraie discussion et éviter de finir en asile. On parle de l’Amstel, de patinage de vitesse, de sa passion pour Voeckler et la mienne pour Boogerd. Et voilà déjà le bout du tunnel. La mort ? Non, la délivrance. L’ultime ravito est une sorte d’orgie alimentaire : tout ce qui a la bonne taille rentre dans ma bouche. Et j’arrête là le trash parce que c’est déjà le moment de s’élancer dans la descente. Grand moment de plaisir : c’est la plus belle du jour. Vitesse, jolies courbes… Et final à bloc avec les forces qui restent. Objectif atteint.

223e sur plus de 1050 je crois, en 8h53, à 2h20 du vainqueur. Mais on s’en fout car un autre challenge m’attend : trouver un endroit où dormir (atteint aussi, mais après une sieste en vrac dans un endroit improbable).

#2679049
1ere fois que je poste ici. Mais j ai un pote qui fait la haute route dolomite en ce moment. Il vient de finir 12ème de la 1ere etape.

Je voulais savoir, a peu près, a quel niveau on peut estimé la perf. Sachant qu il a 44 ans.
#2679065
Thor8_one a écrit :
02 sept. 2017, 20:33
1ere fois que je poste ici. Mais j ai un pote qui fait la haute route dolomite en ce moment. Il vient de finir 12ème de la 1ere etape.

Je voulais savoir, a peu près, a quel niveau on peut estimé la perf. Sachant qu il a 44 ans.
Vu la météo dégueu (pluie + froid), il est déjà sacrément costaud et motivé.
Après, j'ai regardé les classements et si je comprends bien, certaines parties de l'étape n'étaient pas chronométrées. Je pense que la valeur sportive importe peu sur ce genre d'épreuve, c'est surtout du plaisir d'être pris en charge et de rouler sur des super parcours. Je connais bien la partie autour de Canazei : il va se régaler ton pote.
#2679069
chargain55 a écrit :
02 sept. 2017, 20:59
Thor8_one a écrit :
02 sept. 2017, 20:33
1ere fois que je poste ici. Mais j ai un pote qui fait la haute route dolomite en ce moment. Il vient de finir 12ème de la 1ere etape.

Je voulais savoir, a peu près, a quel niveau on peut estimé la perf. Sachant qu il a 44 ans.
Vu la météo dégueu (pluie + froid), il est déjà sacrément costaud et motivé.
Après, j'ai regardé les classements et si je comprends bien, certaines parties de l'étape n'étaient pas chronométrées. Je pense que la valeur sportive importe peu sur ce genre d'épreuve, c'est surtout du plaisir d'être pris en charge et de rouler sur des super parcours. Je connais bien la partie autour de Canazei : il va se régaler ton pote.
je crois que les descentes ne sont pas chonometré (ce qui l embete bien lol )
#2689236
Grimpée du Tourniol 2017
Comme l'an dernier, ma fin de saison s'axe autour des cronoscelada proposés en Drom-Ardèche. Premier gros morceau, le Tourniol dans le Vercors drômois, son nom vient du fait qu'il comporte deux successions d'épingles, une première 7 épingles et la seconde 6. Ce col est assez régulier, mais avec la particularité de devenir de plus en plus difficile au fil des kilomètres.

Image
Le CLM démarre à Barbières (tout début de la partie bleue sur ce profil), le vrai début du col.

Ce matin en me levant, il fait pas très beau, ça casse ma motivation, l'année passée, le temps était identique chez moi, mais totalement dégueulasse sur place, pluie non stop et 5 degré au sommet... Bon c'est pas grave, je place le vélo dans ma bagnole et c'est parti.
Arrivé à Barbières, je m'acquitte des 7€, me change, prépare mon vélo et le soleil sort ! Je m'échauffe pendant 25 minutes, retourne à ma voiture pour enlever mon sous-vêtement thermique, le mode guerrier est activé !

Je me rends sur la ligne de départ et croise On3, il ne fait pas le chrono mais va en haut du col regarder les autres courir. Au départ, je suis 30 secondes et 1 minute derrière 2 gamins de 14-15 ans.

