- 19 août 2020, 19:43
#3206688
Donc, dimanche 09/08, c'était la reprise de la compétition, en FSGT 4ème catégorie. Presque à domicile puisque c'était à Couffouleux.
Le circuit :
Très vite après la ligne de départ/arrivée, on se dirige vers une petite descente, rapide, en ligne quasiment droite, pour attérir aux abords de champs, arrosés, avec une grosse humidité. Suite à cela, une petite route qui zigzague sur un kilomètre avant que nous prenions la départementale Couffouleux-Lavaur, quelques mètres seulement après le nouveau ralentisseur. On y est sur deux kilomètres dont la bosse du parcours. Oh rien de gargantuesque, on parle de 500/600m à 2% avec un passage à 4%. Ensuite juste avant le pont de l'autoroute, on vire à droite et on se retrouve à 1,5 kilomètres de l'arrivée, avec deux parties en faux plat descendant, une grande courbe qui amène au dernier virage à droite, seulement 200 mètres avant la ligne d'arrivée, c'est un peu dangereux.
Hormis sur la départementale, la route rend hommage aux routes du tarn, y'a des trous, des affaissements, très mauvais état, autant le Tarn, c'est beau mais alors les routes...
La préparation :
Je ne suis pas trop inquiet concernant mon niveau, j'ai reconnu le circuit il y a deux semaines, je ne pense pas, avec l'entrainement que j'ai fait, me faire lâcher. J'ai un foncier comme jamais, notamment avec la sortie de 205 kilomètres; et les dernières montées que j'ai faites pour tenter le meilleur temps possible montre que la forme arrive. De base, j'ai réfléchi à attaquer à un tour ou deux de la ligne d'arrivée dans la bosse, soit à deux tours pour partir avec un groupe et tenir, soit au dernier tour pour tenter de rallier l'arrivée seul.
Sauf que! Je me rends compte à l'échauffement que jamais je tiendrais seul jusqu'à la ligne d'arrivée, je fais deux tours de circuit et je me dis que ça va pas le faire. La chaleur arrive, il fait 32°C sur la ligne de départ, on arrive dans les chaleurs les plus hautes que j'ai eu lors de courses, mais, je vous le dis tout de suite, ces limites, on va les repousser, parce qu'il va faire très très chaud et l'arrivée se déroulera sous 38°C.
La course :
Nous sommes 38 sur la ligne de départ, dont deux de Lavaur, puisque un autre coureur de Lavaur, éternel coursier, est là, et joue de son expérience pour demander aux organisateurs qu'on ne reste pas à griller sur la ligne, du coup les organisateurs nous disent qu'il y aura prime sur un coureur (donc le premier qui passe la ligne) aux tours 2/4/6/8/10, prime non cumulatives donc 5 primés sur la course. Ne font pas l'appel des dossards et allez!
Il y a 12 tours, 66,5 kilomètres.
On reste groupés jusqu'à la départementale où un second départ est donné, je n'ai toujours pas compris pourquoi mais pas grave. Je suis en première ligne, et la première attaque se fait un peu avant la bosse; je n'y vais pas, je recule pour me mettre dans les roues, afin d'observer comment ça roule et comment je suis. C'est en haut de la côte que la course se lance vraiment puisque plusieurs coureurs attaquent ce qui entraine une grosse accélération du peloton. On monte à un peu plus de 48 km/h et là je me dis "Oh putain c'est violent" et cette première accélération me fait bien souffrir.
On arrive à la fin du premier tour, le début de course et la première prime aiguisent les ardeurs, on va faire le tour le plus rapide de la course à plus de 41 de moyenne, dans les temps des premières catégories. De fait, une fois le tour fini et la prime passée, ça ralentit enfin. Pour ma part je suis derrière, moins inquiet des chutes et à l'abris du vent, problème, c'est que les relances à l'arrière sont violentes.
Dans le troisième tour, mon coéquipier s'échappe avec un autre coureur mais seront repris après quelques centaines de mètres en tête. C'est également à partir de ce moment que mes potes sont arrivés dans la bosse du parcours pour m'encourager.
Le quatrième tour (le deuxième avec la prime) sera également très rapide et c'est à la fin de celui-ci que la course va baisser d'intensité. Pour deux raisons. La première c'est que plusieurs commencent à avoir besoin de souffler après plus de 20 kilomètres à batailler, et la deuxième c'est la température qui vient de passer au dessus des 35°C et ça tape fort sur un circuit où la seule ombre se trouve dans la courte descente.
