Au lendemain d'une grande victoire pour le cyclisme tricolore
, il faut quand même évoquer un marronnier : le niveau de ce même cyclisme en matière de contre-la-montre.
Depuis des années il s'agit d'un gros défaut qui mériterait sans doute une reprise en main au niveau des jeunes. Non content que non seulement le niveau ne s'améliore pas, mais nous ne pouvons que constater que c'est de pire en pire. Je trouve cela franchement incroyable.
On pourra me rétorquer que cette année le niveau était ceci, et que les facilités pour pour les étrangers de venir sur la course sont cela, mais à l'exception Evenepoel près les statistiques sont affligeantes :
- jamais depuis la mise en place des épreuves cadet (2014 pour les filles, 2011 pour les garçons), la victoire n'avait échappé à un(e) français(e)
- en regardant seulement les épreuves junior(e)s à élites, il faut remonter à 1999 pour trouver trace, comme en 2018, d'une année sans victoire ; et le plus souvent plusieurs titres sont au rendez-vous
- comme cette année-là, à nombre d'épreuves constantes, le nombre de podiums était plus important que cette année (6 contre 4), il faut en fait remonter à 1990 pour retrouver pareil échec en résultats bruts.
- en 1990 il n'y avait aucune épreuve pour jeunes.
Conclusion : le niveau français n'a jamais été aussi faible que cette année au chrono des nations.
Qu'on fasse une croix sur les élites je peux encore l'envisager, du fait d'une insuffisance de prise en compte dans la formation, de prise de conscience chez les entraîneurs, d'absence de course organisée par la FFC il y a quelques années chez les jeunes. C'est trop tard.
Mais qu'on assiste chez nos plus jeunes à la poursuite du recul d'un déjà faible niveau, malgré une prise de conscience dans les discours, j'en reste bouche bée.... Et
PS : le constat n'est pas uniquement lié à l'épreuve du jour, ce serait trop facile. Les mondiaux d'Innsbruck étaient déjà dramatiques de ce point de vue.