Le forum dédié aux fans d'histoire du cyclisme, de palmarès de coureurs, de courses, mais aussi de nombreux jeux organisés par nos animateurs. Vous retrouverez aussi ici les débats autour du cycle historique mis en place par David

Modérateur : Modos VCN

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Par GATO
#2809180
Bon on Parle jamais de ce cycliste.
J ai lu assez dernierement.
Et Rik I merite d etre dans les Grands du cyclisme.
Plus de 1000 victoires :w00t:
A prefere les €€€ de la piste.
Mais 3 CDM 8 Classiques 25 etapes sur les 3GT.
2e giro 51 et 5e Vuelta 56
Pour un sprinteur rouleur
Sans entrainer la montagne
1.86 metre pour 84 kgs
Vainqueur d un 6 jours avec comme partenaire Bahamontes incroyable :rieur:
Sans doute trop gentil fuyant les medias.
Perso dans le top 10 historique.
Runnz alors ...
Dernière édition par GATO le 03 mai 2018, 12:20, édité 3 fois.

Par aldafi4
#2809190
"A préféré les €€€ de la piste"
Sans compter qu'il ne dédaignait pas non plus les $$$ pour laisser filer quelques courses...
Ceci explique pourquoi il n'est pas toujours bien classé sur les concours.
Ne pas se bruler en montagne lui probablement permis de durer...
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Par judimi2
#2809208
Phénomène de précocité et longévité, il est probablement le champion à la santé la plus éclatante et solide que le cyclisme n’ait jamais connu. Champion de Belgique pour sa première apparition professionnelle, alors qu’il était tout juste majeur. Il triomphait encore à l’âge de 42 ans sur piste où il était une véritable vedette. Rik I avait une santé insolente et savait tout faire, sur les vélodromes il était à la fois un excellent pistard sur les épreuves de poursuite, d’omnium, de vitesse, à l’Américaine ou encore dans les Six-Jours. Attiré par l’argent, Van Steenbergen multipliait les contrats lucratifs sur la piste, en délaissant la route. Il courait sans interruption pour faire fluctuer son compte bancaire. Il était également trop gentil, incapable de refuser la moindre sollicitation. Pour illustrer son attirance pour l’argent, il s’était murmuré que lors du championnat du monde 1946 qu’il avait favorisé la victoire du Suisse Hans Knech en échange d’un contrat juteux sur la piste de Zurich. Il avait en effet permis le retour du coureur local sur son compatriote Marcel Kint. Rik I aura tout de même le temps de racheter sa bévue. Trois ans plus tard, il remporte à Copenhague un grand championnat du monde devant Kubler et Coppi. Sept années plus tard, il triomphait de nouveau dans la capitale Danoise devant son successeur annoncé Rik Van Looy. En 1957, Van Steenbergen remportait son ultime maillot arc-en-ciel. Mais son plus grand exploit, il l’a certainement réalisé sur Paris-Roubaix en 1952 après un duel homérique face à Coppi. Le Campionissimo avait démarré une vingtaine de fois, mais Rik I était parvenu au bout de la souffrance, en se mettant minable à recoller dans la roue de l’Italien, pour au final le devancer au sprint. Van Steenbergen fut l’un des seuls coureurs à pouvoir rivaliser avec le grand Coppi. Rik I avait réussi à déjouer les plans du Campionissimo sur la Flèche Wallonne en 1949 bien aidé par les voitures suiveuses. Il remportait cette classique une nouvelle fois en 1958 battant son rival Van Looy. Van Steenbergen aurait également pu remporter un Grand Tour, il avait terminé second d’un Giro, mais le Flamand n’a jamais voulu se consacrer à cette discipline trop difficile. Avec 15 succès majeurs dans les courses d’un jour et 25 victoires d’étapes dans les Grands Tours, Van Steenbergen s’est forgé un palmarès admirable. Mais en se concentrant totalement sur la route, son palmarès aurait probablement doublé. A la fin de sa carrière, il comptait plus de 1.300 succès sur piste et plus de 300 sur route.

