- 02 sept. 2016, 22:52
#2445148
Comme promis en autre lieu, j'ouvre donc ici un sujet \"Gravel\", qui se veut d'ailleurs résolument \"Gravel\", et non \"Cyclocross\"
Pour poser les choses et pour commencer, j'ai l'impression qu'il y ait souvent un flou concernant la distinction entre Gravel et Cyclocross. J'ai pu voir ramené ça a de minuscules différences de géométrie (Cyclocross plus nerveux, Gravel plus rouleur).
Mais pour moi, la différence réside ailleurs. Le Cyclocross est une discipline sportive bien définie, et qui plus est se limite presque exclusivement à l'hiver. C'est donc très souvent dans la boue, les vitesses n'excèdent que rarement les 40 km/h, on est à bloc tout le temps, et il y a des passages de portage.
Il faut donc des vélos avec un rendement max dans une fourchette de vitesses entre 10/12 et 40 km/h, qui avancent bien dans la boue, et qui sont faciles à porter. Tout ça, est-ce que ça a de l'importance si l'on veut faire des sorties mixtes chemin / route ? Non, ou que très peu.
Pour moi, la différence principale réside donc dans les pneus et les développements.
Pour les besoins spécifiques du cyclocross, il faut des pneus à crampons peu gonflés, et soit monoplateau 40 et 11/28 derrière ou un 46/36 devant. Pour faire de la route, ça me semble presque aussi inadapté qu'un VTT.
Donc perso, j'ai monté le mien en semi-slicks (bon rendement sur route, et bon grip sur toute surface sèche), Compact devant (50/34), pour ne pas être collé sur la route, et pour pouvoir aller à peu près n'importe où, et derrière un 11/32 dans la même optique.
Et évidemment 2 porte-bidons, car je compte bien faire des sorties de 5 heures sans porter le vélo :-)
Donc voilà pour la (ma) théorie.
Depuis que j'ai écrit ce qui précède, j'ai pu ENFIN pu rouler avec la bête. Ca a été un long chemin. Et je pense que j'ai pris les bonnes décisions.
Alors, pour commencer, une info qui va peut-être en surprendre plus d'un qui a l'habitude des vélos route:
Les vélos gravel, c'est un gros foutoir. Il y a dix mille standards et autant de soucis de compatibilité. Le gros morceau, ça a été la combinaison roues / cadre. Pour cadre, j'ai un Felt F1X de 2014 (neuf, déstocké), en roues des Fulcrum Racing Quattro. Je devrais peut-être préciser que dans d'autres gammes, Felt équipent leurs vélos de Fulcrum d'office.
Là, les roues ont eu une année de moins que le cadre. Tandis que la roue avant avec thru-axle de 15 (livré avec le cadre) ne posait aucun soucis, la roue arrière, pou thru-axle de 12, n'était pas compatible avec le cadre, lui prévu pour QR 9mm. Il y avait toute une pochette d'adaptateurs avec les roues, mais aucun qui ne correspondait. Ca se trouve, certes, de 12 à 9, mais attention - chaque marque de roues fait ses adaptateurs spécifiques ! Pour ne pas vous conter tout le (long) périple, j'ai finalement fait venir des pièces non référencés dans le catalogue Fulcrum d'Allemagne. En terr francophone, une solution aurait vraisemblablement été impossible à trouver.
Une fois donc ces adaptateurs d'axe reçus, c'étaient les disques de frein de 16 qui n'étaient pas compatibles avec le cadre, même avec adaptateur. Aller-retour donc à Toulouse, où par grande chance un vélociste avait encore un vieux (genre 2 ans...) stock de 2 disques XTR 140 Center Lock (ah oui, parce qu'il y a 6 trous aussi...)
Tout ça pour dire que, se composer son vélo Gravel / Cyclocross est un vrai casse-tête !
Mais tout est bien qui finit bien !
Pour le setup complet:
Cadre Felt F1X (haut de gamme, très léger, très rigide) 2014, en 55 cm
roues Fulcrum racing quattro à disques XTR 140 mm
Groupe complet Ultegra mécanique hydro, freins à disques, devant 50/34, derrière 11/32
Pneus Conti Cyclocross speed 33 mm
Pédales Shimano Ultegra
Potence 100 mm 82° Deda en alu
Tige de selle droite Thomson alu
Selle Selle Italia SLR Techno Carbonio
Guidon Felt Carbone
+ (!!) coussins gel sous guidoline !
