Le forum cyclisme des pratiquants et cyclosportifs. Pour tout savoir sur le matériel vélo, l'entraînement, la préparation des courses, les récits de vos exploits, ou encore ce qui concerne des outils comme Zwift ou Strava.
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#2460799
Bon, je ne ferais surement plus de podium en 2016. La fédération m'a jugé trop fort et a décidé de me faire monter en FSGT 3. Dorénavant, je vais batailler avec On1, ça va pas mal me compliquer la tâche...

Mais par contre, ça me motive a vouloir encore plus progresser ! :rock: :attack: :fouet:
#2460927
:-) Pas vraiment de recette miracle mais plusieurs raisons à cela:

1- La morphologie. Nous avons tous des morphologies différentes et certaines conviennent mieux au vélo que d'autres. Moi je suis plutôt grand 1,82m taille de cadre 58, mais je suis (maintenant…) plutôt léger 68 kgs. Ensuite j'ai des extrémités de membres plutôt fines ce qui fait que je n'ai pas trop de \"masse morte\".
2- L'entrainement bien évidemment. J'ai 13000 kms depuis le début de l'année et je suis relativement assidu. Cà paye. Ensuite j'avoue que j'aime me faire mal à l'entraînement, sans doute plus que d'autres (çà me fait un point commun avec \"violinbodo\"….).
3- Très important pour moi, la diététique et les règles d'hygiène de vie globales. J'ai transformé complètement mon alimentation depuis maintenant 3 ans et cela a changé ma vie. J'ai pas le temps de rentrer dans les détails mais j'ai arrêté tous les laitages, réduit la viande de 70-80% mini, je pratique le jeûne régulièrement aussi bien diététique que spirituel, revu ma façon de m'alimenter avant-pendant-après l'entrainement etc….
4- Le matériel. J'y fait très attention et je dispose d'un excellent vélo (Tarmac S-WORKS, zipp303, sram etap)
5- Le psy'… Etre bien entouré, soutenu, compris par son épouse est fondamental dans la réussite de ses objectifs.
6- Fc repos 42, 7 litres de capacité pulmomaire (qui m'aidaient bien quand je faisais de l'apnée), VO2 à 68 à 42 ans, 91 d'entre jambes pour 1,82m, donc des \"caractéristiques\" pas forcément très courantes.

Voilà pour ces qques éléments de réponse… ;-)
#2461102
Akrapovic a écrit ::-) Pas vraiment de recette miracle mais plusieurs raisons à cela:

1- La morphologie. Nous avons tous des morphologies différentes et certaines conviennent mieux au vélo que d'autres. Moi je suis plutôt grand 1,82m taille de cadre 58, mais je suis (maintenant…) plutôt léger 68 kgs. Ensuite j'ai des extrémités de membres plutôt fines ce qui fait que je n'ai pas trop de "masse morte".
2- L'entrainement bien évidemment. J'ai 13000 kms depuis le début de l'année et je suis relativement assidu. Cà paye. Ensuite j'avoue que j'aime me faire mal à l'entraînement, sans doute plus que d'autres (çà me fait un point commun avec "violinbodo"….).
3- Très important pour moi, la diététique et les règles d'hygiène de vie globales. J'ai transformé complètement mon alimentation depuis maintenant 3 ans et cela a changé ma vie. J'ai pas le temps de rentrer dans les détails mais j'ai arrêté tous les laitages, réduit la viande de 70-80% mini, je pratique le jeûne régulièrement aussi bien diététique que spirituel, revu ma façon de m'alimenter avant-pendant-après l'entrainement etc….
4- Le matériel. J'y fait très attention et je dispose d'un excellent vélo (Tarmac S-WORKS, zipp303, sram etap)
5- Le psy'… Etre bien entouré, soutenu, compris par son épouse est fondamental dans la réussite de ses objectifs.
6- Fc repos 42, 7 litres de capacité pulmomaire (qui m'aidaient bien quand je faisais de l'apnée), VO2 à 68 à 42 ans, 91 d'entre jambes pour 1,82m, donc des "caractéristiques" pas forcément très courantes.

Voilà pour ces qques éléments de réponse… ;-)
Une petite question, vraiment aucunement agressive, je le précise vu que sur un forum malgré les smileys ce n'est pas toujours évident de faire ressentir le ton ( ): tu n'as pas l'impression de vachement de contraindre dans ton quotidien ? Enfin je veux dire par rapport à ton niveau quoi, tu as 13000 bornes fin septembre c'est énorme, donc peu de temps passé en famille, sur la bouffe tu te restreins énormément donc tu dois contraindre ta famille en terme de composition de repas, tu dois pas trop aimer les repas et apéros chez les amis du coup, c'est pas trop compliqué à gérer tout ça, "à notre niveau" je veux dire ?

