- 11 févr. 2017, 22:40
#2522627
Derrière quand le groupe des favoris est passé, là c'est l'inverse qui m'a impressionné ... le regard vif de Fignon qui avait l'air hyper facile et était en train de juger tout ces adversaires. Il a placé son attaque juste quelques hectomètres plus loin.
En 1989 j'étais à l'Alpe d'huez pour assister à la fin de la course, à environ 4-5km du sommet. Quand j'ai vu Theunisse passer j'ai pris peur. Il avançait vite mais je n'ai jamais vu quelqu'un avec un regard aussi vide, il avait l'air dans un état second, de ne plus être là. Alors OK c'est juste un passage, on ne le voit que quelques secondes, les impressions peuvent être trompeuse, on ne peut pas vraiment en déduire quelque chose. Mais je n'ai jamais revu quelqu'un donner une telle impression d'épuisement dans le regard, un véritable zombie, tout en allant encore aussi vite sur le vélo.biquet a écrit :Schepers, c'est vrai qu'il avait été impressionnant dans Joux-Plane, mais perso, c'est surtout le duo Rooks-Theunisse du Tour 88 qui m'avait vraiment surpris. C'est un paradoxe, l'année de l'affaire du probénécide de Delgado. Ils répondaient facilement aux attaques d'Herrera et Perico en montagne, et c'était quelque chose que personne n'imaginait avant le départ. Lorsque Rooks revient comme un avion sur Delgado au sommet du Glandon, Poulidor atteignait le sommet de l'extase, dans son commentaire. :green: Attention, ils avaient des qualités reconnues, notamment Rooks. Mais là, ils avaient vraiment changé de braquet, en haute montagne. (même si cette année-là, les puissances mesurées étaient assez faiblardes, toutes en dessous des 400W )
Derrière quand le groupe des favoris est passé, là c'est l'inverse qui m'a impressionné ... le regard vif de Fignon qui avait l'air hyper facile et était en train de juger tout ces adversaires. Il a placé son attaque juste quelques hectomètres plus loin.