Poids de la bête avec pédales: 8,4 kg
Pour le paramétrage initial, j'avais choisi ce qui suit, aiguillonné par des vidéos trouvé sur le web:
distance pédalier - haut de selle: comme sur le vélo route
recul de selle: 1,5 cm plus en arrière que sur le vélo route (étant fan de prolongateurs, j'ai sur tous mes vélos une position très avancée)
distance nez de selle - centre du guidon: 1 cm de moins que sur le vélo de route
hauteur de guidon depuis l'axe roue avant: + 1,5 cm
montage cocottes - similaire au vélo de route, très légèrement plongeantes vers l'avant dans le prolongement du haut du guidon.
Ce soir, sous une chaleur de plomb donc, la première (petite) sortie, à la fin de ce texte en lien Strava.
Je vais vous raconter mes impressions et réflexions telles qu'elles me sont venus en roulant:
Départ sur 3 km de route plate. Comme pression de pneus, je suis parti sur 4 bars. Etant habitué d'un vrai bolide (cadre aéro ultra-rigide), le rendement était évidemment en peu en deça. Disons que pour \"cruiser\" sur le plat, je suis dans les alentours de 37-40 avec mon vélo route, là c'était plus dans les 34 -37. Bon, on a quand même l'impression d'avancer.
Disons qu'on forçant, j'arrivais à monter à 42, au delà, ça devient vraiment du sport ;) . Donc le plateau de 50 est largement suffisant, plus gros ne servirait à rien avec ce type de vélo. D'ailleurs pour l'échelonnement des pignons, j'étais un peu embêté sur la route, 11-32, ça fait des gros sauts.
Virage à droite dans un chemin de terre, et \"couïc !\" - premier petit trou, le guidon bascule en avant. Eh oui, on nous dit toujours de pas trop serrer les vis. Mais sur un vélo de cyclocross, il FAUT serrer, sinon ça part en couille. Retour donc à la case départ. A 200 m de ma maison débute une route en gravier (gravel en Anglais ;-) ), toute belle - plate, gravier bien tassé et réguler. Alors là, c'était le kif absolu. Le rendement était à peine in peu moindre que sur route. 35 km/h sur du gravier, peu de secousses, un peu style \"Strade Biance\". Génial. Un peu plus loin sur le chemin, gros arrosage de maïs. Le chemin de gravier transformé en bourbier. Puisque je ne voulais pas dégueulasser mon joli vélo tout neuf, j'ai décidé de rouler dans l'herbe détrempé sur le bord du chemin. Ca allait bien. Du grip même en danseuse.
De là, j'enchaînais sur une montée bien raide vers le terrain de cyclocross de Mirepoix (à 5 km).
Nouvelle découverte: Les routes pourries et les dos d'âne deviennent une banalité. On roule comme sur du feutre.
L'accès au parcours était grillagé, mais il y avait un superbe chemin de terre qui le longeait, pour plonger sur une belle descente bien raide sur de la terre sèche, vers le village.
Deux nouvelles découvertes (dont une capitale) ! De un (j'ai été prévenu): des freins à disque tout neufs ont besoin d'un temps de rodage. Au début, ça ne freine pas terrible terrible. Et là, ça descendait RAIDE !
De deux: A l'approche de toute descente raide et / ou technique, on a TOUT intérêt à mettre les pattes en bas du guidon - AVANT la descente ! Sur les cocottes, on n'a ni suffisamment de contrôle ni suffisamment de force pour négocier tout ça comme il faut. J'ai failli faire pipi dans mon cuissard. Petit moment de panique. D'autant plus que le cocottes, eux, n'étaient pas non plus suffisamment serrés pour résister à de telles secousses, si bien que je me suis retrouvé avec celle de droite complétement tordue vers le bas / intérieur. Donc, nouveau retour à la case départ.
Avec ça, reconfiguration:
Cocottes non plus légèrement plongeantes, mais MONTANTES vers l'avant.
Guidon rehaussé de 5 mm supplémentaires
Selle avancée de 5 mm
Venait ensuite la partie du parcours la plus attendue (D87 climb sur Strava):
J'ai à 500 m de la maison un talus qui monte sur environ 300 m jusqu'à 25% dans de la terre. Je voulais être capable de monter ça avec mon 34/32, sans trooooop en chier, et surtout sans mettre pied à terre. Défis brillamment relevé. En forçant (mais sans donner tout), j'ai battu mon KOM établi en VTT (et ce en vrai mode KOM) de 36 secondes (sur un effort d'un peu plus de 4 minutes) ! Monstrueux ! Ca envoie le paté :attack: ! Le rendement de la combo cadre / roues dans du terrain pas trop difficile en tout cas semble nickel.