Des fois au printemps avant que l'Ariegeoise approche je me trouve un peu dur envers moi-même niveau diététique mais en fait je me rassure à côté de toi. :green:
#2462619
Gravel de fer, 158 km, 3800 D+ autour du Canigou

Ille sur Têt, Pyrénées orientales, 1er octobre 2016, 6 :00 du matin. Une quarantaine de courageux en vélos Gravel, Cycocross, VTT (environ 1/3), et même un VTT couché (!) se mettent en route dans une obscurité épaisse.
Pour nous guider, des lampes – tantôt frontales, tantôt montées sur les vélo, et des GPS avec le parcours auparavant téléchargé. Non seulement 2016 semble voir l’essor du vélo Gravel, aussi de tels périples n’aurait que difficilement été possibles avant l’avènement des GPS de vélo et des LED blancs qui tuent.
Voilà donc une drôle de procession nocturne. Ce bruit de dizaines de chaînes dans le silence et ces ombres multiples en danseuse ont un côté surréaliste.
Nous restons ensemble pendant la sortie de ville, puis une toute petite partie de Nationale (la seule), et on quitte la route pour nous enfoncer sur de bons chemins en terre dans les vignes.
Il ne fait pas froid – merci la proximité de la Méditerranée. Plusieurs participants sont en long, mais Richard et moi supportons la tenue courte. D’autant plus que ça finit assez vite à s’emballer. En sortie des vignes, une bonne route asphaltée qui monte dans le noir. « Il y a un KOM sur ce segment, on a déjà 5 secondes d’avance ». Ok. Gaz !
Ne roulant jamais de nuit, je ne m’étais pas préoccupé des options de rétroéclairage de mon GPS, donc bien que allumé, il restait noir. Oubli qui allait nous être salvateur plus tard. Dans l’obscurité, J’avais donc besoin de Richard pour m’indiquer le parcours (et les segments Strava ? ).
Au bout de cette montée, on se retrouve seul, bien qu’assez rapidement rejoint par deux autres courageux en Gravel. Plus de trace des autres, avalés par la nuit.
La prochaine portion est une montée dans des chemins de terre/sable légèrement caillouteuses. Très difficile de nuit, de se rendre compte de l’inclinaison des routes, et des vitesses auxquelles on roule. Je suis donc passablement surpris quand au passage de vitesses, je me rends compte que je suis déjà sur le 34/32. Mais ça va, les jambes tournent encore bien.
Approche du premier petit col dans une levée timide du jour, puis descente sur le même genre de chemins – terre, sable, petit gravier sur une pente douce. Il fallait que le jour soit levé et que j’aie éteint ma lumière pour que je me casse la gueule (une première fois) dans une épingle sablonneuse…
Cette première partie de nuit était bien étrange. Faire du vélo en étant coupé d’une bonne partie des sensations – que ce soit le paysage, les impressions de vitesse, d’inclinaison, la visibilité du parcours au loin… du coup, même l’effort fourni devient incertain.
Jusque-là, malgré la chute, rien de techniquement bien méchant, ni de dur. S’ensuit le petit col de Millères, très roulant. Il faut dire que je prends énormément de plaisir avec mon Gravel sur route. Je l’ai configuré, avec des semi-slicks bien gonflés (j’y reviendrai) et une position assez agressive, pour bien avancer sur le bitume. En plus, les rapports bien plus courts que sur mon vélo route, permettent un pédalage tout en souplesse, la machine est assez légère pour bien monter en danseuse également. Et il faut dire que ce jour de la « Gravel de fer », j’ai d’excellentes jambes. Un peu raide au départ – dû au froid – mais puissantes, réactives, et infatiguables. Probablement, c’est dû au fait que, pour une fois, j’ai écouté les conseils de mon entourage cycliste, et je suis bien reposé. Après un autre entrainement de fada le lundi, ma seule activité cycliste de la semaine se résume à une petite sortie ludique singletrack en VTT.
Du coup, avec un cardio encore confortablement en dessous du seuil, je dépose Richard sur ce petit col tout mignon. Il me rejoint néanmoins assez rapidement en haut, et nous continuons notre route ensemble. Après une belle descente, débute la montée du col de Jou. Une fois n’est pas coutume, je reprends les devants. Vraiment de super jambes ce jour !
Dans un virage, mon GPS signale que je ne suis plus sur le parcours. Je fais demi-tour sur la route, ma roue avant se prend dans un tas de gravillons, je ripe, et bim ! Deuxième chute de la journée. Je me rappe bien le genou qui se met à saigner, je prends le guidon dans le mollet, mon épaule racle douloureusement l’asphalte et, le pire, en me réceptionnant sur la main droite, je me foule le majeur. 2 chutes débiles pour le prix d’une. Je redescends 20m, et croise Richard. » Mauvais parcours, c’est ce petit chemin sur la gauche. «  « Mais non, c’est une erreur de traçage, on reste sur la route du col ! » « T’es sûr ? » Mais il était déjà loin. Certainement suite à mon conditionnement teuton, je suis les ordres – je prends le petit chemin. Dont la dernière partie s’avère impraticable, et qui débouche sur la route du col, juste derrière Richard. Tout ça pour ça.

