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Modérateur : Modos VCN

Tom Dumoulin remportera t-il de nouveau le Giro ?

Oui
18
40%
Non
27
60%

#2734881
Wombat a écrit :
15 janv. 2018, 12:09
-Vélomen- a écrit :
14 janv. 2018, 10:27


+ 1. Dumoulin a été très très fort sur ce Giro et sans aucun équipier valable en montagne.

Franchement, il a laissé une énorme impression.

Clm, il a écrasé la concurrence, et en montagne il a fait jeu égal avec les grimpeurs (ou les a battus) au Blockhaus, à Oropa, au Stelvio (oui, oui, dans l'Umbrail il réalise un numéro, tout seul, et le plus fort ce jour là c'était lui, le temps qu'il perd il l'a perdu sur son arrêt au stand) ou à Ortisei.

Il a juste calé à Piancavallo et lors de la dernière étape de montagne, il bascule à 15 secondes du trio Pinot/Quintana/Nibali alors qu'il y a eu une grosse bagarre.

Dumoulin est clairement le favori pour le doublé. Il sera tout seul à 5 étoiles et derrière, Pinot (s'il participe), Aru et Chavès seront à 4 étoiles.
Oui enfin je peux t'en citer un autre de truc qui n'arrive jamais : un maillot rose avec une équipe éminemment faible piégé dans un groupe à l'arrière à 150 kms de l'arrivée d'une étape difficile, un peloton de tête qui comporte le 2ème, le 3ème et le 4ème et la quasi intégralité de leur équipe (réputée bien plus forte) et la situation qui voit tout de même un retour à la normal.

Si ça fait correctement le boulot devant avec des grosses équipes qui tiennent leur statut, Dumoulin coupe la ligne avec 5' de retard.

D'ailleurs je rappelle que ce même Dumoulin est passé à la trappe sur la Vuelta 2015 pour avoir perdu 10" sur Aru et Landa au sommet d'une difficulté en milieu d'étape. La team Astana l'écrabouillant ensuite sans vergogne.
Mais je pense que tout le monde est d'accord sur le fait que Dumoulin aurait pu ( du ??) perdre ce Giro en 2 circonstances, l'étron et la faute de placement. Mais en même temps, faut reconnaître que si ça avait été le cas, le meilleur coureur de l'épreuve n'aurait pas été sacré. Car je maintiens que le hollandais était le meilleur coureur du Giro 2017, malgré ses 2 énormes fautes.
#2734882
Ce qui est sûr, c'est que les grimpeurs longs (Pinot, Lopez, Aru, Chavès) ne devront surtout pas rater les 2 ou 3 occasions qui se présenteront à eux. Lors des courses de côte, ce sera difficile ( Etna, Gran Sasso, Montevergigne, voire même Zoncolan), mais faudra tenter des manœuvres lointaines dans les étapes du Jafferau et de Cervinia. Surtout ne pas attendre la dernière ascension. J'espère que Finestre ne sera pas galvaudé, même s'il est placé à 71km de l'arrivée.
#2734886
La plus grande qualité de Dumoulin, c'est qu'il sait tuer une course. Il profite de ses temps forts et gère à merveille ses temps faibles. Il lit parfaitement les temps faibles de ses adversaires quand ceux-ci rechignent à exploiter leurs temps forts. Outre ses formidables capacités athlétiques, c'est dans la poursuite de ses ambitions qu'il se distingue. Je lis ici la longue liste des moments où il aurait pu perdre le Giro. Souvent suivi de "et si les autres avaient....". Le fait est que Dumoulin n'a pas perdu le Giro et que les autres n'ont rien fait. A chaque fois que le Hollandais a eu l'occasion de creuser sur ses adversaires, il a creusé.