5, 4, 3, 2, 1 et c'est parti, je trouve rapidement mon rythme et reviens rapidement sur le précédent coureur (un des gamins), le dépasse et commence à fondre sur le second. C'est cool de partir derrière deux bambins ! Je prends la première épingle, regarde mon compteur (cardio + vit moyenne sur le chrono) et c'est pas mal, je vais vite, environ 20 km/h, j'ai de bonnes sensations et de la marge niveau cardio, 177 à ce moment là pour un max d'environ 195.

Première série d'épingles, je relance constamment en sortie de virage tout en gardant un maximum d'energie pour la fin. Je double un troisième mec, parti 1'30 devant moi selon son dossard, il s'accroche mais se résigne vite. Le temps de doubler une nana (la future gagnante féminine, qui revient d'une maladie grave) je suis à la moitié du col, dans un très bon temps.

Je continue, reste bien concentré sur mon effort. Je vois un panneau de col, il reste 4 kms, "mais j'ai raté plein de panneaux, j'ai jamais trouvé ce col aussi rapide !" deuxième séries d'épingles, la pente devient plus rude, mais je sais qu'il m'en reste "pas mal" et je continue sur ma lancé, doublant deux cyclistes de plus.

Sur une épingle, je vois un gars qui filme (cool je tâcherais de trouver les vidéos) et à un kilomètre du sommet, je rattrape On3. Je franchi la dernière épingle, le double, il m'encourage (super sympa, ça fait du bien au moral) je donne tout, 191 BPM à 700 m du sommet, On3 m'encourage une dernière fois, 500m, je continue sur le même rythme et à 200-250 m je passe la plaque et sprint avec toute l'énergie qu'il me reste. Top 38'15", je vais m'allonger dans l'herbe, je suis mort.

On3 arrive, me félicite, je dois patienter pour reprendre mon souffle. J'envisage de rouler avec lui, mais il enchaîne des cols, à la limite un ça l'aurait fait pour moi, mais pas plus...

Je redescend donc, discute avec le caméraman (il me file une carte) et reviens sir Barbières où je croise à nouveau Pierre Latour, toujours aussi sympa. Avant les podiums, il répond à des questions puis distribue les prix.

A ce sujet, je fais second dans ma catégorie. Pourtant depuis le Ventoux les sensations étaient pas terribles, mais là, j'ai fait une grosse montée avec une gestion parfaite !

https://www.strava.com/activities/1188154799
#2689598
Je viens de lire le résumé de Chargain, félicitations pour ta cyclo ! Belle gestion au début, après tu as dû t'arracher sur la fin c'est beau :w00t:

Pistolero, tu dis que tu n'as jamais été aussi vite sur le Tourniol, c'est parce que t'étais en mode compèt ou c'est tes équipements+vélo de CLM qui t'ont fait faire un super temps ? Bravo en tout cas, ça doit être plaisant et rendre euphorique de dépasser du monde sur un CLM :super:
#2689703
Merci, pour un CLM de ce type, 12 kms de montée à 6%, pas besoin de matériel spécifique, mon Trek Emonda sans prolongateurs, ça ne ferait que l'alourdir. J'ai fait 18,4 de moyenne, l'aérodynamisme est secondaire.
En fait, mon dernier paragraphe est pas très clair, j'ai surcompensé de mes derniers entraînements au bon moment, l'avant veille, je me sentais pas encore au top et là pendant la grimpée, les sensations étaient parfaites !
#2689729
2 mots sur ma sortie d'hier: inscrit sur un 54 km en VTT, j'ai passé 4h de cauchemar: Non, j'ai pas parcouru les 54 bornes en 4h, je n'en ai fait que 35 tellement ces déglingos d'organisateurs avaient concocté un tracé de malades...
2 kms de bitume pour débuter puis un grand 8 avec des ascensions dépassant réguli§rement les 20 % (1100m D+) puis des descentes tortueuses à 10 à l'heure et entre, des singles tracks cassants en dévers sur terrain glissant
Et pour finir, j'étais perclus de crampes au 30è km, quelques km avant de passer à proximité de chez moi.
Autant dire que j'ai eu aucun scrupule à rentrer...
#2690078
Bravo Petit Pistolet !
Je viens de regarder ta sortie sur Strava, une belle montée bien gérée tout ça ! Du bien beau !
Content de voir que ça le fasse pour toi.