Un peu énervé (contre moi-même, il convient de préciser), je redépose Richard et continue la montée du col de Jou, qui est vraiment joli, très vert avec une belle vallée en contrebas. En plus le soleil s’invite dans la partie. Bonheur de rouler. Juste avant de se faire larguer, Richard m’avait dit que ce col continue sur 6 km jusqu’au refuge de Mariailles, mais que ça monte encore après jusqu’au Pla de Guilhem. Six km de col. De la rigolade ! Sauf que : Sur ces 6 km, il ne reste plus que 2 km de route. Le reste étant sur piste forestière.
Exit les bons chemins de terre de la vallée, là c’est du gravier plus ou moins grossier, et plus ou moins bien tassé. Il y a des endroits où il faut vraiment bien calculer la trajectoire pour passer et ne pas gaspiller de l’énergie en franchissement de grosse caillasse – et qui dit calcul de trajectoire, dit suffisamment de vitesse pour s’y engager. Mais là, ce n’est pas encore problématique. La plupart du temps calé sur le 34/32, en tournant bien les jambes, en respirant régulièrement, le cardio entre cadence et seuil, je monte bien. Des souvenirs de montées similaires, effectués 20 années auparavant en VTT dans les Alpes, me viennent à l’esprit. Ca secoue bien plus que sur la route, on avance moins vite, mais c’est très plaisant. Une autre façon de faire du vélo.
Spéciale dédicace à ces quelques lacets bétonnés à 15%. J’ai adoré.

J’arrive au refuge de Mariailles frais et bien content. Hormis les chutes, c’est du plaisir et de a découverte. En plus, je fous un bonne raclée à tout le monde. Un des objectifs entre Richard et moi pour cette « Gravel de fer », est de casser du KOM de VTT. C’est très bien engagé ?
Justement, parlant de VTT, il y a un jeune homme qui descend en VTT à mon arrivée au refuge. « C’est quoi, ce vélo » ? J’explique. « Et la, vous ne montez quand même pas plus haut » « Sisi. On va passer le col ». Stupéfation.

Quelques minutes plus tard, Richard arrive, nous faisons le plein d’eau, le vide de pipi, et nous attaquons la suite ensemble. Le chemin devient vite plus difficile. Ca reste dans les 10%, mais les cailloux deviennent de plus en plus gros. Par moments, le mieux est de rouler au milieu dans l’herbe, bien que ça freine affreusement. Il y a des marches rocheuses ou des nids de gros cailloux qu’il faut franchir en force. Ca devient coton. J’ai une pensée ému pour les mecs qui sont en config cyclocross avec mono-plateau et 28 derrière.
Sur un passage technique, Richard tombe. Je m’enquiers si ça va, et à l’affirmative, je trace. Pas envie de casser mon rythme. Parlant de rythme, justement, entre 8 et 11 km/h, même avec mon 34/32, ça ne tourne plus très vite. Drôle de sensation, mes jambes se mettent en quelque sorte en « mode automatique », et je me concentre sur la trajectoire. Je suis « dans le flow ». Jamais connu un truc similaire en vélo de route.
Les quelques petits passage où il faut pousser le vélo, ne me sortent heureusement pas de mon « flow » - je ne fais pas de pause, je reste dans le rythme. La dernière partie s’effectue sur le Pla Guilhem. Ce n’est plus vraiment un chemin. C’est des tracés un peu aléatoires qui se recoupent, qui se séparent, et dont certains s’arrêtent. La pente est assez douce, mais entre le franchissement de gros cailloux ou de touffes d’herbe de haute montagne dur comme du chien, c’est hard. Il fait froid là-haut. On est a plus de 2200m. Le vent balaye par rafales le paysage pelé. En attendant Richard, je mange, je prends des photos, je mets mes manchons. C’est fou à quel point ça me réchauffe. Eliminez un point de perte de chaleur, et tout l’organisme se trouve mieux.
Je vois Richard arriver comme un petit point sur l’horizon de cet immense haut plateau pelé. Pas si collé que ça, le mec.
Arrivé à ma hauteur, nous passons un bon moment à râler, nous plaindre, nous féliciter, nous prendre en photo, et nous trouver somme tout assez formidable d’être arrivé là.

Presque trois mille m de D+ sur les premiers 55 km de parcours, dont une bonne partie dans des conditions rocambolesques. Ce que nous ignorons, c’est que sur cette « Gravel de fer », le plus dur ne seraient pas les montées…

Descente donc. Dans une caillasse toute trouvée pour lapider des épouses adultères. Sauf que les épouses lapidées, c’est nous. Ca saute, ça ripe, ça percute, ça te secoue ton bonhomme de cycliste comme dans une essoreuse mal fixée sur le plateau d’un fourgon qui dévale à toute allure un éboulis rocheux. Encore, Richard, ça va. Le bougre a monté des tubeless la veille de notre périple. Tandis qu’il descend chaussé de 38 mm à 3 bar, j’ai 5 bar dans mes semislicks en 33mm. Je n’ai pas le choix. Sur 2 sorties consécutives, gonflé à 4 bars, j’avais crevé sur pincement. A partir de 5 bars, je peux raisonnablement espérer que ça tienne. Et ça tient. Mais je paie un lourd tribut.
Sur cette descente, je ne dépasse quasiment pas les 15 km/h. Que j’atteins dans les rares endroits où il y a sur quelques mètres du petit gravier bien tassé, ce qui me permet de lâcher pendant une poignée de secondes les freins. Sur les 95% restantes, c’est mains crispées sur les leviers, avec de gros coups de frein d’urgence à l’approche de grosse caillasse.
Debout sur les pédales, j’ai les mollets qui commencent à se raidir, les épaules absorbent ce qu’elles peuvent, les poignets trinquent… mais le pire, c’est les mains. En première ligne, elles prennent tout dans la gueule sans filtre, fermement serrées autour de guidon et leviers de freins.
Richard s’en sort mieux que moi, mais il morfle aussi.
Et cette descente est interminable. Assez rapidement, lors d’un petit arrêt thérapeutique, Nicolas, un cyclocrosseur de Muret, nous reprend. Apparemment habitué des descentes techniques, et avec de bon gros tubeless peu gonflés, il nous dépose, nous devance vite d’un lacet, puis de 2, de 3, jusqu’à disparaître de notre vue.
Et nous, on souffre. Heureusement qu’au fur et à mesure qu’on descend, l’état du chemin s’arrange un peu. Mais vraiment qu’un peu ! Cerise sur le gâteau (à la merde): On ne voit absolument rien du paysage grandiose qui nous entoure.
Quand vient enfin l’intersection avec la descente asphalté du col des bases, nous jubilons. C’est la délivrance. La porte de sortie de la chambre des tortures.

