Bradounet_ a écrit : ↑22 juil. 2018, 03:13
Fusagasuga2 a écrit : ↑21 juil. 2018, 18:33
Etre un bon poursuiteur et être un bon grimpeur ce n'est pas forcément antinomique, beaucoup de coureurs complets feraient de bons poursuiteurs. Par contre dans ce cas là quand tu es jeune tu grimpes déjà bien.
Mais bon, Thomas nous sort l'excuse du "j'ai perdu du poids". Cs derniers temps j'hallucine devant le nombre de cycliste qui "ont perdu du poids" plusieurs années après être devenus pro et deviennent des grimpeurs doués ( Dumoulin est d'ailleurs dans le même cas). Moi qui croyait benoitement que quand tu évoluais au plus haut niveau amateur et surtout quand tu devenais pro tu suivais une diététique stricte, tu avais ton poids de forme. Visiblement on nous explique qu'on peut devenir champion olympique de poursuite en bouffant trop d frites et en buvant plein de bières.
Finalement le vélo c'est un sport de glandu donc. Même pas besoin de soigner ta diététique tu es au plus haut niveau.
Moi aussi, j'étais comme toi avant, avec une vision utopique du sportif de très haut-niveau.
Mais c'était avant que je côtoie quelques pros en cyclisme qui étaient loin de faire le job sur la diététique et qui était même étonnés par ma rigueur à l'époque où je faisais de la compét.
Ils me disaient qu'une grande majorité des pros mangeaient à leur faim sans vraiment se priver de quoique ce soit, le repas, seul moment véritable de réconfort de leur dure journée après l'entrainement, et se lâchaient souvent sur la nourriture. Il faut savoir que,lorsqu'on roule 25h par semaine, on ne pense qu'à manger 24h/24. L'état de satiété est presque impossible à trouver. C'est un combat mental pour se limiter sur la bouffe. L'organisme est dérégulé, et veut toujours absorber plus de calories que nécessaire. De ce fait, beaucoup de coureurs ont de sérieux troubles alimentaires.
Alors ce qu'ils font souvent, c'est la diète pré-objectif : trois/quatre semaines avant un gros objectif, beaucoup faisaient des diètes, par exemple, un qui ne prenait que des soupes (pour remplir l'estomac), un autre qui sautait les repas du midi...
En fait, les coureurs qui suivent un régime strict tout au long de la saison, ce sont surtout les leaders de courses par étapes.
Et si certains ne deviennent pas coureurs de courses par étapes alors qu'ils en auraient le potentiel, c'est uniquement du à leur impossibilité de faire le job sur la nourriture tout au long de l'année.
Beaucoup apprécient vraiment la coupure à l'intersaison parce qu'ils retrouvent des habitudes alimentaires saines et des horaires de repas, ils ne se dépensent plus, et n'ont plus ces crises de boulimie permanentes.
Après, il est certain que pas mal de produits prohibés aident à supprimer cette sensation de faim et donc permettent de faire le métier toute la saison.