De mon côté petit retour sur les 3 dernières courses que j'ai faite.
Fin août, je m'engage sur l'une des dernières course à Candie, circuit de moto bien connu des coursiers Toulousains que la FSGT notamment utilise pour faire des courses nocturnes. Un circuit de 800 m ovoïde, voire patatoide, 4 virages à quasi 90° mais bien large ... donc ça roule assez régulier hormis les attaques. Je me suis jamais senti aussi bien sur cette course malgré le rythme assez élevé. Au bout d'une heure, la pluie qui avait commencé à faire tranquillement son apparition s'intensifie et tout le monde panique. Et alors qu'il devait rester une quinzaine de tour, les commissaires annoncent d'un coup : "Prochain tour l'arrivée".
Mal placé, en milieu de peloton (d'environ 60-70 coureurs) difficile de se remonter en à peine 800 m, qui pis est quand les virages sont mouillés... Je mets une petite accélération dans la ligne droite opposée à l'arrivée pour me replacer. Il me reste quoi... une quinzaine de coureur devant moi dont un équipier. Je me suis dit qu'il m'aiderait à remonter étant meilleur au sprint que lui... Au final c'est lui qui m'empêche d'accélérer à la sortie du virage et me ferme la porte. Je contourne le petit paquet par la droite, je lâche toute mes forces dans ce sprint et dépasse en 200 m bien 10 coureurs. Je termine quelque chose comme 5ème, sûrement 2ème en 2ème catégorie. Après avoir jeté mon vélo sur la ligne je freine... parce que le virage arrive très vite... euh trop vite... Je freine mais ça ne ralenti pas... Ah oui c'est vrai, jante carbone + pluie + retard au freinage (pas d'anticipation) = au choix tenté de prendre le virage quand même et être sur à 99,99% de tomber et emmener avec soit un ou deux coureurs ou aller tout droit dans un bac à gravier, seul... J'ai pris la deuxième solution. Le vélo s'est arrêté net. Je fait un magnifique soleil, note artistique donné par le jury : 10/10... Réception parfaite : sur le casque puis le dos. Le gravier ça amorti un peu. C'est bien... Mais pas suffisant. J'ai un peu mal...
Après un petit temps pour reprendre mes esprits, je rejoins tout le monde dans la salle, rassure les copains. Les commissaires annoncent les résultats... "Nous n'avons que les 3 premiers de la courses, problème technique à l'arrivée, pas de photo..." Je ne suis pas dans les 3 je le sais. Merci, à bientôt.

Le dimanche suivant je me rends sur la course de Roquette, en haute garonne. Circuit avec 2 belles lignes droites, un grosse relance entre les 2 et un petit passage urbain avant la ligne droite qui se trouve à quoi ... 100 mètres du dernier virage à 90°. Pas trop mal au début, j'essaye de partir, mais je suis marqué (et pas assez fort pour y aller tout seul), pas possible de sortir. Et chaque tentative est vite reprise. Au bout de quelques tours, je me décide à me mettre dans le peloton... profiter tranquillement ... Faut dire ça va vite. Une petite échappée prend quelques longueurs, et là je vois LE gars qui gagne tout chez nous en ce moment qui passe de la droite du peloton à la gauche, pose une attaque et rejoins l'échappée. Personne ne le suit, incroyable. Tout autant que son aisance dans le peloton pour passer d'un côté à un autre entre tous les coureurs. Je me suis dis que les équipes suivraient... En fait pas du tout. Elles l'ont toutes laissé partir. Je prends les devant du peloton pendant quelques tours où personne ne m'aide. Je reviens à quelques longueurs du peloton puis au moment où je demande de l'aide plus sérieusement pour faire le dernier pas, le peloton entier s'arrête... Et 3 coureurs font le jump, des gros malins qui courent pour une seconde place, vu que LE coureur devant est de toute façon imbattable pour nous. Ca se confirmera. Il finira les derniers tours tout seuls avec un groupe de 4 échappés derrière lui incapable de le reprendre. Une machine ! De mon côté, je commence à avoir de sérieuses douleurs à la nuque sur la fin et de grosses difficultés à suivre les relances. Je décide de finir les derniers tours en roue libre. Les douleurs étaient dues à la chute de mercredi, et parce que mon guidon avait légèrement tourné faisant plonger mes cocottes... Course à oublier... ou presque.

