Perso sur ce Giro, je mettrai aussi l'accent sur la pauvreté tactique (Movistar), physique (Bahrein) et le manque d'ambition (FDJ) de certaines équipes pour déclencher les grandes manoeuvres.
Movistar :
Une grosse équipe au départ mais une grosse blague sur le plan tactique de bout en bout. Le summum étant l'étape d'Ortisei où ils font attendre Amador et Anacona dans le Passo Gardena pour tracter Quintana alors que la bagarre entre les leaders est déclenchée. Les mecs vont servir à rien dans la montée car ils sont inférieurs aux leaders, c'est dans les descentes et sur le plat qu'il faut les utiliser. Et c'est précisément dans la descente du Passo Gardena qu'ils devaient attendre Quintana. Pas dans la montée
Bon après en fin de Giro, ils étaient tous cramés à force de courir n'importe comment dans quasiment chaque étape. Je cherche encore le fil conducteur de leur présence à l'avant dans certaines échappées. Genre l'étape de Bormio où Anacona fait le yoyo entre les groupes dans le Stelvio
Que d'énergie perdue bêtement...
On peut dire ce qu'on veut sur le passé de Riis en tant que coureur mais si c'est lui le mec qui est dans la bagnole Movistar, Quintana remporte ce Giro avec une stratégie au poil.
Bahrein :
Une équipe très faible. Moreno exclu rapidement, Pellizotti le plus vaillant à bientôt 40 balais, Visconti visiblement pas très motivé pour faire l'équipier, Boaro et Siutsou qui ont fait ce qu'ils ont pu mais qui restent limités, etc... Pfiou ça volait pas haut.
Individuellement la seule étape où Nibali m'a déçu, c'est celle d'Ortisei. C'est la seule étape de montagne sans trop de vallée dans le final et il aurait dû tenter le coup dans une descente. Mais collectivement il ne pouvait rien faire avec cette équipe. C'est sûr que c'était plus facile de renverser le Giro 2016 avec Scarpo et Kangert en équipiers de luxe...
FDJ :
Constamment sur la défensive. Ils n'ont jamais tenté un truc en essayant d'envoyer Reichenbach à l'avant en point d'appui. Non il restait constamment aux côtés de Pinot et on ne peut pas dire qu'il ait servi à grand chose. C'est bien dommage car c'était l'un des équipiers les plus solides en montagne sur ce Giro. Gros manque d'ambition.
Autant je maudits la Sky sur le Tour, autant je regrette que l'étape du Blockhaus ait détruite les ambitions de Thomas et Landa. Landa aurait sans doute pu être un de ses dynamiteurs des étapes de montagne car il semblait en excellente condition.