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Par GATO
#2809220
Ouais merci les gars :super:
J ai lu journalistes españoles de l epoque dire que tous admiraient ce coureur et respectait
A part Rik II
Bon tándem 6 jours de Madrid avec Federico qui lui aussi aimait plus que tout l Argent.
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Par GATO
#2809227
Il faut activer cette partie du forum
Plus avec histoire du passe que CES statistiques jeux
Avec tout mes respects pour le travail de runnz.
Meme si pas d accord ...
debut siecle jusqu a Annees 50 trop de difference entre coureurs Grosse equipe et individual ou petite equipe.
Voir biographie interview journalistes etc.
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Par tuco
#2809369
GATO a écrit :
03 mai 2018, 13:04
Il faut activer cette partie du forum
Plus avec histoire du passe que CES statistiques jeux
Avec tout mes respects pour le travail de runnz.
Meme si pas d accord ...
debut siecle jusqu a Annees 50 trop de difference entre coureurs Grosse equipe et individual ou petite equipe.
Voir biographie interview journalistes etc.

viewtopic.php?f=14&t=68104


viewtopic.php?f=14&t=65185


:spamafote:
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Par runnz
#2809499
GATO a écrit :
03 mai 2018, 18:57
:super:
Je vais ecrire sur passe
Pas taper
C'est très bien Gato, le forum est ouvert à tous les genres de sujets ayant un rapport avec l'Histoire du cyclisme. J'avais déjà rapporté une anecdote sur le Mondial 53' remporté d'une façon incroyable par Coppi.
Les Champions ne sont pas que des chiffres je le sais très bien, d'ailleurs Van Steenbergen est un bon exemple, on oublie trop souvent que la piste avait une popularité plus grande que la plupart des courses sur route. En combinant les succès sur piste, Rik 1 pourrait rivaliser en chiffres avec les meilleurs dauphins de Merckx. Un des 10 meilleurs de tous les temps c'est indéniable.
Par Crabtree
#2810370
La biographie de Rik Van Steenbergen par Achiel Van den Broeck "De miljoenenfiets van Rik Van Steenbergen" (De Brauwere, 1966) est l'une des plus détaillée qu'il m'ait été donné de lire que ce soit en chiffres ou en anecdotes (et différents commentaires d'anciens coureurs), par un journaliste arrivé dans le milieu en 1923 et qui donc a pu mettre en perspective la carrière de Rik I. Au sujet du total des victoires de Rik Van Steenbergen, Van den Broeck notait que si Costante Girardengo avait un total de 1083 victoires, c'est parce qu'à son époque, chaque manche d'une omnium était comptabilisée comme une victoire alors que la victoire finale dans l'omnium ne l'était pas. C'était du folklore. Si on comptabilisait les victoires de Van Steenbergen selon les méthodes de calcul en vigueur à l'époque de Girardengo, il comptabiliserait 1643 victoires dont 1544 chez les pros. Mais en comptant exclusivement les victoires finales dans des omniums, Van Steenbergen comptabilise bien 1134 victoires dont 1033 chez les pros (Van Steenbergen n'a jamais couru en amateur). À noter que Patrick Sercu d'après Rik Van Walleghem ("Patrick Sercu: Portret van een puzzel", Lannoo, 2004) aurait remporté en tout 1206 courses dont 1015 chez les pros (914 sur piste et 101 sur route). Tous les deux sont largement au-dessus de 1000 victoires et sont les deux seuls coureurs à avoir réalisé cet exploit.

