Numéro 2
2 Alberto Contador 7247
Officiellement vainqueur de 2 Tours, 2 Giros et 3 Vueltas, 18 fois dans le top 10 d'une course par étape majeure, c'est un palmarès exceptionnel dans les Grands Tours pour son époque, puisqu'il faudrait remonter à Hinault pour trouver mieux.
En dehors de ça, 4 victoires dans le Tour du Pays Basque, deux dans Paris-Nice et une dans Tirreno-Adriatico viennent agrémenter ce palmarès néanmoins vierge de classique.
On peut diviser sa carrière en trois parties :
La première, de 2003 à 2006, est celle d'un grimpeur tourné vers de petits objectifs, partageant son temps entre le travail pour ses leaders et une carte blanche pour s'échapper. C'est l'époque où il glane de ci de là quelques succès d'étapes en Romandie ou au Pays Basque, et sort l'Europe du cyclisme de son hibernation sur les routes ensoleillées de Paris-Nice.
La deuxième est celle du super champion, le meilleur grimpeur du monde, le coureur redouté que rien ne peut empêcher de gagner. De 2007 à 2011, il remporte tous les Grands Tours qu'il dispute (6) et complète son palmarès en début de saison dans la course au soleil ou sur son terrain de jeu préféré au Pays Basque. Cette domination stupéfiante s'arrête avec sa suspension pour dopage. Il se voit retirer notamment un Tour de France et un Giro.
La dernière partie de sa carrière, la plus plaisante, s'étale de 2012 à 2017 en une longue succession de démonstration de classe. Désormais contraint de savoir perdre, il ne s'y résigne jamais. La défaite n'est actée qu'une fois avoir tout tenté pour la contrecarrer. De cette période surgiront de glorieuses mais peu nombreuses victoires (tout de même deux Vueltas et un Giro) et de nombreuses et magnifiques défaites. Trop souvent, ce sont les blessures qui auront raison de sa détermination. Mais cette attitude rangera à lui les plus sceptiques des aficionados de la geste cycliste, qui pleurent fin 2017 le départ à la retraite du maître ès panache.
Comme un symbole, cette carrière à 7000 points couronnée d'une place de second, rappelant à la fois la grandeur de sa carrière et combien il fut souvent le dauphin d'un autre, plus rationnel et calculateur. Mais souvent les belles défaites restent plus dans les mémoires que les froides victoires.