Mes quelques impressions de la course vers l'Umbrail:
Encouragé par les propos d'Albator, je me réjouissais de faire la rencontre du grand Win (le forumeur) sur les pentes du Stelvio. En effet, il nous a tellement dit que ce Giro n'intéressait personne que j'avais cru me retrouver là-haut avec 2-3 autres tifosi là-haut
Que nenni, il y avait foule mais heureusement l'organisation avait prévu des parcs à vélo:
Etonné par le nombre d'espagnols, notamment un Tour opérator hyper organisé (congélateurs, antennes paraboliques, support pour vélos, tentes, etc...) avec une 50-aine de vélos identiques. Mais il y aussi de nombreux autrichiens, suisses et allemands. Et quelques bretons (pas vu de français
), des tchèques, des suèdois, des brésiliens, des hongrois, un argentin, des colombiens et j'en oublie. Mais les italiens forment l'immense majorité des spectateurs
Ayant pris un spray (bio dégradable avec moi), arrivé peu après l'Umbrail sur les pentes du Stelvio, je cherche un endroit propice pour écrire une ode à la gloire du grande Tibo. Je tombe d'abord sur ça:
Petite fleur n'étant pas là, il ne s'agissait pas d'un présage...
Malin, je me suis dit que si j'écrivais ça en grand sur une belle étendue neigeuse, cela se verrait de l'hélico. Et donc, pieds-nus pour ne pas tremper mes godasses, j'ai écrit un beau "Forza Tibo Pino" du plus bel effet. Tout ça pour voir l'hélico couper la courbe où j'étais
Bon, voilà les coureurs, j'ai raté la caravane publicitaire, tant pis, ils repasseront sur l'Umbrail...
Vous connaissez tout sur les premiers, j'ai l'impression de ne voir que des Movistar. Puis le groupe des leaders, et beaucoup de coureurs isolés. Puis à 20', voici le premier autobus conduit par une célébrité:
Peu après, le second et dernier autobus passe, conduit celui-là par Gaviria. 5' après, complètement à la dérive, passe Keisse. Quelle ne fut pas pas surprise de le voir 2 heures plus tard dans le gruppetto, frais comme un gardon (Petite parenthèse, si vous avez besoin d'un miracle, ne priez pas je ne sais quel saint, il suffit de s'adresser à Tonton Pat, il saura quoi faire. Il a d'ailleurs recommencé aujourd'hui, Martinelli, annoncé aux fraises sur la Rai faisant gruppetto
).
Puis il est temps de se déplacer sur l'Umbrail. Je descends quelques lacets pour échapper à la foule et au fort vent qui souffle. Je trouve quelques murs de neige pour exercer mes talents d'artiste:
Bon, il reste 1h30 à tirer, le temps de profiter de la caravane publicitaire.... Sauf que le Giro, pour certains la plus grande course au monde, n'a même pas les attributs d'une kermesse locale, il n'y en a pas
Donc il nous faudra patienter dans le vent frais sans divertissement, et sans nouvelles de la course, la seule voiture d'information passant 2' avant la course que l'on aperçoit depuis longtemps dans la vallée
Je suis sur un des courts passages vent de face. Si les premiers sont passés plus ou moins au milieu de la route, le groupe conduit par Jungels décide de s'abriter au maximum du vent et donc longent le bord de la route où je me trouve. Ayant un mur de neige dans mon dos, j'ai donc failli faire un strike sur Formolo qui avait trouvé le moyen de rouler dans la bordure
Le maillot rose:
Puis pas loin passe Reichenbach, puis encore Monfort qui a encore un beau coup de pédale. Ensuite TVG quasi à l'arrêt. Les coureurs se sont regroupés, il n'y a presque plus de coureurs seuls.
Ensuite passe le gruppetto et derrière, dans les voitures, on assiste à un beau match entre les Bardiani et les Etixx pour la victoire d'epaté par équipes. En solo, ils ne pourront rien faire contre la puissance de Losada qui vient de placer son démarrage