#2734891
biquet a écrit :
15 janv. 2018, 16:59
Ce qui est sûr, c'est que les grimpeurs longs (Pinot, Lopez, Aru, Chavès) ne devront surtout pas rater les 2 ou 3 occasions qui se présenteront à eux. Lors des courses de côte, ce sera difficile ( Etna, Gran Sasso, Montevergigne, voire même Zoncolan), mais faudra tenter des manœuvres lointaines dans les étapes du Jafferau et de Cervinia. Surtout ne pas attendre la dernière ascension. J'espère que Finestre ne sera pas galvaudé, même s'il est placé à 71km de l'arrivée.
La transition entre le Finestre et le Jafferau est vraiment longue. Il faudra envoyer beaucoup d'équipiers à l'avant pour faire une course d'équipe. Sinon vu le profil, c'est voué à l'échec. Quel gâchis cette dernière montée. Un classique Finestre/Sestrière aurait été parfait (avec le col supplémentaire en début d'étape).
#2734894
marooned2 a écrit :
15 janv. 2018, 17:18
biquet a écrit :
15 janv. 2018, 16:59
Ce qui est sûr, c'est que les grimpeurs longs (Pinot, Lopez, Aru, Chavès) ne devront surtout pas rater les 2 ou 3 occasions qui se présenteront à eux. Lors des courses de côte, ce sera difficile ( Etna, Gran Sasso, Montevergigne, voire même Zoncolan), mais faudra tenter des manœuvres lointaines dans les étapes du Jafferau et de Cervinia. Surtout ne pas attendre la dernière ascension. J'espère que Finestre ne sera pas galvaudé, même s'il est placé à 71km de l'arrivée.
La transition entre le Finestre et le Jafferau est vraiment longue. Il faudra envoyer beaucoup d'équipiers à l'avant pour faire une course d'équipe. Sinon vu le profil, c'est voué à l'échec. Quel gâchis cette dernière montée. Un classique Finestre/Sestrière aurait été parfait (avec le col supplémentaire en début d'étape).
+1
En plus, ce n'est pas la dernière étape de montagne, les coureurs risquent d'en garder sus la pédale pour le lendemain. :rabbit:
C'est pour ça, qu'à l'inster du site Lasterketa, je proposais de les intervertir dans mon "Giro alternatif"
, en mettant un col plus dur avant le Finestre.
#2734914
On a pu lire ici que ses adversaires vont se méfier de lui plus qu'ils ne l'ont fait sur le dernier Giro. Mais dans le même temps, je pense que Dumoulin n'est plus le coureur qu'il était avant sa victoire. Il a enchainé avec une victoire au Binckbank Tour, puis a été impressionant sur les mondiaux. Il n'y a pas de hasard, il ne l'avait jamais fait avant, donc ce n'est pas quelque chose d'anodin. Je pense qu'il est sorti du Giro avec une énorme confiance en lui, il sait qu'il est capable de grandes choses s'il se prépare bien. La confiance en ses capacités, c'est aussi pour moi un gros plus. C'était la première fois qu'il préparait un GT pour jouer le général, il en est sorti vainqueur, et avec une grande confiance, il ne faudra pas s'étonner s'il est encore meilleur dans certains domaines par rapport à l'an dernier. Dans un sens, ce serait logique.
#2734999
SnakePlissken a écrit :
15 janv. 2018, 17:52
On a pu lire ici que ses adversaires vont se méfier de lui plus qu'ils ne l'ont fait sur le dernier Giro. Mais dans le même temps, je pense que Dumoulin n'est plus le coureur qu'il était avant sa victoire. Il a enchainé avec une victoire au Binckbank Tour, puis a été impressionant sur les mondiaux. Il n'y a pas de hasard, il ne l'avait jamais fait avant, donc ce n'est pas quelque chose d'anodin. Je pense qu'il est sorti du Giro avec une énorme confiance en lui, il sait qu'il est capable de grandes choses s'il se prépare bien. La confiance en ses capacités, c'est aussi pour moi un gros plus. C'était la première fois qu'il préparait un GT pour jouer le général, il en est sorti vainqueur, et avec une grande confiance, il ne faudra pas s'étonner s'il est encore meilleur dans certains domaines par rapport à l'an dernier. Dans un sens, ce serait logique.
Gros +1

D'autant que ça ne fait pas si longtemps que Dumoulin travaille la montagne. Ce ne serait donc pas étonnant qu'il ait encore une petite marge de progression dans le domaine. Surtout qu'il arrive dans le meilleur des âges pour son profil et ses qualités.
#2735050
Marrant comment on ignore ou isole certaines péripéties selon sa thèse, en dénaturant la lecture globale de la course.

