Groupama - FDJ 2019
MessagePublié :02 janv. 2019, 12:04
Groupama – FDJ, épisode 2
L’année 2019, est la deuxième du nom pour l’équipe dirigée par Marc Madiot. L’arrivée d’un deuxième sponsor titre aux côtés de FDJ a permis de créer une équipe réserve, entre autres. C’est un nouvel élan pour cette équipé créée en 1997, et qui a toujours porté le nom de la loterie nationale jusqu’alors (sauf en 2012, année durant laquelle elle s’appelait FDJ-BigMat). Pour rappel , la Française des Jeux est l’entreprise qui jouit du monopole sur les jeux de loterie en France. Quant à Groupama, c’est une société d’assurance française. En 2015, elle était classée 8ème entreprise d’assurance de l’hexagone en terme de chiffre d’affaires (10,8 milliards d’€).
Sur le plan sportif, l’équipe comporte à son palmarès, entre autres, trois monuments du cyclisme mondial : Paris-Roubaix 1997 remporté par Frédéric Guesdon, le Milan-San Remo 2016 d’Arnaud Démare et le Tour de Lombardie 2018 pour Thibaut Pinot. Elle compte 26 victoires d’étapes sur les Grands Tours (11 sur le Tour, 6 sur le Giro et 9 sur la Vuelta) et 3 classements annexes (le maillot vert du Tour en 2003 pour Baden Cooke, et le maillot blanc 2014 de Thibaut Pinot, et le classement par points du Giro 2014 de Nacer Bouhanni).
En 2018, l’équipe a remporté 8 victoires estampillées World Tour pour une 14ème place finale au classement par équipe.
Bilan 2018 :
La saison de l’équipe a été réussie avec 33 victoires pour 13 coureurs différents et des moments marquants comme le maillot rouge de Rudy Molard sur la Vuelta, la victoire d’étape d’Arnaud Démare sur le Tour, celles de Thibaut Pinot sur la Vuelta, son tour de Lombardie, mais également son abandon au crépuscule du Tour d’Italie plus tôt dans l’année. Elle a également pu voir l’éclosion du prometteur Valentin Madouas. En revanche, certains coureurs n’auront pas su tenir leur rang comme Davide Cimolai, vainqueur d’une étape au sprint du tour de Catalogne 2017 et qui n’aura pas confirmé, il quitte l’équipe, semble-t-il en mauvais termes. En dehors de cela, l’équipe aura su se montrer sur plusieurs fronts, Georg Preidler remportant par exemple une étape du Tour de Pologne, et Anthony Roux le championnat de France sur route.
Perspectives 2019 :
La saison qui s’annonce sera importante pour Groupama-FDJ, qui pèse de plus en plus de poids dans le peloton actuel. Si l’on connait déjà les objectifs de certaines têtes d’affiche. L’objectif sera d’être au moins aussi présent que l’an passé, avec un recrutement ciblé, qui vient renforcer les contingents autour des leaders. L’équipe comptera comme l’an passé 28 coureurs, et pour la première fois depuis bien longtemps, ne comptera pas de recrues néo-pro (les trois stagiaires 2018 sont dans l’équipe continentale). Une autre arrivé importante, celle de Philippe Mauduit qui apportera son expérience accumulée auprès de grands leaders des années durant.
Ils quittent l’équipe :
Davide CIMOLAI : comme dit précédemment, le sprinter/puncheur italien quitte l’équipe sur une fausse note. On n’en sait pas vraiment la raison mais il n’a plus couru après le BinckBank Tour, alors qu’il n’était pas hors de forme, comme le montre son championnat d’Europe où il a joué un rôle important dans le succès de son compatriote Mattéo TRENTIN. Il rejoint Israel Cycling Academy, équipe avec laquelle il pourrait disputer pour la première fois de sa carrière le Giro. Une perte pour le collectif au vu de ses qualités démontrées auparavant
Jérémy ROY : celui que Thierry ADAM adore surnommer « la tête et les jambes » tire sa révérence alors qu’il avait rejoint l’équipe en 2003 et y avait toujours été fidèle. Un coureur qui faisait partie de murs, proche de Tibopino, et qui aura réalisé une belle carrière auprès de ses leaders, ponctuée de jolies victoires (1 étape de Paris-Nice en 2009, le Tro Bro Léon 2010 entre autres). Le sympathique tourangeau laissera sans doute un vide affectif
Arthur VICHOT : lui aussi faisait partie des murs, arrivé en 2010, le double champion de France sur route donne un nouvel élan à sa carrière en signant dans l’équipe de Jérôme PINEAU, où il sera l’une des têtes d’affiche. Il n’a pas suivi de trajectoire linéaire, soufflant le chaud et le froid au gré de ses multiples blessures. Il sera par contre redoutable sur le calendrier français en Conti-Pro.