Van den Broeck relate également une interview intéressante d'Oscar Egg au mois de mars 1954 accordée à Albert De Wetter de l'Équipe. Je vous retraduit en français l'interview qu'il avait traduit du français vers le néerlandais: "On parle de Coppi, bien sûr, de Kübler, de Koblet, etc mais c'est la carrière de Rik Van Steenbergen qui se compare le mieux à la mienne dans sa diversité. En effet, Rik est à l'aise dans tous les domaines. Son terrain est beaucoup plus large que celui de Coppi qui, par exemple, n'a jamais joué un rôle majeur dans les six-jours, également plus large que celui de Koblet qui n'a jamais remporté une classique. Du point de vue de l'éclectisme, Kübler est celui qui se rapproche le plus de lui mais Rik Van Steenbergen est et demeure celui qui a montré le plus de signes de polyvalence et diversité à la fois sur route, sur piste et dans toutes les facettes du cyclisme."
Par Crabtree
#2835507
D'autres grands du cyclisme au sujet de Rik Van Steenbergen (commentaires compilés dans le livre cité plus haut, traduits vers le néerlandais le plus souvent mais certains étaient conservés en français).

Fausto Coppi après sa victoire à Paris-Roubaix répondait à la question d'un reporter radio de Paris-Lille: "vous êtes le plus grand coureur et le plus complet qui ait jamais existé?"
Non monsieur, c'est Rik !
Fausto Coppi après le championnat du monde de Copenhague en 1956:
Van Steenbergen était tout simplement imbattable. D'ailleurs, je ne pense pas qu'il y ait eu un coureur au monde qui ait jamais été meilleur que Rik
(Het Nieuwsblad/Sportwereld, 28 août 1956)