Son incident gastrique en fait pourtant pleinement partie, au même titre que sa faute de placement, au même titre que la faiblesse de son équipe, au même titre que l'incapacité de ses concurrents à enfoncer le clou dans les moments de faiblesse (et à être plus fort que la coalition hollandaise de circonstance, ça s'entendait derrière mais pas devant, comme souvent...
ou à ne pas être plus dominateur/malin que ça en montagne (Quintana avait en tête son doublé donc peut-être pas arrivé dans les dispositions physiques et mentales de tout lâcher, Nibali reste un client mais hors tappones et coups de Trafalgar ne peut plus lâcher les costauds, en montée en tout cas, Pinot a fait une grosse troisième semaine mais s'est troué quand il ne fallait pas, Zakarin et Pozzo un ton en-dessous avec leurs limites même s'ils ont fini fort...)

Tout ça entre dans la balance, et Dumoulin n'a eu ni malchance manifeste type crevaison au pire moment ou passage à niveau qui se ferme,
...ni coup de bol incroyable ! > il a gagné de peu, avec la réussite qu'il a su aller chercher.

Et s'il a su contrôler, bluffer (la minute rendue), écraser et limiter quand il le fallait... Il avait quand même peu de marge !

Le doublé est largement envisageable, mais il n'est pas non plus le favori exagérément loin devant les autres que certains se plaisent à dépeindre.
#2735076
Rigolo comme il est clivant le Moulin. Je suis également un Mouliniste, pour moi il sera grand favori du Giro 2018. Et je plussune sur ses progrès probables. Il suffit de voir son évolution chaque année... Pas de raison qu'il s'arrête en si bon chemin.. Et Moulin qui progresse de quelques % en montagne, c'est le numéro 2 mondial sur les GT. Il n'en est déjà pas bien loin: ce doublé en serait la confirmation.
#2735191
_tontonStou a écrit :
15 janv. 2018, 23:08
Rigolo comme il est clivant le Moulin. Je suis également un Mouliniste, pour moi il sera grand favori du Giro 2018. Et je plussune sur ses progrès probables. Il suffit de voir son évolution chaque année... Pas de raison qu'il s'arrête en si bon chemin.. Et Moulin qui progresse de quelques % en montagne, c'est le numéro 2 mondial sur les GT. Il n'en est déjà pas bien loin: ce doublé en serait la confirmation.
Salut tonton :smile:

Et à dans 6 mois :hello:
#2735204
biquet a écrit :
15 janv. 2018, 16:53
Wombat a écrit :
15 janv. 2018, 12:09


Oui enfin je peux t'en citer un autre de truc qui n'arrive jamais : un maillot rose avec une équipe éminemment faible piégé dans un groupe à l'arrière à 150 kms de l'arrivée d'une étape difficile, un peloton de tête qui comporte le 2ème, le 3ème et le 4ème et la quasi intégralité de leur équipe (réputée bien plus forte) et la situation qui voit tout de même un retour à la normal.

Si ça fait correctement le boulot devant avec des grosses équipes qui tiennent leur statut, Dumoulin coupe la ligne avec 5' de retard.

D'ailleurs je rappelle que ce même Dumoulin est passé à la trappe sur la Vuelta 2015 pour avoir perdu 10" sur Aru et Landa au sommet d'une difficulté en milieu d'étape. La team Astana l'écrabouillant ensuite sans vergogne.
Mais je pense que tout le monde est d'accord sur le fait que Dumoulin aurait pu ( du ??) perdre ce Giro en 2 circonstances, l'étron et la faute de placement. Mais en même temps, faut reconnaître que si ça avait été le cas, le meilleur coureur de l'épreuve n'aurait pas été sacré. Car je maintiens que le hollandais était le meilleur coureur du Giro 2017, malgré ses 2 énormes fautes.
Ca dépend comme on voit les choses. Mais ce que je voulais aussi dire c'est qu'il n'y avait pas des kms d'écart de niveau entre Dumoulin Vuelta 2015 et Giro 2017. OK, Dumoulin perd un peu plus de temps en montagne sur la Vuelta mais le parcours est bien plus dur.