2 semaines après, ce dimanche donc, je me rends à vélo à la course de Balma, mon ancien club. L'an dernier j'avais fait toute la préparation de la course pour le club (dossier admin, relation avec la mairie, mobilisation des bénévoles, etc...) mais je n'avais pas pu m'y rendre. Cette année, ce n'est plus mon club, mais j'y suis allé pour voir ce que j'avais fait subir aux coureurs l'an dernier. Circuit assez court mais super exigeant. Grosse relance quasi à l'arrêt (1/2 tour) au début du circuit, petit coup cul au milieu et relance en faux plat montant pour arriver. Une belle répétition maxi... usant ! Dès les premiers tours, LA machine qui gagne tout part avec un autre coureur juste après la relance, cette fois j'essaie de suivre. Je me retrouve en haut du coup de cul tout seul... j'ai du mal à relancer, j'abandonne la poursuite très vite après 1 tour. La suite est une horreur. Je subi durement chaque relance... Je suis plus à l'aise sur la petite cote malgré mon léger surpoids du moment (un mauvais hiver que j'ai du mal à oublier), mais les relances, incroyable, je n'y arrive pas alors que c'était l'un de mes gros points fort l'an dernier à la même époque. La pluie fait encore une fois son apparition... Le peloton se stress, les mecs ont peur dès qu'on s'approche d'eux à moins de 10 cm, te gueule dessus. Ca frotte les épaules avec un qui n'avait pas gardé sa ligne sur le freinage du 1/2 tour. Après le virage il revient à mon niveau m'agrippe le maillot et m'engueule... Je suis étonné d'une telle violence... Je me mets au fond du peloton, de toute façon c'est fini, j'ai trop de mal à chaque relance.
Et là je repense à mes entrainements. Effectivement, depuis quelques mois, mon entrainement est uniquement orienté vers les contre la montre des 4 prochaines semaines... Aucune séance avec des sprints, des relances, que du travail de seuil, de rythme... des efforts réguliers et long... toujours plus difficile. Je comprends mieux pourquoi je suis à la rue sur les relances entre ça et le manque de motivation pour ce genre de course en ce moment. Au final, LA machine du moment prendra un tour à tout le peloton... facile ! Incroyable. Bravo à lui... Moi je me vire remonte pédalier et roue sur mon vélo de chrono, et c'est parti !
#2690691
Contrairement aux gagne-petits tu dois te faire plaisir à tenter, et c'est du bonus car tes objectifs doivent être sur les CLM, où l'on ne devrait pas t'embêter à te coller la roue :green: En tout cas tu dois avoir la forme pour tenir dans un peloton avec peu de punch, et des douleurs musculaires :super:
#2693766
Merci le sucre !

Petit retour (ahah comme si je savais faire petit...) sur ce premier contre la montre d'une série de 3

Direction Montpellier et même l'arrière pays Montpelliérain pour la participation au CLM de l'Aqueduc organisé par Teyran Bike 34.

Un CLM qui s'est fait une petite réputation dans la région, organisé sous l'égide de la FSGT, mais ouvert à tous les licenciés. Un contre la montre individuel, mais également possibilité d'enchainer en gentleman ou par équipe de 3.
Malheureusement pas de rab pour moi... Mes potes étant sur le championnat régional d'une fédération qui ne veut pas de moi... Ceux qui ont suivi mes péripéties de l'an dernier comprendront.

C'est parti le jour des championnats du monde ! Je commence par rouler ... en voiture... C'est que Teyran, ce n'est pas à côté de Toulouse.