Certains ne sont plus lucides, il y a des lâchés sur coup de chaud, je vois un coureur à mes côtés dans la descente qui part dans le bas côté et qui ne pouvant remonter sur la route disparait dans un chemin de terre à gauche de la route.
Petite ellipse, nous voilà à 25 kilomètres de l'arrivée, et j'ai déjà bien entamé mon deuxième bidon, certains coureurs ont la famille qui leur font passer les bidons, ce qui occasionnent des mouvements dans le peloton, je roule même (heureusement seulement avec la roue arrière) sur un bidon tombé à terre. Je n'ai encore rien fait de la course si ce n'est suivre. Et je souffre, je souffre parce que si le rythme n'est pas non plus exceptionnel, il est violent à cause de cette chaleur. Je prends cher et je ne suis pas le seul.
Je profite d'une deuxième moitié de tour rapide pour remonter le peloton, on se retrouve à 4 devant quelques mètres pour la prime du 8ème tour, mais il y a un échappé depuis 2-3 tours, je choisis dans le doute de ne pas tenter le sprint car je ne sais même pas si la prime est encore valide et je sais combien va me coûter ce sprint. Je passe en 4ème position du peloton et donc 5ème de la course, l'effort reste violent, j'ai besoin de souffler.
Je choisis cependant de rester à l'avant du peloton, alors qu'on arrive à la bosse, je me dis que je vais faire plaisir à mes supporters, je me dresse donc sur les pédales et attaque, lorsque je m'assoies en haut de la bosse, un coureur crie "ALLEZ ALLEZ", en effet, un trou est fait, on est 3, puis 2 et encore un trou. L'attaque a fait des dégâts, je fais parti des victimes, je m'accroche comme je peux alors que les relais sont appuyés. Oh que je souffre! On est 5 en tête, je regarde mon cardio, j'avais 174 de maximum cette année, il est à 177, je ne peux pas passer sous peine d'exploser. C'est avec déception et soulagement que je vois que le peloton nous reprend à la fin de la départementale. J'ai vraiment besoin de souffler. On est à trois tours de l'arrivée, et je passe deux tours horribles.
L'avant dernier tour est le pire, j'ai du mal à trouver le second souffle alors que le peloton roule fort, je tremble à cause de la chaleur, et mon deuxième bidon n'a plus grand chose à m'offrir, et c'est très très chaud, je passe donc la ligne signifiant le dernier tour en grande souffrance et en étant heureux qu'il ne reste plus que 5,5 kilomètres.
Ce dernier tour est moins dur, non pas que le rythme baisse, mais parce qu'on rentre en mode "arrivée", c'est la dernière fois qu'on passe sur n'importe quel lieu du circuit, mentalement ça fait du bien. Je remonte comme je peux dans la bosse et sur la ligne droite derrière mais je ne suis pas super bien placé, entre 15 et 20. Je n'ai plus grande force pour remonter dans le vent et puis le seul trou qu'il y a, c'est à l'extérieur du dernier virage, et j'ai pas forcément envie d'y aller...
Et j'ai eu raison, dans le dernier virage, un gars prends trop au large et emporte deux coureurs avec lui, chute! 4 coureurs sont coupés du reste du peloton et se disputent la victoire, derrière il y a une sorte de temps morts, entre ceux qui ont été ralenti ou choqués par la chute, le fait que les 4 premières places sont hors d'atteinte etc. Mais je ne me pose pas de question, et assis sur la selle j'appuie pour finir le plus haut possible et ce plus haut possible ça sera 7ème, dans la roue du 6ème et un poil devant le 8ème. Cette reprise s'achève par un top 10. C'est une satisfaction même si le fait d'avoir dû rester dans les roues quasi tout le temps m'embête, mais je ne suis pas sur que ça soit à cause du rythme, mais probablement plus à cause de la chaleur.