Fausto Coppi dans une interview de 1959 auprès d'un journaliste français après Milan-Sanremo, publiée par Les sports le 26 mars 1959: "Si vous n'aviez pas été Fausto Coppi, qui auriez-vous aimé être?"
Rik Van Steenbergen! J'aurais alors gagné plus d'argent en travaillant moins.
Fausto Coppi dans une interview publiée à titre posthume par Willem Van Wynendaele le 5 janvier 1960, dans un article hommage au champion récemment disparu:
On m'appelle bien le coureur le plus fort de tous les temps mais je crois que ce titre revient de droit à Rik Van Steenbergen. Je ne sais pas ce qu'il n'est pas capable de faire comme coureur alors que je sais qu'il y a des choses que je ne sais pas faire et lui bien.
Gino Bartali dans Les sports du 26 mars 1954:
Rik Van Steenbergen, c'est un coureur à part. Il peut littéralement tout mais alors tout, se permettre. Il n'existe aucune course que Rik ne peut pas gagner.
Victor Linart dans une lettre au secrétaire du Royal Antwerp Bicycle Club, à l'occasion du décès de Firmin Lambot:
Je reçois le bulletin. Prends connaissance des résultats, j'admire et félicite Rik Van Steenbergen que je considère comme le plus grand champion cycliste de TOUS LES TEMPS.
Georges Ronsse (commentaire non sourcé):
Ne polémiquons pas sur le coureur de classiques Van Steenbergen. Qui pouvait le lâcher? Personne. Pourtant, on a essayé des dizaines de fois car, autrement, la défaite au sprint était inévitable. Rarement, cela a été réussi et Rik a été rarement battu au sprint. Le coureur de tours Van Steenbergen n'a jamais atteint le plus haut niveau car il refusait de se préparer sérieusement pour un Tour de France. Même s'il ne peut être qualifié de grand grimpeur, sur ce terrain, il pouvait, sur sa classe, se défendre pour pouvoir garder toutes ses chances. Pour ce qui concerne le pistard, pourquoi discuter? Qui aujourd'hui peut réellement être comparé à Van Steenbergen? Nous devons oser le reconnaître. On prétend que comparer des coureurs de générations différentes n'est que pure théorie mais tournons les choses autrement. Si beaucoup de circonstances ont rendu les comparaisons impossibles, alors je pose la question: "Quel coureur a jamais obtenu les résultats complets que Van Steenbergen a obtenu DANS LES MÊMES CIRCONSTANCES? Aucun. Et si on me répond que qu'ils n'ont jamais été en mesure de le faire alors je dis: "Rik pouvait le faire et l'a fait. D'autres auraient peut-être pu le faire mais ils ne l'ont jamais fait. Pour moi, Rik Van Steenbergen est catégoriquement le coureur le plus complet de tous les temps.
Georges Ronsse toujours:
Van Steenbergen est un Jules Van Hevel moderne mais encore plus dur et plus rapide. Rik est un cas unique dans le monde du cyclisme.
Louison Bobet dans une interview pour la RTBF diffusée le 7 jamvier 1963 pour le programme Lundi-Sports:
Rik Van Steenbergen est le coureur le plus complet que j'ai jamais rencontré et indiscutablement le plus complet de l'histoire du cyclisme.
Gerrit Schulte dans le Gazet van Antwerpen le 25 mars 1960 (à l'occasion de la fin de sa carrière) à la question de savoir quels sont les coureurs qui l'ont le plus marqués:
F. Kübler, c'était un coureur formidable, un pistard spectaculaire et un routier à la grande force de caractère. F. Coppi, indiscutablement le plus grand champion et le plus complet que j'ai vu sur la route. H. Koblet pour qui j'ai toujours eu une grande admiration pour son style, son élégance et ses qualités. Et naturellement Van Steenbergen, qui continue de m'étonner encore et toujours et sur la piste et sur la route, par le fait qu'il peut et pouvait tout faire sur ces deux terrains. C'est pourquoi il est, pour moi, le coureur sur piste et route le plus complet de tous les temps comme Coppi est le plus grand de l'histoire sur la route.
Jules Van Hevel dans Het Nieuwsblad-Sportwereld le 23 juin 1957:
Je sais ce que c'est ou ce que c'était de courir. Je suis tout de même resté coureur assez longtemps et pouvait me débrouiller à peu près partout mais ce que Van Steenbergen a de plus que nous, anciens coureurs et actuels, c'est que cela fait déjà 14 ou 15 ans (ou est-ce 16 ans) qu'il voyage jour et nuit, qu'il tourne, qu'il court, qu'il est actif, qu'il se débrouille partout et la plupart du temps comme vainqueur. Je ne l'ai jamais vu prendre beaucoup de repos mais bien courir et voyager pendant des années et c'est pourquoi je le considère comme l'un des plus grands coureurs que j'ai jamais vu ou connu.
En novembre 1958, l'auteur s'est retrouvé à table à un banquet avec Jef Demuysere et Jules Hevel. Jef Demuysere aurait dit:
Ce n'est même presque plus possible de croire ce que ce Rik Van Steenbergen est capable de faire et fait.
Jules Van Hevel aurait répondu:
Nous devons le croire puisque, tous les jours, nous le lisons ou le voyons mais je n'ai encore jamais connu un coureur qui a fait ce que Rik a déjà fait! Nous ne pouvons savoir si moi ou un autre aurait pu faire ce qu'il a fait, nous savons juste que nous ne l'avons jamais fait!
Cyrille Van Hauwaert pour la télévision flamande le 5 février 1963:
Oui, nous en venons à Van Steenbergen. L'éternel Van Steenbergen est le plus grand phénomène cycliste de tous les temps. Un coureur comme Rik n'a jamais existé et il n'y en aura plus jamais. C'est un "homme miracle" et des athlètes de son rang, il n'en naît pas tous les cent ans.
Rik Van Looy à l'auteur:
Rik Van Steenbergen est pour moi une des plus grandes figures du sport cycliste. Il avait ses qualités et ses défauts comme moi et comme tout le monde mais comme routier, il est resté de 1943 à 1958 - c'est une période de 15 ans - un des grands les plus en vue. Sa façon de courir était presque le contraire de la mienne. Rik essayait d'atteindre l'arrivée de la façon la plus économique possible pour ensuite faire parler sa redoutable pointe de vitesse. Pour moi, c'était plutôt l'inverse mais le principal est toujours de célébrer la victoire et vu que c'était si souvent le cas pour Rik et dans tant de grandes courses sur route, nous pouvons affirmer que sa tactique était loin d'être mauvaise. Comme pistard, il a certainement dépassé tous ses prédécesseurs au nombre de victoires et en terme de polyvalence. Probablement, de ce point de vue, il n'y aura jamais de second Van Steenbergen sur la scène de théâtre. Pour moi, Van Steenbergen a marqué son époque de son empreinte personnel et est un coureur qui a donné un certain standing et prestige au sport cycliste.
Karel Kaers (commentaire non sourcé):
Comme coureur de classiques, il n'y en a jamais eu de meilleurs. Comme coureur de tours, il a démontré par ses résultats qu'il aurait même pu remporter un Tour de France s'il avait voulu s'y concentrer pleinement. Comme pistard, il n'y en a jamais eu un seul qui a atteint le niveau de Rik dans toutes les spécialités. Comme coureur à l'américaine (et de six-jours), comme coureur d'omnium, derrière derny, il est, et lui seul, le roi non couronné. Même dans les épreuves réelles, comme la poursuite et la vitesse, il pouvait être très proches des champions du monde respectifs. Il les a d'ailleurs battu plus d'une fois. Globalement, comme coureur sur piste ET sur route, il n'y a jamais eu qu'un seul Van Steenbergen et c'est le Rik d'Arendonk.
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Par levrai-dufaux
#2835619
Merci Crabtree pour toutes ces traductions et info :super:

Est-ce que quelqu'un connaît les détails du déroulement des championnats du monde 1956 ?
J'avais lu qu'il se murmurait que son succès reposait en partie sur un arrangement conclu avec De Bruyne contre Van Looy, mais en cherchant suite à la lecture de ce fil, je ne retrouve aucune information à ce sujet :reflexion:
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Par tuco
#2835620
Crabtree a écrit :
04 mai 2018, 15:59
La biographie de Rik Van Steenbergen par Achiel Van den Broeck "De miljoenenfiets van Rik Van Steenbergen" (De Brauwere, 1966) est l'une des plus détaillée qu'il m'ait été donné de lire que ce soit en chiffres ou en anecdotes (et différents commentaires d'anciens coureurs), par un journaliste arrivé dans le milieu en 1923 et qui donc a pu mettre en perspective la carrière de Rik I. Au sujet du total des victoires de Rik Van Steenbergen, Van den Broeck notait que si Costante Girardengo avait un total de 1083 victoires, c'est parce qu'à son époque, chaque manche d'une omnium était comptabilisée comme une victoire alors que la victoire finale dans l'omnium ne l'était pas. C'était du folklore. Si on comptabilisait les victoires de Van Steenbergen selon les méthodes de calcul en vigueur à l'époque de Girardengo, il comptabiliserait 1643 victoires dont 1544 chez les pros. Mais en comptant exclusivement les victoires finales dans des omniums, Van Steenbergen comptabilise bien 1134 victoires dont 1033 chez les pros (Van Steenbergen n'a jamais couru en amateur). À noter que Patrick Sercu d'après Rik Van Walleghem ("Patrick Sercu: Portret van een puzzel", Lannoo, 2004) aurait remporté en tout 1206 courses dont 1015 chez les pros (914 sur piste et 101 sur route). Tous les deux sont largement au-dessus de 1000 victoires et sont les deux seuls coureurs à avoir réalisé cet exploit.

Van den Broeck relate également une interview intéressante d'Oscar Egg au mois de mars 1954 accordée à Albert De Wetter de l'Équipe. Je vous retraduit en français l'interview qu'il avait traduit du français vers le néerlandais: "On parle de Coppi, bien sûr, de Kübler, de Koblet, etc mais c'est la carrière de Rik Van Steenbergen qui se compare le mieux à la mienne dans sa diversité. En effet, Rik est à l'aise dans tous les domaines. Son terrain est beaucoup plus large que celui de Coppi qui, par exemple, n'a jamais joué un rôle majeur dans les six-jours, également plus large que celui de Koblet qui n'a jamais remporté une classique. Du point de vue de l'éclectisme, Kübler est celui qui se rapproche le plus de lui mais Rik Van Steenbergen est et demeure celui qui a montré le plus de signes de polyvalence et diversité à la fois sur route, sur piste et dans toutes les facettes du cyclisme."