J'arrive à Teyran, fait un rapide tour du parcours en voiture, ce qui ne sert quasiment à rien, je vous le dis tout de suite. Certains virages semblent serrés alors qu'en fait à vélo ça passe crème... et en voiture on ne voit absolument pas les trous dans la route, et je vous parle pas de ces routes qui paraissent plate mais qui sont réalité montante... et le vent, le vent... Bien protégé dans sa carrosserie, laissez moi rire ! Bon cela dit, magnifique parcours, varié, un long et beau bout droit sur près de 4 km en très léger faux plat descendant... du coup, on voit cette longue route bien droite... Un régal (enfin pas pour tout le monde). Mais sinon, ben des paysages somptueux comme il y en a au pied du Pic Saint Loup, et sur le final une petite boucle pour le tourisme et voir cet aqueduc qui donne son nom à l'épreuve.

Je me prépare, met mon dossard sur la combi puis l'enfile... nettoie rapidement ma chaine puis y met un coup de lubrifiant ... C'est ma petite manie, d'autres préfèrent faire du home trainer... Bon je m'échauffe quand même sur la route. Je vois que mon capteur de fréquence cardiaque ne veut toujours pas fonctionner. Peut être plus de pile... Tant pis, de toute façon je fais tout au capteur de puissance, histoire de bien em..... le vieux Guimard :elephant:

Départ sur une belle rampe, et heureusement qu'elle est là parce que le départ c'est une petite cote à 3-4% sur 600 m. Mais au moins ça met dans l'ambiance !

J'enquille cette petite cote sans broncher, comme prévu à une puissance ni trop forte ni trop faible. S'en suit une belle petit descente entrecoupée d'un rond point qui se prend bien sur le prolongateurs. Puis un second, où il faut tourner à gauche... donc faut un peu freiner.
Légère relance, et c'est parti... et c'est là que je me dis que la reco en voiture ne sert à rien. Parce que cette partie qui me semblait très plate... et bien en fait elle monte légèrement et ça fait un peu plus mal que prévu. J'ai le regard sur mon compteur... encore une petite pensée à Cyril... et là un mec est devant moi. IL n'a pas de dossard, il va un coup à gauche, un coup à droite, se retourne. Je ne sais pas par quel côté le passer... Il me gène un peu le con ! Je le passe au final sur la gauche, pile au moment où il refait une vague de mon côté... Heureusement pas de voiture en face... Et là j'entends : "Allez Florent"... Non mais oh, comment il connaît mon prénom lui. Bon en fait c'était un super pote Montpelliérain qui savait que j'étais là et est venu faire sa balade à vélo sur le circuit. Sympa !

Le faux plat se redresse un peu plus, puis redescend à peine toujours sur une belle route pas toute droite. Arrive la fin de cette première partie et je rejoins une départementale avec un bel angle à 90°... Les routes sont large, je freine à peine et reste sur les prolongateurs... première fois que je le sens de le faire... Je sors un peu large, mais ça passe. Bon pas encore pour continuer à pédaler dans le virage, mais c'est déjà ça.

Là une moto bien sympathique m'ouvre la route. Puis arrive ce léger faux plat descendant de plus de 3 km. Je vois un dossard devant moi... Je le dépose, je me dis que je dois pas être si mal. Je regarde mon compteur... je suis en dessous de mon objectif, mais bon avec ce faux plat descendant, c'est un peu normal, ça va remonter après.

Au bout de cette ligne droite, une partie un peu plus technique, avec quelques passages dans un village, des dos d'ânes... et une voiture bien trop prudente !!! Qui me fera un peu ralentir sur un dos d'âne, mais rien de bien grave.

S'en suit une partie qui me semblait légèrement descendante dans la voiture et qui en fait et bien plus dur qu'espérée. Ca me met un coup au moral alors que je ne suis même pas à mi parcours. J'essaye de me remotiver, c'est dur, dans les jambe, dans la tête, mais je suis pas trop mal en gestion jusque là. Ça me rassure.