D'ailleurs je vais mettre de longues minutes avant de récupérer. Heureusement mon père avait amené des cannettes de coca gardées en glacière et heureusement, j'étais vraiment, vraiment mal. C'est la course où j'ai le plus souffert, c'était horrible et hormis un peu lors de l'attaque, je n'ai pas vraiment pris de plaisir tant j'ai souffert.
https://www.strava.com/activities/3888146721
Le circuit :
Très vite après la ligne de départ/arrivée, on se dirige vers une petite descente, rapide, en ligne quasiment droite, pour attérir aux abords de champs, arrosés, avec une grosse humidité. Suite à cela, une petite route qui zigzague sur un kilomètre avant que nous prenions la départementale Couffouleux-Lavaur, quelques mètres seulement après le nouveau ralentisseur. On y est sur deux kilomètres dont la bosse du parcours. Oh rien de gargantuesque, on parle de 500/600m à 2% avec un passage à 4%. Ensuite juste avant le pont de l'autoroute, on vire à droite et on se retrouve à 1,5 kilomètres de l'arrivée, avec deux parties en faux plat descendant, une grande courbe qui amène au dernier virage à droite, seulement 200 mètres avant la ligne d'arrivée, c'est un peu dangereux.
Hormis sur la départementale, la route rend hommage aux routes du tarn, y'a des trous, des affaissements, très mauvais état, autant le Tarn, c'est beau mais alors les routes...
La préparation :
Je ne suis pas trop inquiet concernant mon niveau, j'ai reconnu le circuit il y a deux semaines, je ne pense pas, avec l'entrainement que j'ai fait, me faire lâcher. J'ai un foncier comme jamais, notamment avec la sortie de 205 kilomètres; et les dernières montées que j'ai faites pour tenter le meilleur temps possible montre que la forme arrive. De base, j'ai réfléchi à attaquer à un tour ou deux de la ligne d'arrivée dans la bosse, soit à deux tours pour partir avec un groupe et tenir, soit au dernier tour pour tenter de rallier l'arrivée seul.
Sauf que! Je me rends compte à l'échauffement que jamais je tiendrais seul jusqu'à la ligne d'arrivée, je fais deux tours de circuit et je me dis que ça va pas le faire. La chaleur arrive, il fait 32°C sur la ligne de départ, on arrive dans les chaleurs les plus hautes que j'ai eu lors de courses, mais, je vous le dis tout de suite, ces limites, on va les repousser, parce qu'il va faire très très chaud et l'arrivée se déroulera sous 38°C.
La course :
Nous sommes 38 sur la ligne de départ, dont deux de Lavaur, puisque un autre coureur de Lavaur, éternel coursier, est là, et joue de son expérience pour demander aux organisateurs qu'on ne reste pas à griller sur la ligne, du coup les organisateurs nous disent qu'il y aura prime sur un coureur (donc le premier qui passe la ligne) aux tours 2/4/6/8/10, prime non cumulatives donc 5 primés sur la course. Ne font pas l'appel des dossards et allez!
Il y a 12 tours, 66,5 kilomètres.
On reste groupés jusqu'à la départementale où un second départ est donné, je n'ai toujours pas compris pourquoi mais pas grave. Je suis en première ligne, et la première attaque se fait un peu avant la bosse; je n'y vais pas, je recule pour me mettre dans les roues, afin d'observer comment ça roule et comment je suis. C'est en haut de la côte que la course se lance vraiment puisque plusieurs coureurs attaquent ce qui entraine une grosse accélération du peloton. On monte à un peu plus de 48 km/h et là je me dis "Oh putain c'est violent" et cette première accélération me fait bien souffrir.
On arrive à la fin du premier tour, le début de course et la première prime aiguisent les ardeurs, on va faire le tour le plus rapide de la course à plus de 41 de moyenne, dans les temps des premières catégories. De fait, une fois le tour fini et la prime passée, ça ralentit enfin. Pour ma part je suis derrière, moins inquiet des chutes et à l'abris du vent, problème, c'est que les relances à l'arrière sont violentes.
Dans le troisième tour, mon coéquipier s'échappe avec un autre coureur mais seront repris après quelques centaines de mètres en tête. C'est également à partir de ce moment que mes potes sont arrivés dans la bosse du parcours pour m'encourager.
Le quatrième tour (le deuxième avec la prime) sera également très rapide et c'est à la fin de celui-ci que la course va baisser d'intensité. Pour deux raisons. La première c'est que plusieurs commencent à avoir besoin de souffler après plus de 20 kilomètres à batailler, et la deuxième c'est la température qui vient de passer au dessus des 35°C et ça tape fort sur un circuit où la seule ombre se trouve dans la courte descente.
