1 ) Oui c'est publié dans un journal, pas dégueulasse mais plein de conneries sont publiés dans des journaux pas dégueulasse. Rapidement c'est plus le nom du publieur plutôt que la qualité du travail qui est en cause. Les "reviewers indépendants" c'est en général 5 autres chercheurs qui bossent sur des thématiques très semblables, connaissent les auteurs de l'étude en question et cherchent rarement à égratigner outre mesure le boulot de leurs chers confrères.
Non le reviewing sur un journal comme cela, c’est deux ou trois experts seulement travaillant dans le même champ de recherche . Les experts sont anonymes, et, moi qui review en gros 6-8 articles par an, connaissance ou pas si c’est de la merde, je refuse. Il est vrai qu’en fonction des connaissances, on est plus indulgent, mais on demande des révisions majeures au lieu de refuser, mais on accepte pas de la merde. On se fait chier suffisamment pour faire un travail de qualité pour laisser passer n’importe quoi par des collègues. Il en va aussi de notre crédibilité.
2) C'est un article "attention whore", puisqu'ils font ce travail uniquement en réponse au cas Froome et ne batissent leur modèle QUE pour prouver qu'en situation extrême, mais légal, on peut dépasser le seuil ( leur modèle concerne des patients qui prendrait la dose max en permanence). Cependant au moment de sauter le pas et d'essayer de prouver que le taux de Froome peut être atteint dans leurs conditions, ils "refusent l'obstacle".
J’ai pas la même analyse. Ils rebondissent sur le cas Froome et font un modèle. Quelque soit les conclusions, ils peuvent publier. Je pense qu’ils se sont fait un délire. Ils n’ont pas la capacité de conclure sur le cas Froome et n’ont pas la volonté d’aller plus loin. Cette publication n’est pas non plus valorisante au niveau de leur carrière. Ce n’est qu’un IF de 5 , donc aucune raison de sur-vendre.
Édit: tu as peut-être raison vu les publis :
https://www.universiteitleiden.nl/en/st ... ions#tab-4
3) C'est indéniable que leur article est mal foutu, par exemple ils évoquent un taux de 15 % de "faux positif" , puis ensuite 3 % ça semble concerné deux cas différents mais c'est mal explicité.
Oui l’article n’est pas clair. Je n’ai pas approfondi. Pour moi les 3% venaient des figures de prédiction, mais je n’ai pas vérifié.
4) Leur article me semble complètement déséquilibré. Très peu d'explication de leur méthode, très peu de données fournis, mais 4 pages tartinés sur des considérations juridiques concernant l'AMA qui ne semblent pas de leur ressort ? Limite ça me semble con de leur part, quel que soit leur but réel ils se décrédibilisent.
Il me semblait qu’il faisait référence à un script R d’analyse utilisé déjà dans d’autres publis.
5) Ils ne comparent leur modèle qu'à une seule étude clinique alors qu'il semble en exister au moins deux autres avec des données intéressantes.
J’ai mis des réserves à ce sujet. Pas le temps de faire la biblio.