Existe-t-il une comptabilité de toutes les courses pro (victoire finale, étapes, maillots distinctifs) depuis 1869 ?


Edit : sur route uniquement, hein, et sans les criteriums (et donc sans la piste)
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Par runnz
#2835719
Je savais que VanSteenbergen était considéré comme l'un des meilleurs de tous les temps, d'ailleurs il y a une dizaine d'année sur MDC, en postant un de mes petits classements historiques (j'avais précisé sur route) les plus virulents avaient ridiculiser le classement car Rik 1er n'était même pas dans les 10 premiers.

Mais bon comme mon message -plus haut ici- où j'explique que la multitude de records qu'il a accumulé sur piste qui à l'époque rivalisait de popularité avec la route faisait de lui l'un des plus grands c'est l'évidence, je comprends toute la vénération qu'il mérite.

Je signale toutefois un point important sur le concert d'éloges à son endroit, les témoignages qui le place meilleur coureur cycliste du Monde sont fait avant la domination outrancière d'Eddy Merckx qui même sur piste possède de très nombreuses victoires en tous genres, mais bien sûr loin des scores faramineux de Rik 1er, mais très proches des vrais spécialistes.

Et je me pose une question...
Comment se fait-il qu'un coureur aussi surhumain avec son aisance sur piste n'ai jamais tenté de détenir le RECORD DE L'HEURE qui est l'ultime référence de la supériorité sur les autres Grands ? :scratch:
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Par runnz
#2835724
Les témoignages des détenteurs et de ceux ayant échoué avant et durant son époque sont unanimes. Le record de l'Heure est l'épreuve qui les a marqué le plus tellement la douleur devient rapidement insupportable. Rik 1er supportait-il facilement la souffrance ?
Par pasquin
#2836283
runnz a écrit :
03 juin 2018, 09:31
Les témoignages des détenteurs et de ceux ayant échoué avant et durant son époque sont unanimes. Le record de l'Heure est l'épreuve qui les a marqué le plus tellement la douleur devient rapidement insupportable. Rik 1er supportait-il facilement la souffrance ?
Cela peut être une explication.
J'ai lu ou entendu, il y a longtemps, je ne sais plus où, qu'il n'appréciait pas particulièrement les longues épreuves en solitaire sur lesquelles il s'ennuyait.
Ses absences sur les Nations, Lugano, ses résultats en dilettante sur les autres CLM de courses par étapes semblent accréditer cette aversion.
Par Crabtree
#2837578
Effectivement, c'est sous-entendu, ces commentaires ne pouvaient être crédibles (et encore) qu'avant l'avènement d'Eddy Merckx. Précisons qu'Achiel Van den Broeck ne va pas nécessairement aussi loin que certains de ces anciens champions mais sa biographie reste très élogieuse (comme toutes les biographies). Son livre a été publié en 1966 à l'occasion de la retraite sportive de Rik Van Steenbergen et alors que Merckx gagnait ses premières grandes courses (sans qu'il soit encore possible de deviner ce qu'allait devenir sa carrière). Ce qu'il faut retenir à mon sens de ces propos, c'est l'importance qu'il y avait à l'époque ainsi que pour les générations plus anciennes encore de briller à la fois sur la route et sur la piste. Van den Broeck ne parle pas à ma connaissance de projet de tentative dans l'heure de la part de Van Steenbergen mais évoque ses qualités de coureur contre-la-montre. Comme déjà évoqué par quelques intervenant ici, c'était pour lui surtout une question de motivation. Quand il y avait une bonne raison pour que Rik I mette les bouchées double dans un effort chronométré, il le faisait, sinon il en gardait sous la pédale.Van den Broeck parle d'un contre-la-montre du Circuit des Flandres 1942 (en tant que junior), Lebbeke-Alost (29km) où à 7km de l'arrivée, il avait 29 secondes de retard sur Norbert Callens et De Splenter avant de l'emporter avec environ le même écart. Il lui dira "c'était un sprint final de 7 kilomètres". Lors du contre-la-montre Les Sables d'Olonne - La Rochelle du Tour de France 1949, Rik termine troisième à 2'47" de Fausto Coppi (compte tenu de la distance de 92km, c'est plutôt honorable), Ferdi Kübler terminant deuxième à 1'32". Il plaçait derrière lui Gino Bartali, Marcel Kint, Stan Ockers et Brik Schotte entre autres (je n'ai pas le classement officiel sous les yeux, ce sont juste des noms que cite l'auteur). La principale raison pour cette performance est qu'aux Sables d'Olonne, il était l'un des trois coureurs de l'équipe belge qui entraient en ligne de compte pour le classement par nation, auquel était associé une prime quotidienne assez importante. Il était donc contraint de donner le maximum. À noter que Rik aurait du remporter le contre-la-montre des Trois jours d'Anvers en 1956 (Anvers-Herentals) avec 1'02" d'avance sur Wim Van Est et 1'07" sur Rik Van Looy à domicile (Jacques Anquetil et Aldo Moser figuraient parmis les suivants) mais il a été pénalisé de 2 minutes pour avoir profité d'un sillage de voiture, ce que Van den Broeck conteste.