Dans les deux cas Dumoulin l'emporte sur une montée sèche à fort pourcentage, dans les deux cas il domine outrageusement ses adversaires sur CLM, dans les deux cas il est mis à l'amende sur la quasi totalité des autre étapes de montagne, dans les deux cas il finit l'épreuve à la ramasse... Au final en se dépouillant 500 m de plus au sommet de ce petit col Espagnol, est ce que Dumoulin devenait le meilleur coureur de cette Vuelta 2015? ( en tout cas il l 'aurait gagné).

Après c'est ça qui est intéressant aussi, on peut disserter longtemps. Est ce que Dumoulin a eu un bol de cocu d'avoir une alliance du Benelux qui lui a sauvé les fesses au moins deux fois, des équipes plus faibles que prévu en face et un parcours étonnamment digeste en haute montagne ou bien est ce que Dumoulin a gagné malgré la malchance d'avoir une équipe faible (et décimé) et des problèmes de santé...
#2735209
Wombat a écrit :
16 janv. 2018, 09:57
biquet a écrit :
15 janv. 2018, 16:53


Mais je pense que tout le monde est d'accord sur le fait que Dumoulin aurait pu ( du ??) perdre ce Giro en 2 circonstances, l'étron et la faute de placement. Mais en même temps, faut reconnaître que si ça avait été le cas, le meilleur coureur de l'épreuve n'aurait pas été sacré. Car je maintiens que le hollandais était le meilleur coureur du Giro 2017, malgré ses 2 énormes fautes.
Ca dépend comme on voit les choses. Mais ce que je voulais aussi dire c'est qu'il n'y avait pas des kms d'écart de niveau entre Dumoulin Vuelta 2015 et Giro 2017. OK, Dumoulin perd un peu plus de temps en montagne sur la Vuelta mais le parcours est bien plus dur.

Dans les deux cas Dumoulin l'emporte sur une montée sèche à fort pourcentage, dans les deux cas il domine outrageusement ses adversaires sur CLM, dans les deux cas il est mis à l'amende sur la quasi totalité des autre étapes de montagne, dans les deux cas il finit l'épreuve à la ramasse... Au final en se dépouillant 500 m de plus au sommet de ce petit col Espagnol, est ce que Dumoulin devenait le meilleur coureur de cette Vuelta 2015? ( en tout cas il l 'aurait gagné).

Après c'est ça qui est intéressant aussi, on peut disserter longtemps. Est ce que Dumoulin a eu un bol de cocu d'avoir une alliance du Benelux qui lui a sauvé les fesses au moins deux fois, des équipes plus faibles que prévu en face et un parcours étonnamment digeste en haute montagne ou bien est ce que Dumoulin a gagné malgré la malchance d'avoir une équipe faible (et décimé) et des problèmes de santé...
Globalement d'accord avec ton analyse, mais par contre, un petit bémol sur la "chance" de disposer d'un parcours étonnamment digeste. Ce parcours, TOUS les coureurs le connaissaient depuis plusieurs mois. Le facteur chance ne peut donc pas rentrer en jeu sur ce sujet. Avant le départ, Quintana, Pinot et Nibali savaient que les dernières étapes de montagne étaient d'une difficulté modérée, et ils n'avaient donc qu'à prendre leurs distances avant. Seulement, ils ne s'en sont pas montrés capables. :spamafote:

Par contre, c'est vrai qu'on peut vraiment parler de chance dans le cours de l'étape de Piancavallo. Car là, si on a simplement un Mollema bien placé dans le peloton au moment ou le coup part, c'est fini pour Dumoulin. Comme quoi, un GT peut aussi se jouer à la position d'1 seul coureur à un moment totalement anodin de la course.

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