Petit à petit, la douleur s’estompe. On se refait. On reprend du plaisir. C’est quand même bien, la route !

Restant sur l’asphalte (et ayant un tout petit peu perdu le goût de l’aventure), nous nous engageons au pittoresque village du Tech sur la jolie et très roulante montée direction Montferrer. J’ai des jambes de feu. Même pas un « au revoir » à Richard - dès que la route se lève, je lâche les fauves. C’est l’expiation. Du 10 km/h en descente, ça demande du 25 km/h en montée en réparation. A mi-montée, je reprends Nicolas (le descendeur averti) à la volée. Le kif. Ca me coûte de m’arrêter en haut pour attendre Richard. D’autant plus que Nicolas se refait la malle. Certes, ce n’est pas une course. Mais ce n’est pas pour autant qu’on perd ses instincts de compétiteur. Richard, là, il commence à accuser le coup. Faut dire aussi qu’il est très mal assis sur son Gravel, monté quelques jours auparavant à la va-vite. Selle trop reculé, potence trop longue, il ressemble à un nageur qui s’élance pour piquer une tête. Pas très bon pour la respiration, ça. D’ailleurs, je l’entends siffler derrière mois comme une harmonica avec des fuites d’air. Mais c’est un battant. Il s’accroche. Et je temporise. On attaque le pied du dernier gros morceau, le col de Batère, montée entièrement goudronnée. Au début, c’est assez fade, une montée douce interminable dans la forêt. Au loin, on voit une ligne de crête tout de même assez haute. « Richard, on passe là-dessus ? » « Non, on contourne par la droite ».
Quand la route se lève, et le paysage devient plus intéressant et varié, j’oublie les bonnes préceptes de camaraderie, et je mets l’accélérateur, déposant pour la dernière fois le pauvre Richard, qui à force doit prendre un petit coup au morale. Je vous ai déjà dit que mes jambes semblent infatigables ce jour ?

Objectif: Reprendre Nicolas une fois de plus sur la montée du col de Batère. Objectif vite atteint. Si j’étais un connard, ça m’amuserait d’écoeurer de la sorte d’autres cyclistes. Je dois donc être un connard :-)
Arrivé presque en haut, je vois quelques lacets plus bas Richard revenir sur Nicolas. Yes ! Fier de lui !
En haut du col: A droite l’intersection avec le chemin forestier à prendre, à gauche la montée goudronnée et drôlement raide vers un refuge. J’ai du temps à tuer. Alors je commence la montée du refuge. Mais je ne vais pas très loin. Faut pas exagérer. Il reste encore 40 km, bien qu’en descente.

J’ai bien fait. Car assez rapidement, la descente commence à étrangement ressembler à celle qui à failli avoir ma peau 60 km en arrière. Et mes pauvres mains n’avaient pas eu le temps de se refaire une santé. Très vite, ça approche la limite du supportable. Je n’ai plus de forces pour serrer les freins. Mes mains sont deux bouts de viande boursoufflées et inutiles. Je dois m’arrêter plusieurs fois. Je peste, je râle, je crie - de rage, de douleur, et de frustration. Merde, enfin. A quoi bon d’avoir des jambes supersoniques si mes mains me lâchent ?
Richard est plus sympa que moi, il m’attend à plusieurs reprises. Faut dire aussi qu’il n’a pas trop le choix. Nous nous trouvons dans un entrelacement de chemins forestiers qui partent dans tous les sens, et son GPS a, contrairement au mien, tellement bien été rétroéclairé au petit matin, qu’il n’a plus de piles à présent. Tandis que le mien se porte comme un charme :-)
Heureusement, car quand il part avec Nicolas dans une intersection carrément en sens opposé, ils sont tout juste encore assez près pour m’entendre gueuler derrière eux. Une fois remis sur le bon chemin, Nicolas, qui ne joue définitivement pas dans la même ligue en descente que nous, reprend le large.
Et une fois de plus, l’état du chemin s’arrange au fur et à mesure que nous descendons. La dernière partie pourrait être une vraie partie de plaisir, des pistes en terre toutes faites pour le Gravel, dans un paysage très méditerranéen composé de petits arbres, formations rocheuses, et vignes. Mais mes mains sont dans un état qui rend toute notion de plaisir assez abstraite dès lors que j’en ai à m’en servir.

