marooned a écrit : ↑20 déc. 2018, 13:30
Les organisateurs se sont déjà justifiés sur le fait qu'ils évitent de proposer des longues étapes et/ou des étapes de montagne trop difficiles. C'est le troisième grand Tour de la saison et ils ont la volonté d'attirer un maximum de leaders. Notamment ceux qui ont fait le Tour. Proposer des étapes trop éprouvantes serait certainement contre-productif à ce niveau là. C'est un peu dommage mais bon c'est comme ça. Dans l'ensemble, le parcours est quand même pas trop mal.
Quand à la troisième semaine peu sélective, c'était déjà le cas en 2015 et on avait pourtant eu un gros retournement de situation avec Aru et les Astana qui avaient réussi à faire craquer Dumoulin la veille de l'arrivée (la 18ème étape de la Vuelta 2019 sera d'ailleurs un copier/coller de l'étape dans laquelle Dumoulin avait craqué). L'étape 20 est également construite pour lancer une offensive de loin. Perso j'aime bien cette configuration et j'aimerai bien que Prudhomme teste la même chose sur un prochain Tour. Je serai curieux de voir une étape comme celle de la Planche des Belles Filles 2014 ou le final de l'étape du Lioran 2016 la veille de l'arrivée par exemple.
Entièrement d'accord avec la seconde partie de ton message. J'aime également beaucoup cette configuration de ne pas finir par le plus difficile (ce qui verrouille la course bien souvent malheureusement). Comme tu le soulignes, offrir un terrain exigeant mais pas trop permet à des coureurs de tenter des offensives de loin et ouvre la porte à d'autres scénarios qu'une énième explication au sommet. Sur le TdF, j'adorerais voir le Tour se terminer par une dernière semaine qui comporterait une étape dans les Vosges après un passage dans les Alpes (il me semble qu'il faut remonter à 1997 pour trouver un tel final). Alors, si les positions sont déjà figées au général, il y a le risque qu'un tel parcours fasse pschitt (et encore, même en 1997, alors que les écarts étaient énormes, Ullrich avait été bien chahuté). Mais, comme ces dernières années, on constate un resserrement très important des écart entre les leaders, cela pourrait au contraire être propice à du grand spectacle. D'ailleurs, tant qu'à finir par les Vosges, on pourrait aussi imaginer une dernière semaine avec une étape taillée pour les ardennais et même une étape pavée avant de redescendre sur Paris. A mon avis, cela donnerait lieu à de sacrées explications et des étapes débridées
En revanche, sur la première partie de ton message, je comprends le point de vue des organisateurs de la Vuelta mais en proposant un parcours moins exigeant que les deux autres GT, la Vuelta assume son statut de "troisième GT" ou bien de "GT de rattrapage". Si l'essentiel est d'avoir une belle start-list plutôt qu'une belle course avec des étapes mythiques, autant proposer directement une course sur 15 jours dans ce cas-là.