De la, hop, petite transition route, et une belle descente qui finit dans du gros (GROS) gravier pataugeant sur un lit de poussière. Là, c'était limite. Ca secoue beaucoup. Faudra peut-être moins de pression dans les pneus. Mais du coup, je suis sûr que le comportement route souffrirait. Une descente comme ça sur 1 minute - ok. Mais sur 5 km, non merci.
Demi tour en bas, montée de la même merdasse gros cailloux / poussière. Très limite aussi. Faisable, mais dur, avec perte partielle de grip.
De là, bifurcation sur un chemin de terre dans la forêt. L'éclate ! A rouler à 25 en faux plat montant sur un petit chemin de forêt, on se sent fusée :-)
Le segment du bas de la montée dégueulasse jusqu'en haut de la forêt est la \"monté complète bois roquette....\"
Re-route, et emprunt d'une route bien cabossée, qui finit sur une montée très raide et complètement défoncée. Segment \"montée impossible\". Celle-là, je l'ai un peu chié - mal négocié les nids de poule et les paquets de gravillons, perte de grip, tout le bordel. Mais sur de l'asphalte (même abimé), je pense que je monterai à peu près tout avec ce vélo.
Sur le chemin du retour, j'ai eu confirmation de mes premières impressions route: Ca roule quand même moins bien qu'un \"vrai\" vélo route. Les sensations qu'on a ne poussent pas à chercher la vitesse sur la route - on se fatigue à vouloir aller vite.
Mais d'un certain point de vue, ça me va, car je veux aussi me servir de ce vélo comme mulet l'hiver, et ça m'empêchera probablement de vouloir trop en faire quand ça ne sera pas le moment propice.
Juste avant la fin de mon petit parcours test, un petit test de \"rendement critique\" sur un segment sprint (\"Bondisprint\" sur Strava). Eh bien, juste une seconde de moins qu'avec le vélo route, c'est quand même pas mal du tout !
Dernière descente en deux parties (une partie plaisir dans de la terre, une partie horreur dans du gros gravier bien meuble - les coussins gel sous la guidoline ne sont vraiment pas de trop !), et retour à la maison après un premier tour riche en enseignements, sensations, et émotions.
Verdict: Ce n'est pas un vélo à TOUT faire. Mais à faire un sacré tas de choses tout de même !
Sur route, on n'est pas collé. Sur terre, herbe sèche et petit gravier tassé, c'est l'éclate totale - et tout ce qui devient plus technique est faisable, mais pas forcément plaisant pour autant.
https://www.strava.com/activities/698112972/overview
Pour poser les choses et pour commencer, j'ai l'impression qu'il y ait souvent un flou concernant la distinction entre Gravel et Cyclocross. J'ai pu voir ramené ça a de minuscules différences de géométrie (Cyclocross plus nerveux, Gravel plus rouleur).
Mais pour moi, la différence réside ailleurs. Le Cyclocross est une discipline sportive bien définie, et qui plus est se limite presque exclusivement à l'hiver. C'est donc très souvent dans la boue, les vitesses n'excèdent que rarement les 40 km/h, on est à bloc tout le temps, et il y a des passages de portage.
Il faut donc des vélos avec un rendement max dans une fourchette de vitesses entre 10/12 et 40 km/h, qui avancent bien dans la boue, et qui sont faciles à porter. Tout ça, est-ce que ça a de l'importance si l'on veut faire des sorties mixtes chemin / route ? Non, ou que très peu.
Pour moi, la différence principale réside donc dans les pneus et les développements.
Pour les besoins spécifiques du cyclocross, il faut des pneus à crampons peu gonflés, et soit monoplateau 40 et 11/28 derrière ou un 46/36 devant. Pour faire de la route, ça me semble presque aussi inadapté qu'un VTT.
Donc perso, j'ai monté le mien en semi-slicks (bon rendement sur route, et bon grip sur toute surface sèche), Compact devant (50/34), pour ne pas être collé sur la route, et pour pouvoir aller à peu près n'importe où, et derrière un 11/32 dans la même optique.
Et évidemment 2 porte-bidons, car je compte bien faire des sorties de 5 heures sans porter le vélo :-)
Donc voilà pour la (ma) théorie.
Depuis que j'ai écrit ce qui précède, j'ai pu ENFIN pu rouler avec la bête. Ca a été un long chemin. Et je pense que j'ai pris les bonnes décisions.
Alors, pour commencer, une info qui va peut-être en surprendre plus d'un qui a l'habitude des vélos route:
Les vélos gravel, c'est un gros foutoir. Il y a dix mille standards et autant de soucis de compatibilité. Le gros morceau, ça a été la combinaison roues / cadre. Pour cadre, j'ai un Felt F1X de 2014 (neuf, déstocké), en roues des Fulcrum Racing Quattro. Je devrais peut-être préciser que dans d'autres gammes, Felt équipent leurs vélos de Fulcrum d'office.