De plus, j’ai dans les secousses de la dernière descente perdu mon bidon qui contenait la quantité de flotte soigneusement calculée pour finir la boucle. A sec donc, pour les derniers 30 km. Mais ce n’est pas dramatique, je ne me sens pas trop déshydraté, et il ne reste plus que de la descente.

Descente dont la dernière partie à fait oublier toutes les peines (mais pas les joies !) des kilomètres passés. Je parle de la D618 avant et après Bouleternère. Quel régal, cette route ! Quel beauté du paysage, quel plaisir de rouler, des virages sublimes sur un tarmac de rêve. Richard en retrouve ses jambes, et sans en parler il va de soi que l’honneur impose de reprendre une dernière fois Nicolas. Nous prenons des relais, c’est l’euphorie. Mes jambes ne faiblissent pas, et celles de Richard reprennent de la vigueur à chaque virage passé en mode GP moto.
Nicolas repris à une petite dizaine de km de l’arrivée, il s’accroche. C’est de bonne guerre. Sucer des roues, ça peut tenir lieu de dessert après ce très copieux plat qu’est la Gravel de fer.
Nous arrivons au bout de 9 petites heures, sur le coup de 14:50 (dont 7:50 de selle pour moi), au bout de cette Gravel de fer.

Sur Strava, il me sort un « score d’endurance épique ». C’est pas moi qui vais dire le contraire !

https://www.strava.com/activities/730872349
#2462771
Oui ça donne envie, même pour quelqu'un qui n'a aucune envie de chuter/se faire marteler les mains/bras. :lolilol: :green:
#2462780
Bon allez, je fais mon retour sur mon WE également :



Dimanche, c'était la grimpée chronométrée de St Romain de Lerps. Ça devient une habitude dans le coin, c'est la troisième montée chrono en 3 WE, et il en reste une le WE prochain ! Comme notre Petit Pistolet national n'a pas (encore ?) fait son récit, je vais donc vous donner le profil de ce col ardéchois.

Et là, c'est le drame, je ne le trouve pas. :moqueur:
Bon je vais donc le décrire :

- C'est ~8,5km chronométrés, dont 500m plus ou moins plats répartis comme suit : 100m au départ, puis 400m sur la fin.
Pour le reste, les 2 premiers (petits) kilomètres, permettent de sortir de Saint Péray. L'asphalte rend super bien ici, et globalement ça ne monte pas beaucoup. Il est donc facile de s'enflammer ici, j'y reviendrai !

Puis on rentre dans le gros du sujet, les 3/4km les plus difficiles du col, on est constamment sur du 7/8%. Ici encore, le bitume rend très bien, même si ce n'est pas aussi nickel que sur le départ et qu'il est un peu moins propre aussi.

Enfin, à la sortie de ces kilomètres plus ardus, on va trouver un bon gros et long faux plat montant qui va durer plus ou moins 3km (autour de 4%). Entre ces deux parties, comme pour \"marquer\" la séparation on a une longue partie bien exposée qui nous rappelle exactement où on se trouve dans le col, comme si le besoin s'en faisait sentir.


Depuis la montée du Tourniol où je finis au pied du podium de ma caté, je pense à cette course. Je la connais par coeur ou presque, puisque c'est là que je viens faire mon spécifique en soirée en semaine quand je n'ai pas spécialement le temps de rouler.
Tout ce que j'espère c'est qu'il ne pleuve pas. Et, bonne nouvelle, si c'est le déluge le samedi, le lendemain la route est sèche à 95%. Cool, je n'aurai pas à clean le vélo de fond en comble. :)

Très honnêtement, tout mon esprit est tourné vers cette course depuis 2 semaines. J'arrive véritablement le couteau entre les dents.
Je me dis que la saison arrive à son terme, je sais que des gars auront déjà coupé, je note que le gars qui a gagné au Tourniol (et avait gagné aux Limouches) est passé dans la catégorie supérieure. Bref, je suis ultra-motivé !
A contrario, vu que c'est la fin de saison, c'est le classement par club en FSGT qui se joue sur ces dernières courses. Dans la semaine, notre secrétaire général à appeler à la mobilisation générale pour relever le défi. Merde ! Il y a des costauds dans ma caté au sein du club, ça va faire plus de concurrence ça !
De plus, il n'y a la concurrence d'aucune autre course ce WE. Du coup, ça risque de drainer du monde. Mais comme on dit, à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. L'adversité sera probablement là, mais ça me motive encore plus à me déchirer.

La veille, je ne veux rien laisser au hasard, et après avoir assisté à la magnifique victoire du petit colombien Chaves, je vais régler ma transmission (qui couinait un tout petit peu) et la lubrifier comme il se doit. Je gonflerai les pneus le matin même avant de partir.


Les départs se font entre 7h30 et 11h, c'est une belle plage horaire qui permet donc de contenter le maximum.
Le matin même, comme un gland, je m'aperçois que je n'ai même pas eu l'intelligence de regarder la direction et l'intensité du vent sur la météo. Ce n'est vraiment pas malin, surtout pour un gars qui prétend \"ne rien laisser au hasard\".
Surtout que ça peut avoir de lourdes conséquences ici. Contrairement aux cols qui permettent de rentrer dans le Vercors et qui sont orientés à l'Est, celui-ci est plus ou moins plein Nord. Et dans la vallée du Rhône, ça souffle soit plein Nord, soit plein Sud.