Ils arrivent :
Kilian FRANKINY : le jeune Suisse de 24 ans, plutôt bon grimpeur rejoint la formation pour renforcer le groupe des grimpeurs. S’il n’a pas encore levé les bras chez les professionnels, il a déjà deux Grands Tours disputés à son actif. S’il semble se diriger vers un rôle d’équipier il pourrait peut-être avoir sa chance sur certaines courses moins huppées
Stefan KUNG : le gros coup de l’équipe à l’intersaison. Transfuge de BMC, le rouleur suisse (qui possède également un passeport du Lichtenstein) sera un gros renfort, notamment pour les contre-la-montre ou les classiques aux côtés d’Arnaud Démare. Il n’a que 25 ans mais fait déjà partie des plus gros moteurs du peloton, et devrait rapporter quelques bouquets sur les épreuves chronométrées. Champion de Suisse ITT en titre
Miles SCOTSON : dernier larron d’un recrutement 100% BMC, l’Australien fera sans doute partie des équipiers. Spécialiste de la piste et championnat national sur route en 2017, et lui aussi bon rouleur, il fêtera ses 25 ans chez lui sur le Tour Down Under
Le reste de l’effectif :
Bruno ARMIRAIL : deuxième saison pro pour le rouleur occitan, souvent aligné sur le calendrier français, celui qui réalise son rêve de courir au plus haut niveau après un grave accident devra sans doute se cantonner au rôle d’équipier, dans lequel il se sent le plus à l’aise
William BONNET : victime d’une grave et très spectaculaire chute sur le Tour de France, le vétéran (36 ans) devrait accompagner Thibaut PINOT sur une bonne partie de son calendrier
Mickaël DELAGE : le Libournais, ancien espoir du cyclisme lors de ses premières années professionnelles fait lui aussi partie des murs. Présent depuis 2005 (hors mis lors des saisons 2009 et 2010 où il avait accompagné Philippe GILBERT chez Lotto), il s’est désormais mué en équipier. Ancien poisson-pilote d’Arnaud DEMARE, il est désormais utile sur tous les terrains mais assez limité pour jouer sa carte personnelle
Arnaud DEMARE : le sprinteur picard est l’un de deux gros leaders. Celui qui montre également des aptitudes sur les classiques pavées du nord devrait continuer à étoffer son palmarès. Actuellement le meilleur sprinteur français, il devra adapter son calendrier et celui de ses poissons-pilotes en bonne entente avec Thibaut PINOT. Celui qui rêve de remporter Paris-Roubaix est sans doute l’un des sprinteurs avec le meilleur train au niveau mondial. A lui de scorer un maximum et d’aller chercher d’autres succès de prestige
Antoine DUCHESNE : champion du Canada sur route 2018, le sympathique Québécois est lui aussi un équipier de choix. Il étrennera son magnifique maillot rouge et blanc au service de ses leaders, ou dans les échappées qu’il affectionne
David GAUDU : grand espoir de l’équipe. Celui qui fêtera ses 23 ans à la fin de la saison poursuivra son apprentissage auprès de Thibaut PINOT. Il semble avoir les épaules pour assumer ce rôle très prochainement. Sa gestion semble intelligente, à lui de faire ses preuves et de ne pas se brûler les ailes. Neuvième de la Flèche Wallone pour sa première saison, intéressant sur le Tour de France 2018, il devrait être l’un des coureurs à suivre de très près les années à venir
Jacopo GUARNIERI : l’Italien est le dernier lanceur d’Arnaud Démare, et quel lanceur ! L’un des tout meilleurs au monde assurément, il était un peu juste pour jouer sa carte personnelle, et s’est reconverti dans ce rôle avec brio. Rarement en haut de l’affiche mais hyper important
Daniel HOELGAARD : le sprinteur norvégien peine à confirmer les espoirs placés en lui. Il a du mal à faire sa place entre Démare et Sarreau et ne la met pas au fond quand il a sa chance. J’ai bien peur que la saison 2019 soit sa dernière dans l’équipe française.
Ignatas KONOVALOVAS : bon coureur sur tous les profils, le Lituanien a connu une saison tronquée puisqu’il n’a pas couru entre avril et août. Celui qui avait remporté le contre-la-montre final du Giro 2009 sera un des coureurs d’expérience de l’équipe
Matthieu LADAGNOUS : quinzième saison dans l’équipe pour celui qui a rempilé jusqu’en 2020. Equipier, le plus souvent auprès de Thibaut PINOT, il montrait pourtant des bonnes dispositions sur les classiques pavées.