Au sujet du championnat du monde de 1956, les souvenirs que j'ai d'images d'archive sont confus car il y a eu des controverses avec Rik Van Looy lors des deux éditions 1956 et 1957. Lors de cette dernière Van Looy et Marcel Janssens étaient échappés et il me semble avoir vu Fred De Bruyne en poursuite derrière les deux Belges, pour Van Steenbergen. En 1956, Rik Van Looy n'était pas à 100%. Il a contracté une angine au Tour de Hollande 13 jours plus tôt et qu'il a pourtant remporté (et qui ne l'empêcha pas de remporter le Circuit des Trois Villes Soeurs entre les deux). Tout ceci vient du livre de Claude Degauquier "Rik Van Looy Empereur" (Coups de pédale, 1999). Rik II s'était assuré du soutien de Fred De Bruyne avant le départ et les deux adversaires avaient prévu de faire équipe ensemble pour la saison des six-jours. Dans le final, il y avait 13 coureurs dont 6 Belges. La victoire ne devrait pas leur échapper d'autant que Fiorenzo Magni est éliminé sur crevaison. De Bruyne propose à nouveau son aide à Van Looy. Ce dernier hésite et du coup De Bruyne bascule dans le camp de Van Steenbergen. Rik I avait d'abord reçu le soutien d'André Vlayen mais lui aussi est victime d'un incident mécanique et donc il se rabat sur Fred De Bruyne qui accepte de lui emmener le sprint. Van Looy prétendra que De Bruyne a fait écran pour Van Steenbergen et que s'il ne s'était pas relevé, il pouvait revenir. Il ne cautionnera jamais cette trahison et refuse la collaboration pour les six-jours.

Je voulais partager une autre anecdote au sujet de Rik Van Steenbergen. En 1945, au départ de la course Anvers-Tielt, Achiel Van den Broeck discutait avec un certain Jan Bogaerts (premier vainqueur du Nieuwsblad ou un homonyme?) qui lui demandait quels ont été, selon lui, les sprinters les plus rapides (jusqu'alors). Van den Broeck citait: Pietro Linari, Jules Van Hevel, Jef Wauters, Fred Hamerlinck et Karel Kaers. C'est alors que Van Steenbergen pointa son nez et répliquait: "Et bien, aucun des cinq n'aurait pu garder ma roue la semaine dernière dans ce fameux sprint à Gand. J'aurais bien voulu voir votre Karel ou votre Linari. Je regrette que Jef Scherens n'ait pas été là car j'aurais pu mesurer son saut de tigre. Mais quand le blond Odiel Van den Meerschaut et Marcel Kint ont franchi la ligne, ils étaient déjà lâchés de 25 mètres. Et maintenant vous pouvez venir avec votre Linari et tout le nid de poule mais j'aurais voulu savoir s'il aurait pu mettre 25 mètres dans la vue à Kint ou Van den Meerschaut".

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