Après cette sympathique sortie avec deux illustres membres, je suis retourné dans les Alpes, en Maurienne pour être précis. J'avais une idée qui me trottait dans la tête depuis quelques temps...
Bref levé de bonne heure, me voici à La Chambre, au pied du col de la Madeleine où je me gare vers la gare (et oui, malin, facile à retrouver la voiture au moins !) où je découvre fontaine d'eau et WC. :super:
Je file en direction du premier col, le Glandon, je l'avais fait l'an passé et l'avait trouvé extrêmement dur, d'ailleurs Kelmeur m'a avoué avoir fait demi tour au bout de 500 m...
Donc j'attaque l'ascension en me gérant, le but n'est pas de faire un temps, un menu copieux m'attend. la première partie est difficile mais pas insurmontable, je longe un ruisseau, enchaîne 2-3 épingles et rattrape deux cyclistes avec un triple plateau. Au replat, je met la plaque et j'apprend qu'une arrivée du Tour de l'Avenir aura lieu dans ce village à mi pente donc du col.
A la sortie, la route se rétrécit mais c'est magnifique, j'ai souvenir du train des Telekom en 2001 et de Vino qui s'écartait après avoir tout donné s'accrochant à une casquette tendue par son DS #nostalgie... Je dépasse une famille et félicite le gamin de 12 ans qui s'attaque à ce monstre :super: j'arrive au niveau d'un terrain de foot et de chalets et entre dans la partie la plus dure, les 3 derniers km. 10% de moyenne, tout va bien...
J'ai les jambes légères, donc oui ça va, malgré la difficulté de la pente, je passe sur le 36*28 que j'avais économisé jusque là. Enchaîne les lacets double des cyclistes, pfiou le col parait hyper haut à 2 km de la fin, je double un cycliste en galère et lui lance "Courage Allobroges !" Mais c'était pas lui :spamafote:
Je relance et arrive au sommet, quand même bien entamé, ce col est une belle vacherie, c'est magnifique mais que c'est dur. Pour moi le plus dur de France clairement. Photo au sommet puis je vois une nana qui me regarde. Que me veut elle ? Elle s'approche et je la reconnais la copine d'une collègue de boulot avec son mari, sympa, totalement improbable comme rencontre !
Je pars direction la Croix de Fer où je constate l'efficacité de mon coup de pédale en déposant 4 cyclistes ! :tonton:
Au sommet déception, les Aiguilles d'Arves sont sous la brume...
Descente sur St Jean de Maurienne, 5 km de vallées (les seuls du jour) et j'attaque les Lacets de Montvernier
Il commence à faire très chaud, mais le spectacle est grandiose ! au sommet je dépose une fille en grosse galère, puis trouve une fontaine, je me baigne presque dedans pour me rafraîchir (au passage, dans les Alpes c'est rare de ne pas trouver d'eau, vraiment top) je continue de grimper via le col de Chaussy, ce col de 1ere catégorie ne parait pas dur sur le papier mais sur le terrains, c'est une autre paire de manches. Déjà la route ne rend pas et il est exposé plein sud.
Magnifique et difficile passage à flan de falaise. Je m'arrose abondamment et n'ayant presque plus d'eau, je remplis à 1km du sommet dans un village.
Je redescend et attaque le dernier col du jour, La Madeleine, gravit l'an passé en 1h28 sur sa totalité, là je ne ferai que les 15 derniers km. Début d'ascension, les jambes sont dure, je me dis qu'il est l'heure de débrancher le cerveau et vogue la galère. Tout à gauche, je n'avance pas, pourquoi n'ais-je pas un triple ?
A 10 km du sommet le pire arrive, je sens la fringale arrivée ! Oui moi, El Pistolero, le dealer de
Granny en train de faire une fringale, mais où va ce monde ? Je n'ai plus qu'un gel et sachant leur effet limité, je ne l'utilise pas mais vois un bar où je vais boire un coca en 2 temps 3 mouvements afin d'absorber le max de sucre. Première pause.
Un peu plus haut, je vois une fontaine, je remplis et m'arrose abondamment, deuxième pause. Je passe St François Lonchamp, il reste 4 km j'ai mal, envie de pleurer, je me demande si je vais arriver en haut (en vrai ça fait 7 km que je me pose la question) et je me motive en me disant qu'en haut une tarte aux myrtilles m'attend. je prend mon dernier gel, vois un coin d'ombre, me rappelant que c'est le dernier, je m'assois et m'allonge même dans l'herbe. Troisième pause.
Je repars à 2 km du sommet je vois la borne 1 km au loin, je vais mettre un temps fou pour y arriver :sarcastic: mais le dernier km est un bonheur m'y voilà enfin !
Je me récompense en haut avec Tarte aux myrtilles et coca ! Et retourne à ma voiture fatigué mais heureux et fier un petit peu aussi.
https://www.strava.com/activities/1747291118
119,34 km et 3867 D+, soit 32,4 m de D+ par kilomètre ! :w00t:
En tout cas ce genre de sortie, c'est une belle leçon de modestie, on peut s'entraîner autant qu'on veut, la montagne gagne toujours à la fin ! :jap: