Merci.
Fort instructif.
Un truc intéressant qui montre bien que même un Dumoulin considère le fait d'éviter de tomber malade en troisième semaine comme la priorité dans sa stratégie calorique quitte à prendre un kg pendant la course.
Et comment Dumoulin, 1,86 mètre de long, pesait 70,2 kilos au départ du Giro. Il était légèrement plus léger que lors du Tour d'Italie de 2017 (70,5), qu'il a remporté. La stratégie nutritionnelle visait à ne pas lui faire perdre de poids pendant le Giro, afin qu'il se rétablisse bien. En outre, en vue de la troisième semaine lourde, un tampon a été intégré: il devait manger un peu plus de calories pour ne pas risquer de tomber malade ou de s’effondrer. En conséquence, le poids de Dumoulin augmente légèrement pendant le Giro: il commence à la dernière semaine avec 71,1 kilos.
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On peut voir qu'entre le Giro et le TdF, il perd 16 W au seuil en moyenne (401 vs. 385), alors était-ce du à sa perte de poids (il était plus léger sur le TdF de plus de 2kg par rapport au Giro) ou était-ce du à la fatigue du Giro ? Ou alors un mix des deux et dans quelles proportions ?
J'ai le sentiment que comme sa stratégie de ne pas flirter avec la limite pendant le Giro était délibérée pour pouvoir optimiser sa récupération pour le TdF, c'est plus la fatigue du Giro qui a impacté sur ses perfs sur le TdF qu'une perte de puissance du à une perte de poids qui dans ce cas-là serait alors une erreur à ne pas reproduire.
Donc, en gros, ça nous apprend que Dumoulin aurait sans doute joué la victoire sur le Giro en étant bien plus roche de Froome s'il s'y était pointé avec le même poids que sur le TdF, mais il n'aurait pas pu enchaîner après.
Je pense que ça doit le mettre bien en confiance pour le TdF 2019 car il sait qu'il pourra y venir avec une réserve de puissance de 0.2W/kg supplémentaire.
Cela dit, Froome doit être dans le même cas.