Je l'avais vu en direct cette étape à l'époque.
J'avais 9 ans et demi, j'allais rentrer au CM2.
J'étais en vacances avec mon frère et mes grands-parents maternels à Wissant dans le Pas-de-Calais au bord de la plage.
Un beau souvenir, Wissant était alors une petite station balnéaire, donnant sur la Manche, au charme désuet comme dans un livre de Martine. Il y avait encore du monde à l'époque sur le front de mer.
Tous les jours, des oncles, des tantes ou des cousins venaient nous rendre visite et même mes parents le week-end avec ma petite soeur et le chien.
On se baignait dans l'eau chaude, jusqu'à 19° certains jours.
Et puis il y avait le Tour 1991, le 3ème que je suivais déjà. J'allais avec mon grand-père le matin acheter mes premiers journaux "L'Equipe" de ma vie. Grand journal à lépoque avec au moins 10 ou 12 pages chaque jour sur le Tour.
Puis on passait tous les après-midi devant la télé, parfois quand c'était chiant, oui ça pouvait l'être aussi à l'époque, je jouait avec mon premier Monopoly avec la télé allumée.
D'ailleurs la boîte de ce Monopoly m'a servi durant cette étape du Val-Louron. J'y ai inscrit l'évolution de la course avec les différents groupes, les échappés, les lâchés etc...
Et bien cette boîte, je l'ai toujours chez mes parents. Parfois je la ressors et j'y joue avec mes enfants.
Et sur la boîte est toujours inscrit les noms de Conti, de Chozas, Lemond, Mottet, Rué et bien sûr Chiappucci, Indurain, Fignon, Bugno
Voilà pour mon histoire avec cette étape.
Toutefois et pour un peu redescendre sur Terre, même à l'époque cette étape avait été considérée comme assez exceptionnelle. Les Pyrénées avaient été le premier massif et avaient donc consacré le nouveau Roi Miguel Indurain.
Les Alpes étaient le second massif, tous les adversaires d'Indurain étaient déjà vaincus psychologiquement et les 2 étapes alpestres avaient été très mauvaises.
La première s'était résumée à une course de côte dans l'Alpe d'Huez sans attaque avec Bugno, Indurain, Bernard et peut-être Chiappucci comme derniers survivants d'une course qui avait été une élimination par l'arrière sans grands écarts (pour l'époque). La deuxième, arrivée à Morzine je crois, avait été purgesque : les échappés Claveyrolat et Bourguignon avient été au bout et derrière les favoris étaient arrivés à 20 ou 30 sans avoir bougés; de toute façon on n'avait rien vu à cause du temps, juste la ligne d'arrivée pendant 2 heures.
Voilà, c'était juste pour le petit bémol