Le vent du Sud nous ramène la flotte, celui du Nord a tendance à la chasser. Ils annoncent grand beau soleil pour les deux semaines à venir, je vous laisse imaginer comment est le vent ... :sarcastic:
Il était évidemment plein sud jusqu'à hier, soit jusqu'au déluge qu'on s'est pris.

Heureusement, cette omission ne porte pas à conséquence, ils annoncent un vent stable sur toute la matinée. Peut-être que la réalité sera un peu différente sur le terrain mais bon ...


Ainsi, je regonfle mes pneus avant de partir, et comme je sais que ça rend très bien, je gonfle un peu plus que ce que mettrais pour une \"vraie\" sortie ou même pour un chrono en cote sur route plus accidentée.

Au milieu de mon petit parcours pour y aller (j'ai même pas 10km, urbains qui plus est), je croise un gars du club que je commence à bien connaître. Si on s'était donné RDV, on ne serait pas mieux tomber. On se dirige donc ensemble vers le pied du col, en parlant de la pluie et du beau temps.

Arrivés sur place, il y a queue pour s'inscrire. Tant mieux, ça promet une belle réussite pour l'orga. Pendant qu'on attend pour s'inscrire, je vois toute une délégation du club \"chocolatier\" du Petit Pistolet débarquer !
Evidemment leur leader charismatique (équipé de son Colnago) est là aussi ! B)
Du coup, ça permet de discuter. On s'enquiert de savoir comment va l'autre, les ambitions perso, etc. Il m'annonce qu'il n'est pas motivé et que s'il avait pu, il serait resté au lit ! :woohoo:
Je te le dis maintenant mon cher Pistolero, mais sachant qu'un chrono se joue au mental avant tout, ça me semble pas être la meilleure façon de performer ça. ;)

Pendant qu'on discute, deux de ses équipiers nous passent devant pour s'inscrire. Namého! :pascontent:
Ils s’aperçoivent de leur \"bévue\" peu après et s'excusent. :jap:

L'ambiance est très bonne au départ, et elle le restera sur toute la course. Ça se chambre pas mal dans le club du Pistolero. J'apprends d'ailleurs qu'il n'est pas surnommé le Pistolier en référence à son idole mais ... que ses équipiers l'appellent \"le cintre\" ! :blink: :woohoo: Est-ce une référence à son \"balancier\" (encore accentué par la braquasse qu'il tire) quand il est en danseuse ?
Doit-il changer de pseudo et mettre un avatar de SK ? La question est posée.


Je m'inscris et je m'échauffe, je pars 35 minutes plus tard en gros. Le temps de faire ~2,5km à bloc dans le col, de dire bonjour à un gars du club qui redescend lui.
L'inconvénient quand tu viens de près comme ça (et même si c'est très agréable d'être rendu en 15 minutes sur le départ), c'est que l'échauffement pour venir est nul. Encore plus si tu rencontres un gars du club et que tu passes ton temps à discuter. :paf-mur:

Malgré tout, je pense être chaud. Je redescend, je pose les dernières affaires à poser. J'entends mon dossard appelé sur la ligne, je pars dans 3 minutes.
Je me mets dans la ligne, j'enlève manchettes et coupe-vent. Je suis annoncé comme prochain partant. J'enclenche mes chaussures en me tenant à la barrière. Pas évident mais j'y arrive quand même. J'enclenche le chrono 5\" avant de partir ( :jap: ).



C'est parti ! Comme à mon habitude, je pars assez vite afin de me mettre tout de suite dans le rythme. C'est important de prendre un bon départ à mon sens.

Ma tactique est simple, partir vite mais pas trop sur les premiers 800m difficiles afin d'être chaud d'entrée de jeu. Les 800m d'après sont plus plats, je veux donc relancer en passant sur la plaque, mais sans me mettre dans le rouge.
Je veux ensuite gérer toute la partie difficile, pour tout lâcher dans le faux plat montant de la fin.

Je me tiens à cette tactique. Sauf que je suis probablement parti un peu trop vite, en entrant dans la partie difficile j'ai mal et je ne peux m'empêcher de me dire que c'était peut-être un chouïa trop violent comme départ. Bon, c'est fait, c'est fait, faut faire avec.

Dans la partie difficile, c'est pas mieux, j'en viens vite à la conclusion que je vais trop vite par rapport à mon niveau. Je ne faiblis pas pour autant, je continue de me faire mal.
Je regarde le chrono 10' d'effort seulement, il me reste ~16' à peu près.

J'ai regardé le segment sur Strava, je fais 26'20\" vent de dos début Septembre. Là avec un vent défavorable je me dis que ça sera vraiment compliqué de faire mieux. Un truc autour de 26' serait canon pour moi.
Bref, tout ça pour dire que 26' d'effort, ça reste court et je m'autorise donc à me faire complètement péter le caisson, ça me semble plus facile à tenir que les ~38' du Tourniol !

Assez rapidement, j'aperçois un gars devant avec un coupe-vent de l'Ardéchoise. Il monte bien le bougre, il est parti 1 à 2' max avant moi. Je le garde à distance, je grappille petit à petit, mais je n'ai pas la sensation de me rapprocher pour autant.