Olivier LE GAC : le Breton aura connu sa première victoire chez les pros l’an dernier avec une étape de 4 jours de Dunkerque. Membre de la garde rapprochée d’Arnaud Démare, il est là souvent pour tirer les bouts droits en début d’étape. Gros moteur lui aussi, toujours nécessaire dans une équipe
Tobias LUDVIGSSON : le grand blond a participé pour la première fois à la grande kermesse de juillet en 2018, et a impressionné ses petits copains, rouleur infatigable, pas ridicule quand ça grimpe, celui qui était arrivé en provenance de Sunweb en 2017, sera utile sur toutes les courses à étapes
Valentin MADOUAS : néo-pro en 2018, il a réalisé une saison très prometteuse, coureur régulier, très souvent bien classé sur les courses auxquelles il a pris part, il a même remporté Paris-Bourges en octobre dernier. En attente de confirmation en 2019 avec sans doute un calendrier plus étoffé
Rudy MOLARD : que dire de lui à part qu’il a vraiment franchi un cap depuis son arrivée chez Groupama-FDJ. Deux Grands Tours par saison et une année 2018 magnifique : victoire d’étape sur Paris-Nice, porteur du maillot de leader de la Vuelta avec une jolie 14ème place finale. Coureur de panache, spectaculaire, il pourrait en chercher d’autres à l’avenir
Steve MORABITO : le champion de Suisse est désormais plus proche de la fin que du début. Devrait raccrocher à l’issue de la saison. Mentor de Thibaut PINOT, il lui aura sans doute énormément apporté. Coureur calme et d’expérience, il a côtoyé les plus grands durant sa carrière, pendant laquelle il n’a couru que dans des grandes équipes (Phonak, puis Astana et BMC). Le Valaisan apportera sans doute encore pendant sa dernière année et montrera son superbe maillot rouge à croix blanche
Thibaut PINOT : le leader de l’équipe pour les classements généraux. Il aura réalisé une énorme deuxième partie de saison 2018 après pourtant une grande déconvenue avec son abandon en fin de Giro. Un mental d’acier, et du talent pur. Troisième du Tour de Pologne, deux étapes et la 6ème place de la Vuelta, vainqueur de Milan Turin et surtout vainqueur du Tour de Lombardie, l’une de ses courses préférées. Celui qui fait désormais partie du cercle fermé des vainqueurs d’étapes sur les trois grands tours misera tout sur le Tour de France cette année. Lui qui est déjà monté sur le podium au général en 2014 aura pour arriver en forme un programme adaptée avec l’impasse sur les Ardennaises. D’aucuns diront que c’est dommage. Je crois vraiment en lui cette année
Georg PREIDLER : l’Autrichien n’aura pas mis longtemps à se fondre dans le moule. Coureur qui a pris de l’importance auprès de son leader, il a même remporté une étape en Pologne, belle récompense pour lui qui n’avait jamais remporté de courses en ligne jusqu’alors. Il sera sans doute très précieux cette année
Sébastien REICHENBACH : le Valaisan est le lieutenant de Thibaut PINOT. Il fait souvent partie des derniers équipiers à accompagner leur leader sur les étapes de montagne des Grands Tours. Très important, il ne cherche pas de rôle de leader pour autant
Anthony ROUX : champion de France sur route en titre. Il aspirait à plus de responsabilités au sein de l’équipe, d’où sa prolongation tardive. Le puncheur est capable de jolis coups d’éclat, à confirmer lors de la saison 2019, pour voir si sa revalorisation de statut était légitime
Marc SARREAU : sprinteur n°2, va sur les courses ou Arnaud DEMARE ne va pas, deux cinquièmes places sur les sprints de la dernière Vuelta, mais montre également de bonnes facultés sur les pavés, on l’a vu lors de Paris-Roubaix où il était au début prévu comme équipier. Devra vraisemblablement se contenter d’un rôle de n°2 et confirmer ses 5 victoires de l’an dernier
Romain SEIGLE : l' Isérois aura connu une première année professionnelle d’apprentissage dans un rôle d’équipier, et devrait s’y cantonner en 2019
Ramon SINKELDAM : le même profil qu’Arnaud DEMARE, mais en moins talentueux peut-être. Ce qui fait de lui un équipier et un poisson-pilote parfait pour le Picard. Le Néerlandais aura tout de même su remporter Paris-Chauny, sa dernière course avec son beau maillot tricolore de champion des Pays-Bas. Fait partie du train qui fonctionne très bien avec Jacopo GUARNIERI
Benjamin THOMAS : Pistard, on en attendait peut-être un peu plus de lui sur la route. A confirmer en 2019 avec un programme adapté à la piste
Benoît VAUGRENARD : dernière saison en 2019 pour le Breton arrivé comme stagiaire en 2002. Il était parfois aligné pour compléter les startlists en 2018 et fera sans doute de même cette année. Equipier qui a remporté la majorité de ses victoires entre 2008 et 2010, ce qui comment à dater
Léo VINCENT : troisième année dans l’équipe pour le Franc-Comtois, il a l’air de montrer des facultés sur les courses à étapes mais n’a que 23 ans, laissons-le grandir