A la fin de cette partie, j'arrive dans un autre village qu'on prend en descente. Il y a des pièges partout, ça va vite et ça termine sur un dos d'âne qui fait un peu la tronche... Je me remets sur les prolongateurs après ça pour attaquer une longue ligne droite cette fois en faux plat montant... 5 km à 0.5% ... et là on se dit 0.5% c'est tout plat... Et bien non, en fait on a vraiment l'impression que ça ne fait que monter... et pour couronner le tout, vent de face... et pour re-couronner le tout, le druide à décider de se venger des affronts que je lui ai fait... Mon aimant qui mesure la cadence du capteur de puissance (Puissance=force x vélocité donc il faut un capteur de cadence, qui pour mon capteur est un aimant qui se met sous la boite de pédalier) donc cet aimant s'est fait la malle sur le dos d'âne. Je pensais l'avoir resserré mais les vibrations de la descente n'ont pas eu de pitié pour lui. Ou alors, Cyril Guimard lui même est venu pour m'apprendre à "dominer mon ordinateur"

Je me retrouve donc seul face à mes sensations, sans puissance alors que j'ai quasiment commencé à faire du vélo avec un capteur de puissance il y a 3 ans, sans fréquence cardiaque... Juste un vitesse moyenne qui ne cesse de diminuer, et une incapacité à aller chercher au fond de moi même de peur de craquer. En plus je double, enfin, dépose, un coureur dans ce faux plat. Je me dis que je suis donc sûrement un peu trop fort - grave erreur... en fait j'étais carrément pas dans le bon rythme... mais lui était complètement cramé.

Moi je suis tiraillé entre tout donné et continuer à gérer alors qu'il reste une dizaine de kilomètres. Je ne sais plus quoi faire, je suis perdu. J'aimerai appuyer un peu plus, j'appuie un peu plus fort... mais ma tête dit "hop hop hop ! pas trop fort... il faut en garder pour la dernière bosse".

Je vois un coureur au loin, j'essaie de le rattraper en douceur. Mais même dans la descente, là où normalement je gagne des secondes par dizaine sur les autres vu ma masse corporelle hors norme pour un cycliste, j'en gagne même généralement plus que ce que j'en perds sur les montées, tout ça grâce à une magnifique position aérodynamique travaillée encore et encore.

Eh bien là, je n'y suis plus, plus motivé, complètement perdu dans mes sensations. Je me sens bien, trop bien, mais je n'arrive plus à me faire mal. J'ai l'impression qu'en fait je suis une séance d'entrainement à peine dure.

Je jettes néanmoins quelques forces restantes (mais pas les dernières) sur la dernières bosses 300 m avant le final.

44 minutes... Loin des 42 minutes qui aurait fait du 41 de moyenne comme je l'avais prévu. Après petite analyse, je perds bien 1min30-2minutes sur le final avec des puissances calculées (et recalé sur le début du parcours sur lequel j'ai des données)... je suis largement inférieur à ce que je sais faire normalement et le 41 de moyenne était largement envisageable.

Passé la ligne, je me pose la question de ce que je fais, j'ai plusieurs solutions :
1/ rouler pour ne pas être venu ici juste pour 30 bornes
2/ Partir directement, de toute façon avec un chrono comme celui là je ne serai jamais sur un quelconque podium
3/ aller me changer et revenir vers le podium pour me faire manipuler par les ostéo qui sont sur place...
J'ai pris la 3ème solution.
Et la séance aura été plus que bénéfique ! Je devais y aller depuis ma chute sur les graviers de Candie... C'est eux qui sont venu à moi ! Le retour de 2h en voiture s'est fait sans douleurs au dos... ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé.

Pendant la séance, on entend une détonation... Un boyau qui vient d'éclater. Je me souviens du petit bourrelet que j'avais vu sur mon boyau près de la valve. Ca n'a pas manqué, c'est bien mon boyau qui a explosé alors qu'il était posé contre un muret. Tout comme au mois de mai après mon chrono par équipe... Je dois avoir un problème sur le bord de la roue qui cisaille le boyau. Je vais regarder ça de plus près tout en collant à la glue mon aimant sur le cadre...

Heureusement que j'avais dit "petit retour" n'est-ce pas.

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