Petit cr de mon entraînement d'hier, si quelqu'un cherche un "col" difficile pas loin de l'Alsace et donc de la France
, ça peut intéresser
Le but était donc Melchsee-Frutt, qui est une station de ski à 50km de chez moi.
Le tracé est facile à résumer: 30km de plat, 15 km de montée légère entrecoupées de plats et un mur final de 8 km à plus de 10% de moyenne. Puis retour avec quelques petites variantes.
J'avais déjà essayé de gravir cette côte mais avait fait demi-tour après 1km, dégouté par la pente et épuisé. Je pars donc sans forcer, mais la chance est avec moi, j'ai un fort vent de dos, et le soleil n'est pas sorti, la température est agréable.
Et donc je vais jusqu'à 40 à l'endroit où le vent est le plus fort, c'est parfait. Le début de la montée, une petite route, ce passe aussi bien. Je retrouve la route de la vallée, plus grande, mais il n'y aura pas 10 voitures qui me dépasse sur les 10 prochains km. La vallée se resserre, le vent est donc plus important, mais toujours de dos. C'est vraiment parfait, mais déjà 2 heures de vélo derrière moi, une certaine fatigue commence à se faire sentir quand j'arrive au pied du mur, et dans ce cas, ce n'est pas que figuré.
Voici le profil de la "bête":
C'est une petite route à voie unique (le trafic se fait en sens alterné, aux heures paires on peut monter, aux heures impaires, descendre. Les vélos peuvent monter en tout temps, vu que beaucoup ont besoin de plus d'une heure). Elle alterne patûrage et passage en forêt comme ici:
Je commence la montée à 15h, j'aurais donc pas mal de trafic en sens inverse, mais aucune frayeur, les gens sont prudents. Le seul souci m'est causé par les nombreux gravillons hors de la "trace" qui feront que je devrais m'asseoir si je croise, mais finalement pas de problème de ce côté là.
Cette côte, je la connais bien. En effet, c'est une piste de luge / de ski en hiver, et je la descends une à deux fois par hiver avec mes skis de fond. Donc je saurais toujours où j'en suis, ce qui au début est un désavantage mais s'avérera précieux sur la fin.
Bon, pas de miracle, ce sera tout à gauche et 90% en danseuse sur les 5 premiers kilomètres, me traînant aux alentours de 7km/h. Je ferais toute la montée à l'énergie. Je croise des cyclistes qui redescendent, ils avancent guère plus vite que moi, ce qui m'inquiète, je n'avais pas l'intention de faire chauffer les freins (d'ailleurs un gars crève de la roue avant juste devant moi. Mais il faisait maximum du 15, pas de problème pour s'arrêter
Un passage typique:
Mais bon, pour l'instant, ce n'est pas mon principal souci. Les voitures se font plus rares, le pourcentage passe enfin sous les 11, je ferais même 200m sans la plus petite couronne :bravebete:
J'arrive à 500m du sommet, je pensais que la pente se faisait nettement moins raide, mais en fait c'est parce que la piste est très large à cet endroit en hiver
Et donc jusqu'en haut, c'est du 9%
Bref, 67' pour monter, pas terrible, mais si j'espèrais secrètement y arriver en 1 heure, je ne me faisais pas trop d'espoir non plus.
Et comme je n'ai pas le droit de redescendre avant 50', j'ai le temps pour une boisson bien méritée sur une terrasse (un peu fraîche, mais ça allait).
La vue quand il n'y a pas de brouillard:
Bon, il est temps de redescendre. Je me fais un peu de souci à cause des cyclistes croisés, je n'ai pas envie de gêner les automobilistes, mais d'habitude, c'est le contraire et je sais que je ne pourrais pas dépasser. Comme je n'ai pas envie de me faire pourir ma descente, je pars 2' avant que le feu ne devienne vert. Je ne vais pas bien vite, mais quand même, entre 30 et 40, c'est bien assez vite pour rattraper 2 voitures parties à mi-côte qui me laisseront gentiment dépasser. Seuls les virages avec du gravier me causeront quelques tracas, mais rien de bien méchant.
Arrivé en bas sur la grand-route, il y a de belles portions rapides avant de prendre une petite route interdite à la circulation motorisée. Cette route est un régal, elle descend très légèrment à flanc de côteau, revêtement parfait et un virage tout les 100m pendant 4km.
J'arrive à Flühli-Ranft, village du saint patron de Suisse, Nicolas de Flue (d'ailleurs quel pays choisi comme saint patron un pédophile - il avait 35 ans quand il épousa Dorothée, 14 ans à qui il fit 10 enfants avant d'abandonner toute sa famille pour vivre en ermite
)
Bon, c'est bien joli quand même:
Et c'est là que je remarque que le vent est tombé, je pourrais regagner mes pénates avec un bon rythme, seule la température à pris l'ascenceur, il me faudra faire un arrêt pour me ravitailler.
Le strava:
https://www.strava.com/activities/1052053902