Là, les roues ont eu une année de moins que le cadre. Tandis que la roue avant avec thru-axle de 15 (livré avec le cadre) ne posait aucun soucis, la roue arrière, pou thru-axle de 12, n'était pas compatible avec le cadre, lui prévu pour QR 9mm. Il y avait toute une pochette d'adaptateurs avec les roues, mais aucun qui ne correspondait. Ca se trouve, certes, de 12 à 9, mais attention - chaque marque de roues fait ses adaptateurs spécifiques ! Pour ne pas vous conter tout le (long) périple, j'ai finalement fait venir des pièces non référencés dans le catalogue Fulcrum d'Allemagne. En terr francophone, une solution aurait vraisemblablement été impossible à trouver.
Une fois donc ces adaptateurs d'axe reçus, c'étaient les disques de frein de 16 qui n'étaient pas compatibles avec le cadre, même avec adaptateur. Aller-retour donc à Toulouse, où par grande chance un vélociste avait encore un vieux (genre 2 ans...) stock de 2 disques XTR 140 Center Lock (ah oui, parce qu'il y a 6 trous aussi...)
Tout ça pour dire que, se composer son vélo Gravel / Cyclocross est un vrai casse-tête !
Mais tout est bien qui finit bien !
Pour le setup complet:
Cadre Felt F1X (haut de gamme, très léger, très rigide) 2014, en 55 cm
roues Fulcrum racing quattro à disques XTR 140 mm
Groupe complet Ultegra mécanique hydro, freins à disques, devant 50/34, derrière 11/32
Pneus Conti Cyclocross speed 33 mm
Pédales Shimano Ultegra
Potence 100 mm 82° Deda en alu
Tige de selle droite Thomson alu
Selle Selle Italia SLR Techno Carbonio
Guidon Felt Carbone
+ (!!) coussins gel sous guidoline !
Poids de la bête avec pédales: 8,4 kg
Pour le paramétrage initial, j'avais choisi ce qui suit, aiguillonné par des vidéos trouvé sur le web:
distance pédalier - haut de selle: comme sur le vélo route
recul de selle: 1,5 cm plus en arrière que sur le vélo route (étant fan de prolongateurs, j'ai sur tous mes vélos une position très avancée)
distance nez de selle - centre du guidon: 1 cm de moins que sur le vélo de route
hauteur de guidon depuis l'axe roue avant: + 1,5 cm
montage cocottes - similaire au vélo de route, très légèrement plongeantes vers l'avant dans le prolongement du haut du guidon.
Ce soir, sous une chaleur de plomb donc, la première (petite) sortie, à la fin de ce texte en lien Strava.
Je vais vous raconter mes impressions et réflexions telles qu'elles me sont venus en roulant:
Départ sur 3 km de route plate. Comme pression de pneus, je suis parti sur 4 bars. Etant habitué d'un vrai bolide (cadre aéro ultra-rigide), le rendement était évidemment en peu en deça. Disons que pour \"cruiser\" sur le plat, je suis dans les alentours de 37-40 avec mon vélo route, là c'était plus dans les 34 -37. Bon, on a quand même l'impression d'avancer.
Disons qu'on forçant, j'arrivais à monter à 42, au delà, ça devient vraiment du sport ;) . Donc le plateau de 50 est largement suffisant, plus gros ne servirait à rien avec ce type de vélo. D'ailleurs pour l'échelonnement des pignons, j'étais un peu embêté sur la route, 11-32, ça fait des gros sauts.
Virage à droite dans un chemin de terre, et \"couïc !\" - premier petit trou, le guidon bascule en avant. Eh oui, on nous dit toujours de pas trop serrer les vis. Mais sur un vélo de cyclocross, il FAUT serrer, sinon ça part en couille. Retour donc à la case départ. A 200 m de ma maison débute une route en gravier (gravel en Anglais ;-) ), toute belle - plate, gravier bien tassé et réguler. Alors là, c'était le kif absolu. Le rendement était à peine in peu moindre que sur route. 35 km/h sur du gravier, peu de secousses, un peu style \"Strade Biance\". Génial. Un peu plus loin sur le chemin, gros arrosage de maïs. Le chemin de gravier transformé en bourbier. Puisque je ne voulais pas dégueulasser mon joli vélo tout neuf, j'ai décidé de rouler dans l'herbe détrempé sur le bord du chemin. Ca allait bien. Du grip même en danseuse.
De là, j'enchaînais sur une montée bien raide vers le terrain de cyclocross de Mirepoix (à 5 km).
Nouvelle découverte: Les routes pourries et les dos d'âne deviennent une banalité. On roule comme sur du feutre.
L'accès au parcours était grillagé, mais il y avait un superbe chemin de terre qui le longeait, pour plonger sur une belle descente bien raide sur de la terre sèche, vers le village.
Deux nouvelles découvertes (dont une capitale) ! De un (j'ai été prévenu): des freins à disque tout neufs ont besoin d'un temps de rodage. Au début, ça ne freine pas terrible terrible. Et là, ça descendait RAIDE !
De deux: A l'approche de toute descente raide et / ou technique, on a TOUT intérêt à mettre les pattes en bas du guidon - AVANT la descente ! Sur les cocottes, on n'a ni suffisamment de contrôle ni suffisamment de force pour négocier tout ça comme il faut. J'ai failli faire pipi dans mon cuissard. Petit moment de panique. D'autant plus que le cocottes, eux, n'étaient pas non plus suffisamment serrés pour résister à de telles secousses, si bien que je me suis retrouvé avec celle de droite complétement tordue vers le bas / intérieur. Donc, nouveau retour à la case départ.
Avec ça, reconfiguration:
Cocottes non plus légèrement plongeantes, mais MONTANTES vers l'avant.
Guidon rehaussé de 5 mm supplémentaires
Selle avancée de 5 mm
Venait ensuite la partie du parcours la plus attendue (D87 climb sur Strava):
J'ai à 500 m de la maison un talus qui monte sur environ 300 m jusqu'à 25% dans de la terre. Je voulais être capable de monter ça avec mon 34/32, sans trooooop en chier, et surtout sans mettre pied à terre. Défis brillamment relevé. En forçant (mais sans donner tout), j'ai battu mon KOM établi en VTT (et ce en vrai mode KOM) de 36 secondes (sur un effort d'un peu plus de 4 minutes) ! Monstrueux ! Ca envoie le paté :attack: ! Le rendement de la combo cadre / roues dans du terrain pas trop difficile en tout cas semble nickel.
De la, hop, petite transition route, et une belle descente qui finit dans du gros (GROS) gravier pataugeant sur un lit de poussière. Là, c'était limite. Ca secoue beaucoup. Faudra peut-être moins de pression dans les pneus. Mais du coup, je suis sûr que le comportement route souffrirait. Une descente comme ça sur 1 minute - ok. Mais sur 5 km, non merci.
Demi tour en bas, montée de la même merdasse gros cailloux / poussière. Très limite aussi. Faisable, mais dur, avec perte partielle de grip.
De là, bifurcation sur un chemin de terre dans la forêt. L'éclate ! A rouler à 25 en faux plat montant sur un petit chemin de forêt, on se sent fusée :-)
Le segment du bas de la montée dégueulasse jusqu'en haut de la forêt est la \"monté complète bois roquette....\"
Re-route, et emprunt d'une route bien cabossée, qui finit sur une montée très raide et complètement défoncée. Segment \"montée impossible\". Celle-là, je l'ai un peu chié - mal négocié les nids de poule et les paquets de gravillons, perte de grip, tout le bordel. Mais sur de l'asphalte (même abimé), je pense que je monterai à peu près tout avec ce vélo.
Sur le chemin du retour, j'ai eu confirmation de mes premières impressions route: Ca roule quand même moins bien qu'un \"vrai\" vélo route. Les sensations qu'on a ne poussent pas à chercher la vitesse sur la route - on se fatigue à vouloir aller vite.
Mais d'un certain point de vue, ça me va, car je veux aussi me servir de ce vélo comme mulet l'hiver, et ça m'empêchera probablement de vouloir trop en faire quand ça ne sera pas le moment propice.
Juste avant la fin de mon petit parcours test, un petit test de \"rendement critique\" sur un segment sprint (\"Bondisprint\" sur Strava). Eh bien, juste une seconde de moins qu'avec le vélo route, c'est quand même pas mal du tout !
Dernière descente en deux parties (une partie plaisir dans de la terre, une partie horreur dans du gros gravier bien meuble - les coussins gel sous la guidoline ne sont vraiment pas de trop !), et retour à la maison après un premier tour riche en enseignements, sensations, et émotions.
Verdict: Ce n'est pas un vélo à TOUT faire. Mais à faire un sacré tas de choses tout de même !
Sur route, on n'est pas collé. Sur terre, herbe sèche et petit gravier tassé, c'est l'éclate totale - et tout ce qui devient plus technique est faisable, mais pas forcément plaisant pour autant.
https://www.strava.com/activities/698112972/overview
Quäl dich, du Sau !!!