Certains ne sont plus lucides, il y a des lâchés sur coup de chaud, je vois un coureur à mes côtés dans la descente qui part dans le bas côté et qui ne pouvant remonter sur la route disparait dans un chemin de terre à gauche de la route.
Petite ellipse, nous voilà à 25 kilomètres de l'arrivée, et j'ai déjà bien entamé mon deuxième bidon, certains coureurs ont la famille qui leur font passer les bidons, ce qui occasionnent des mouvements dans le peloton, je roule même (heureusement seulement avec la roue arrière) sur un bidon tombé à terre. Je n'ai encore rien fait de la course si ce n'est suivre. Et je souffre, je souffre parce que si le rythme n'est pas non plus exceptionnel, il est violent à cause de cette chaleur. Je prends cher et je ne suis pas le seul.
Je profite d'une deuxième moitié de tour rapide pour remonter le peloton, on se retrouve à 4 devant quelques mètres pour la prime du 8ème tour, mais il y a un échappé depuis 2-3 tours, je choisis dans le doute de ne pas tenter le sprint car je ne sais même pas si la prime est encore valide et je sais combien va me coûter ce sprint. Je passe en 4ème position du peloton et donc 5ème de la course, l'effort reste violent, j'ai besoin de souffler.
Je choisis cependant de rester à l'avant du peloton, alors qu'on arrive à la bosse, je me dis que je vais faire plaisir à mes supporters, je me dresse donc sur les pédales et attaque, lorsque je m'assoies en haut de la bosse, un coureur crie "ALLEZ ALLEZ", en effet, un trou est fait, on est 3, puis 2 et encore un trou. L'attaque a fait des dégâts, je fais parti des victimes, je m'accroche comme je peux alors que les relais sont appuyés. Oh que je souffre! On est 5 en tête, je regarde mon cardio, j'avais 174 de maximum cette année, il est à 177, je ne peux pas passer sous peine d'exploser. C'est avec déception et soulagement que je vois que le peloton nous reprend à la fin de la départementale. J'ai vraiment besoin de souffler. On est à trois tours de l'arrivée, et je passe deux tours horribles.
L'avant dernier tour est le pire, j'ai du mal à trouver le second souffle alors que le peloton roule fort, je tremble à cause de la chaleur, et mon deuxième bidon n'a plus grand chose à m'offrir, et c'est très très chaud, je passe donc la ligne signifiant le dernier tour en grande souffrance et en étant heureux qu'il ne reste plus que 5,5 kilomètres.
Ce dernier tour est moins dur, non pas que le rythme baisse, mais parce qu'on rentre en mode "arrivée", c'est la dernière fois qu'on passe sur n'importe quel lieu du circuit, mentalement ça fait du bien. Je remonte comme je peux dans la bosse et sur la ligne droite derrière mais je ne suis pas super bien placé, entre 15 et 20. Je n'ai plus grande force pour remonter dans le vent et puis le seul trou qu'il y a, c'est à l'extérieur du dernier virage, et j'ai pas forcément envie d'y aller...
Et j'ai eu raison, dans le dernier virage, un gars prends trop au large et emporte deux coureurs avec lui, chute! 4 coureurs sont coupés du reste du peloton et se disputent la victoire, derrière il y a une sorte de temps morts, entre ceux qui ont été ralenti ou choqués par la chute, le fait que les 4 premières places sont hors d'atteinte etc. Mais je ne me pose pas de question, et assis sur la selle j'appuie pour finir le plus haut possible et ce plus haut possible ça sera 7ème, dans la roue du 6ème et un poil devant le 8ème. Cette reprise s'achève par un top 10. C'est une satisfaction même si le fait d'avoir dû rester dans les roues quasi tout le temps m'embête, mais je ne suis pas sur que ça soit à cause du rythme, mais probablement plus à cause de la chaleur.
D'ailleurs je vais mettre de longues minutes avant de récupérer. Heureusement mon père avait amené des cannettes de coca gardées en glacière et heureusement, j'étais vraiment, vraiment mal. C'est la course où j'ai le plus souffert, c'était horrible et hormis un peu lors de l'attaque, je n'ai pas vraiment pris de plaisir tant j'ai souffert.
https://www.strava.com/activities/3888146721