On doit dépasser 2 gars dans cette partie difficile. Dans le même temps, je vois un avion de chasse fondre sur moi. Casque de chrono, roues hautes, la différence de vitesse est notable lors de son passage. :lolilol:
Plus tard, j'apprendrai qu'il a gagné l'an dernier, et qu'il courait encore en DN il n'y a pas si longtemps. Bon OK, ce n'est pas du tout la même catégorie ...

J'ai mal à la gueule, je ne suis pas trop capable de dire si ma vitesse en bonne. Ça a l'air, mais je ne suis pas plus impressionné que ça. St Romain est un col toujours difficile, les pourcentages ne sont jamais énormes, la route rend bien, mais j'ai toujours l'impression d'être scotché par rapport à des cols aux pentes similaires.

On arrive alors rapidement sur la partie ligne droite bien exposée. Certes le vent de face n'est pas énorme, on a connu pire, mais quand t'es en configuration chrono et que tu te déchires, tu le sens !

À la sortie de cette longue ligne droite, je garde en tête ma tactique : passer la plaquer et ne plus rien lâcher jusqu'au sommet, soit 3km.
Je suis presque revenu sur le gars avec son coupe-vent jaune. Il a un peu pioché vent de face. À ce moment, un collègue de club redescend et m'encourage. C'est le moment que je choisis pour \"jaillir\", bien boosté par cet encouragement. Je laisse le gars sur place, ainsi que celui qu'on était entrain de dépasser.

Quelques centaines de mètres plus loin, j'ai encore plus mal à la tronche. :elephant:
Mais je ne lâche toujours rien, le mental prend le dessus \"c'est la fin maintenant, le plus dur est fait, t'as un chrono à aller chercher\".
C'était déjà le mental qui me tenait à bout de bras quand je me trouvais mal dans la partie la plus dure \"pense au podium !\".

Les mètres défilent. Je vois le panneau indiquant le dernier kilomètre dans le dernier virage que je connais bien et qui annonce clairement au cerveau \"maintenant, c'est déjà terminé, tout à bloc !\".
Je descends les dents une à une, je suis incapable de sprinter debout en haut, mais je mouline comme un dingue complètement écrasé sur mon cadre (Wiggins style je suppose !).

Je passe la ligne, il y a du monde des deux côtés de la route, je ne vois rien, je suis dans un véritable couloir. BAM ! Je passe la ligne en ~25'50\". Bordel ! Temps canon pour moi, je n'imaginais pas du tout passer sous les 26' avec un vent défavorable.
Je suis super content, avec un tel temps, impossible que le podium m'échappe.

Je prends le temps de récupérer en haut tout en me rhabillant car il ne fait pas si chaud. Je croise le Pistolero (parti 8' avant moi si je ne m'abuse), il me dit qu'il fait un temps pourri et qu'il est déçu.
Je redescends et vais rouler un peu en attendant les résultats dans ~45 minutes.

Je reviens donc un peu avant les podiums. Les résultats sont affichés, le verdict tombe :


Je suis 4ème de ma caté (encore !!), à 1 seconde du troisième, et à 5 secondes du second ... SÉRIEUX ?!!!!
Je suis dépité, j'ai tout donné, je ne me suis jamais fait aussi mal sur un chrono. Avec un tel temps j'étais convaincu d'être sur la boite. Je ne cherche même pas à savoir où j'ai perdu ce temps. Quand tu es battu pour si peu, tu sais que les performances sont similaires et que ça se joue sur rien.

Putain, quelle misère ! :sad:
Malgré tout, bonne ambiance, les gars qui redescendent et que tu ne connais pas, encouragent les gars qui montent. Et j'en ai fait de même sur toute ma descente.

Pour parler de choses plus sympas. Je fais 30\" de mieux que mon temps de référence pourtant établi avec vent favorable.
Je sors 1150 de VAM (si j'exclus les 500m de plats) toujours avec vent défavorable, ce qui doit être ma meilleure perf dans un col.

Maintenant, il me reste un dernier chrono dans un col avec des pourcentages terribles, que je ne sais pas négocier et que je n'apprécie pas plus que ça. RDV dimanche prochain.
#2462819
Oui si j'ai pas encore résumé, c'est que j'ai pas encore digéré cette catastrophe... En fait, vendredi soir, j'ai trop bu de bières pour le pot de départ d'un collègue et bien je l'ai payé cash...

Pour \"Le Cintre\", ça vient effectivement de mon style en danseuse, il faut dire qu'on a des surnoms originaux : le lièvre, la gerbe, la bête... :brave-bete:

Résumé à venir
PS : et la photo ?
#2466161
Alors, je continue de rentabiliser le vélo de chrono... J'étais ce matin sur le chrono du Salagou. Une superbe épreuve organisé par le Team Baudille, support du championnat régional Languedoc Roussillon FSGT de CLM individuel ...

Bon moi je suis pas de Languedoc Roussillon, mais j'ai quand même le droit de rouler, c'est cool.

Un parcours de 23 km au dessus du Lac du Salagou. Un parcours en aller retour avec une petite boucle pour éviter de tourner bêtement autour d'un rond point. Un parcours très roulant avec de belles routes sauf le \"col d'octon\" une montée avec un revêtement vraiment pourri... Mais assez courte, puis après on revient sur nos pas et le retour est à couper le souffle (pas facile sur un vélo de chrono de continuer de pédaler quand on a le souffle coupé) tant le spectacle sous nos yeux est magnifique. Une superbe vue sur le lac qu'on domine sur cette route. Un vrai plaisir à rouler donc.

J'étais inscrit sur la course individuelle, mais également sur la course gentleman avec un collègue habitant Montpellier... un peu moins bon, qui s'est mis très récemment au vélo, mais l'objectif était de rouler ensemble.

De mon côté j'aurai eu une semaine agitée... loin du cadre fixé au départ, surtout niveau diététique et repos. En effet j'étais à un congrès à Nantes les mercredi et jeudi... et du coup, je suis parti le lundi pour voir des clients sur la route... C'était donc resto d'affaire lundi midi, lundi soir, mardi midi, et après beuverie au congrès mardi soir et mercredi soir... plus buffet les midi... Rien de très intelligent... je suis pas monté sur la balance, mais tout ça avec le stress que j'ai depuis ce nouveau job, j'ai quelques kilo supplémentaires qui m'handicapent encore et toujours plus en bosse.

J'arrive le samedi soir tard (23h) chez mon pote qui revient de son côté des championnat du monde cycliste des énergies renouvelables...J'ai fait un détour pour voir le circuit en voiture, de nuit... pas vu grand chose, si ce n'est 2-3 trucs intéressants en plus d'avoir failli percuter 2 sangliers. Ensuite, chez mon pote une bière et au lit... horaire de départ du CLM 9h34.

On arrive sur les coups de 8h30 sur place... mais le temps de prendre le dossard et de s'habiller il est déjà 9h... il ne me reste plus beaucoup de temps pour me réveiller et m'échauffer. Ca me sera je pense fatal pour la suite.

Le chrono fait 23 bornes, j'ai en tête de le faire à une puissance la plus régulière possible basé sur mes précédentes courses, en visant même un peu moins que ce que je suis capable de faire habituellement... vu la semaine passée et la fatigue accumulée depuis le début de la saison.

Je suis un poil haut au début, mais beaucoup moins que sur mes précédent chrono où j'arrivais pas à finir. Le début, un long faux plat globalement montant avec 2 parties redescendant... un bon bout tout droit est avec un petit vent de face... 15-20 km/h peut être plus... bien gênant quand même. Rond point, virage à gauche, passage sur un grand pont... un bout de plat, et une vraie côte commence. Ca reste du 4% environ ... Je passe tout sur les prolongateurs, et je commence à apercevoir le gars parti 1 minute avant moi. Dans les parties montantes il regagne un peu de temps, mais dès que c'est plat ou descendant il en perd beaucoup. Je le rattrape dans la longue descente, où la moto qui m'ouvrait la route (mieux qu'à Fronton !). Descente qui se finit par un gros virage à droite pour arriver sur une route dégueulasse qui tape dans tous les sens. Et en plus ça monte. Là le gars me reprend du terrain, je le vois se rapprocher de moi, mais je reste devant jusqu'à la fin de la cote dans le village d'Octon. Beau virage dans le village pour faire une boucle et revenir un peu plus loin sur le parcours emprunté. C'est super roulant, pas de relance. J'essaye de rester sur mes puissances cibles, tout en essayant de monter tout doucement... malheureusement le coeur semble bloqué à 178 puls... j'arrive à aller plus haut et je commence à avoir les jambes qui brûlent... Et c'est là où je me dis que si j'avais eu plus de temps pour m'échauffer, ça aurait été plus que bénéfique. La remontée, je la fait sur les prolongateur, et je jette un coup d'oeil sur ma droite et je reste ébahi devant la beauté du lieu, j'ai un sourire qui se lâche sous mon casque ! Heureux d'être là !

Bon à côté de ça j'ai quelques soucis de combi qui semble un peu trop grande... et du coup des plis se sont formés à l'haine, et ça commence à devenir particulièrement inconfortable. Heureusement c'est bientôt fini, et surtout c'est vent de dos en faux plat légèrement descendant... les 60 km/h sont largement atteint et tenus régulièrement. Que c'est plaisant.

Et ça continuera comme ça jusqu'à l'arrivée où j'ai failli glissé car freiné trop tardivement au niveau du rond point final. Mais heureusement j'ai juste eu un peu peur, serrer les fesses et c'est passé. J'étais le 5ème à partir... J'ai dû avoir le 1er temps provisoire pendant quelques minutes... Je ne connais pas ma place au scratch encore, mais je sais que je fais 2ème sénior... J'aurai pu avoir une médaille, mais n'étant pas de la région, elle a été donné à mon suivant.

Je raconterai mon \"décrassage\" avec mon collègue un peu plus tard !
#2466327
Bravo Flo, malgré une préparation bien pire que pour Fronton, tu sembles t'en être tiré bien mieux. En tout cas en ayant pris plus de plaisir.
J'espère que pour ce chrono le weekend prochain à Pezenas, ça tient toujours, je suis chaud bouillant. En attendant, pendant que tu as fait 23 bornes, j'ai fait le 10-tuple. Du coup, mon CR est 10 fois plus long aussi :-)
On se tient au jus !
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